Leçon 1 : « La réalité étant que nos sentiments et nos comportements sont en grande partie déterminés par une tradition dont on ne mesure pas immédiatement les effets, principalement sur les institutions que nous avons tendance à prendre pour acquis; un peu comme si ces dernières étaient naturelles. »
Leçon 2 : Apathie : synonyme d’impassibilité, est un état d’indifférence à l’émotion
– On trouve un certain confort dans le choix d’ignorer l’oppression systématique de certains groupes lorsque l’on n’est pas directement affectés.
– Échec du système gouvernemental
– -Échec du système d’éducation d’éduquer sur les injustices politiques et systémiques et comment changer les choses
– Échec de la population de s’éduquer elle-même pour venir en aide aux groupes oppressés, car plus facile d’ignorer l’oppression qui ne nous affecte pas que de se battre bout le bien commun et les droits fondamentaux de tous.
Hégémonie : Domination d’une puissance, d’un pays, d’un groupe social, etc., sur les autres
– Hommes blancs cisgenre religieux (surtout É-U depuis très très longtemps)
Résistance politique : La résistance politique est le fait de s’opposer à une idéologie mise en place par un pari politique ou le gouvernement par exemple (Marilyne Léonard Thiffault dans commentaires)
– Manifestations de la pop
– Rap dans ses débuts et encore pour certains sert à diffuser sur une plateforme accessible à presque tt le monde (radio, applications de musique aujourd’hui, YouTube) l’oppression, l’injustice, la pauvreté vécue par la communauté noire (notamment sud des É-U.)
Leçon 3 :
Sources apathie politique selon Dewey 1) dans le décalage entre les pratiques actuelles et la politique traditionnelle, 2) le fait que l’ampleur des activités sociales nous rend sceptique à l’égard de l’action politique et 3) que notre désengagement est relatif à la nécessité de recourir aux experts que ce soit en économie, en éducation, en santé ou encore pour toutes questions concernant le développement technologique.
John Dewey Le public et ses problèmes :
Apathie politique « provient de l’inaptitude des gens à s’identifier avec des questions à l’ordre du jour précises. »
La plupart des gens votent contre qqc et non pour qqc
Les hommes sont sceptiques à l’égard de l’efficacité de l’action politique.
Tellement d’enjeux politiques nécessitent des spécialistes, population pas éduquée ni informée adéquatement pour jouer un rôle éclairer dans la démocratie en allant voter pour certains projets, même si ces projets peuvent avoir un impact direct sur cette dite population.
À défaut d’avoir le temps ou l’intérêt de s’investir, de s’éduquer sur des sujets importants mais très complexes, de nombreuses personnes font le choix de rester impartiales. Cependant, cela démontre un grand privilège, car l’impartialité par rapport à des enjeux cruciaux comme l’égalité raciale démontre que l’on peut se permettre d’être détaché du combat, car les conséquences n’auront aucun impact direct sur nous, nos droits, notre confort, notre sécurité, notre vie ou notre mort. = égoïsme
Leçon 4 : Émergence hip-hop dans le South Bronx
Leçon 5 :
• Libéralisme : Le libéralisme affirme la primauté des droits de la personne sur le Droit de la Nation ou de l’État.
• Il implique des réglementations ayant pour objectif de protéger les libertés individuelles.
• L’État et le droit ont pour fonction d’assurer l’indépendance des personnes devant l’emporter sur la majorité.
• La réussite de la vie de l’individu relève du domaine privé.
C’est la neutralité de l’espace public.
Charles Larmore :
Libéralisme :
Certaines choses interdites au gouvernement, promotion du bien commun
Bonne foi pas = à l’unanimité
Gens raisonnables qui veulent le bien commun mais n’ont pas la mm définition du bien commun
« la question de savoir si l’on peut établir une hiérarchie entre les différentes formes de bien et, si oui, laquelle est une des questions qui suscitent maintes formes de désaccord raisonnable »
« Dans un ordre politique libéral, les principes politiques doivent être « neutres» à l’égard des notions controversées du bien »
« L’État libéral doit toujours agir en fonction d’une morale élémentaire ou commune, qui est plus susceptible de faire l’objet d’un accord raisonnable »
Produire globalement la plus grande quantité de valeur commune.
Neutralité = morale ?
