Depuis notre jeunesse, nos livres scolaires d’histoire du primaire, du secondaire et même parfois du cégep, dépendamment de notre programme, racontent brièvement l’histoire de certaines cultures autochtones des années antérieures, notamment les Iroquois, les Algonquiens et les Inuits. Cependant, ce n’est pas toutes les communautés autochtones qui ont la chance de figurer dans ces manuels scolaires et de faire connaître leurs cultures par l’entremise de notre éducation. Par contre, les manuels scolaires élaborent juste sur le mode de vie et sur l’histoire, mais dans aucun cas, ils abordent les contraintes et même les difficultés que ces peuples subissent quotidiennement. Dans ce même ordre d’idée, est-ce que la transmission de certaines connaissances générales sur les cultures autochtones dans nos manuels est suffisante afin de pouvoir les reconnaître au sein de notre société? Franchement, je ne pense pas. De nos jours, les communautés autochtones restent des peuples méconnaissables ce qui fait en sorte qu’elles sont victimes de plusieurs préjugés. Ainsi, en parlant de préjugés, quelques-uns d’entre eux sont très communs dans les discours quotidiens; on pense que les autochtones sont privilégiés, qu’ils ont des droits supérieurs aux autres citoyens du Québec, qu’ils reçoivent des chèques tous les mois, etc. Les communautés autochtones sont peu représentées dans les médias ce qui nous rend la tâche difficile dès reconnaître. Les diverses communautés autochtones restent une minorité culturelle au Québec et c’est pourquoi, à mon avis, elles ont de la difficulté à se faire entendre et à être reconnues au sein de notre société. Dans notre société, la différence est souvent associée à quelque chose de ludique ce qui fait en sorte que la plupart des minorités ont une perception distordue à l’égard de la majorité des québécois. De ce fait, ce n’est qu’après la crise de 1990 que la question autochtone à commencer à susciter un peu d’intérêt, du moins plus qu’auparavant, dans le grand public. Finalement, ça m’attriste vraiment de réaliser que ce n’est pas tout le monde qui l’ont facile dans la vie et que certains doivent se manifester, se combattre et même lutter pour se faire attendre. Un exemple me vient à l’esprit, celui de Joyce Echaquan. Il a fallu qu’une femme meurt pour qu’on parle des communautés autoctones et qu’on élabore sur le sujet.
Cassandra Charrette