Ce qui m’a le plus marqué des poèmes de Joséphine Bacon est que l’effet de la nature est palpable dans son aura et dans l’énergie qu’elle dégage. Elle comprend que la grandeur et la force tranquille de la nature sont tellement immenses comparés à chaque humain que l’immersion dans cette dernière nous rend modeste et nous fait comprendre que nous sommes infiniment petits. Elle exprime cette humilité dans ce vers : « Je n’ai pas cent mots, je n’ai pas cent ans ». Cette impressionnante conscience de l’environnement et du Soi parmi le tout que forme la nature, nous fait comprendre à quel point il peut être destructeur d’être privé d’un contact avec elle.
Une vie déracinée
La peur éparpillée dans les villes
Des vieux qui se bercent à l’envers
Écoutent des légendes aux radios-poubelles
En voici les conséquences. L’arbre perd ses racines et essaye de les reconstruire en vain.