Libéralisme vise à conserver l’ordre en évitant de confronter la population avec la controverse. Cependant, l’ordre actuel n’est pas convenable pour de trop nombreux groupes de personnes qui sont systémiquement oppressées, autant au québec que dans le reste du Canada et dans le reste du monde, ce qui démontre que l’ordre actuel ne peut pas être défini comme étant un état de « bien commun ». C’est le bien de majorités, de groupes privilégiés qui sont conformes à une certaine description, et dont les droits fondamentaux ne sont pas constamment remis en question. C’est pour cette raison que le fait de prôner la neutralité est selon moi une façon discrète de prôner la perpétuation de l’oppression de certains groupes sociaux.
J’ai trouvé le texte de M. Larmore particulièrement intéressant et instructif. La mise de l’avant du concept de neutralité prônée par le libéralisme qui est faite par l’auteur m’a poussée à me questionner sur plusieurs choses. Je me demande si le libéralisme a encore réellement une place dans notre monde actuel. Est-ce que le fait de rester neutre par rapport à certaines conceptions de la « vie bonne », c’est rester aveugle et mettre des bâtons dans les roues du changement réclamé par les groupes de personnes oppressées par un système qui est en quelque sorte impartial face à leur misère ? Est-ce qu’un courant politique qui prône le fait que certains sujets et débats restent tabous afin de conserver le confort de la majorité le fait en dépit de la perpétuation de l’oppression des minorités ?
Leçon 6 :
Communautarisme :
• Le communautarisme implique l’idée que ce sont les communautés qui permettent aux individus d’exister et de donner du sens à leur vie.
• Il considère le vivre ensemble comme une interaction dynamique par laquelle chacun a des choses à apporter aux autres.
• Le cadre juridique offert par l’État devrait garantir le vivre ensemble.
Le communautarisme demande qu’on prenne en compte l’altérité sans imposer le conformisme.
Michael Walzer :
« Chaque individu s’imagine être absolument libre, désengagé et seul. Puis il entre dans la société et en accepte les obligations, uniquement dans le but de minimiser les risques qu’il court. Son but est la sécurité, et la sécurité, comme l’écrit Marx, est «l’assurance de son égoïsme». »
Donc libéral= plus centré sur soi et moins sur communauté
« la société se réduit à la coexistence de sujets (selves) isolés, car, selon cette première critique, les droits libéraux ont plus à voir avec « l’exit » que la «voix» (cf Hirschman, 1970). »
« la rhétorique libérale limite notre compréhension des habitudes de notre propre cœur, et ne nous fournit pas les moyens de formuler les convictions qui nous constituent en tant qu’individus et qui nous lient à d’autres personnes à l’intérieur d’une communauté (Bellah et al., 1985,21,290; cf le commentaire de Rorty, 1991, n. 12). »
Jeff Chang :
1953 : Cross-Bronx Expressway
Robert Moses, promoteur immobilier :
« les familles irlandaises et juives qui occupaient auparavant des appartements modestes mais confortables, s’étaient vu donner quelques mois pour se reloger, avec une misérable compensation de deux cents dollars par pièce. Entre-temps, peinant à trouver de nouveaux quartiers dans une ville où il restait peu de logements libres, ils s’entassèrent dans des immeubles sans chauffage classés insalubres., »
« Plus important, soixante mille résidents du Bronx se trouvaient pris dans les méandres de l’Expressway. Moses allait faire passer ses bulldozers droit sur eux. « Il y a principalement des gens dans le passage – c’est tout », disait-il, comme si les vies humaines n’étaient qu’un problème mathématique supplémentaire à résoudre. « Il y a très peu d’obstacles majeurs. » »
« Dans les ghettos de Manhattan, usant des droits d’évacuations pour «la rénovation urbaine » afin de condamner des quartiers entiers, il délogea des commerces florissants et déracina des familles pauvres afro-américaines, portoricaines, et juives. Beaucoup n’eurent d’autre choix que de se rabattre sur des quartiers tels qu’East Brooklyn et le South Bronx, où le logement social était en plein boum mais où les emplois avaient déjà disparu. »
« Ainsi, dans l’explosion immobilière de New York et ses environs dans les années 50 et 60, les Blancs de la classe moyenne héritèrent des banlieues tentaculaires «Whites Only», avec leurs maisons en préfabriqué et leurs clôtures blanches, tandis que les classes laborieuses en difficulté héritèrent de neuf blocs de logements monotones ou plus, dressés dans des «parcs» désolés, générateurs d’isolement, et bientôt appelés à être infestés de criminalité. »
« Le retranchement de l’élite blanche trouva une violente contrepartie dans les rues qui se coloraient. Lorsque des familles afro-américaines, afro-caribéennes et latino s’installèrent dans des quartiers précédemment juifs, irlandais et italiens, des gangs de jeunes Blancs s’en prirent violemment aux nouveaux arrivants à coups de passages à tabac dans les cours d’école et de batailles et poursuites de rue. Les jeunes Noirs et Latinos formèrent des gangs, d’abord pour assurer leur défense, puis parfois pour le pouvoir, parfois pour le plaisir »
« Ainsi se chiffrait la nouvelle configuration : le South Bronx avait perdu 600 000 emplois dans l’industrie. 40 % du secteur avait disparu. Au milieu des années 70, le revenu annuel moyen par habitant avait chuté à 2430 dollars la moitié seulement de la moyenne à New York et 40 % de la moyenne nationale. Le taux officiel de chômage des jeunes s’élevait à 60 %. Les défenseurs de la jeunesse affirmaient que dans certains quartiers le chiffre véritable était plus près de 80 % »
Propriétaires d’immeubles maltraitent les locataires en leur refusant l’eau, le chauffage, etc, puis détruisent délibérément les immeubles pour toucher l’argent de l’assurance (Allégorie ?)
Le laisser-faire, réduction des services sociaux pour les quartiers déshérités
« Moins d’une décennie plus tard, le Bronx avait perdu 43 000 logements »
« En 1975, lors d’une longue et chaude journée de juin, quarante feux furent allumés en l’espace de trois heures. Ce n’était pas les feux de colère purificatrice qui avaient embrasé Watts ou une demi-douzaine d’autres villes après l’assassinat de Martin Luther King Jr. C’étaient les feux de l’abandon. »
« Le Vice-président se rend en Europe et au Japon, le secrétaire d’État au Moyen-Orient et en Russie, l’ambassadeur de l’ONU en Afrique », prononçait solennellement Moyers. « Aucun personnage d’une stature comparable ne vient ici. »
« Emboîtant le pas à la Rand Corporation et au Sénateur Moynihan, Roger Starr, un fonctionnaire de la mairie, mit au point pour conclure une politique de «retrait programmé» en vertu de laquelle les services de santé, de lutte contre l’incendie, de police, d’assainissement et de transports seraient retirés des quartiers déshérités jusqu’à ce que toutes les personnes restantes soient obligées de partir à leur tour – ou d’être abandonnées. Déjà, des écoles avaient été fermées et désaffectées, après avoir été préalablement privées de l’enseignement artistique et musical, puis des matières éducatives de base. »
Moses 1973 : « Vous devez concéder que ces taudis du Bronx et d’autres de Brooklyn et Manhattan sont irrécupérables. Ils sont au-delà de toute possibilité de reconstruction, de bricolage et de restauration. Il faut les raser. »
James C. Scott :
Duels : « Les dozens sont des groupes de deux jeunes Noirs s’échangeant en rythme des insultes au sujet de leurs familles respectives (et en particulier de leurs mères et de leurs sœurs). Remporte la victoire celui qui ne perd pas son sang-froid ou commence à se battre, et qui continue plutôt à inventer d’habiles insultes afin de remporter ce duel uniquement verbal. »
« Alors que l’aristocrate est socialisé de manière à porter toute insulte verbale sérieuse sur le terrain d’un duel à mort, ceux qui n’ont pas de pouvoir s’entraînent à absorber les insultes sans y répondre physiquement. Comme le fait remarquer Lawrence Levine : « Les dozens servaient de mécanisme destiné à enseigner et à affermir la capacité à contrôler ses émotions et sa colère : une telle capacité était souvent nécessaire à la survie. » »
« On est alors confronté, dans le texte public, à un débat idéologique étrange au sujet de la justice et de la dignité dans lequel l’une des parties souffre d’un sévère défaut d’élocution directement causé par les relations de pouvoir »
« . Ceci nécessite un certain esprit expérimental et la capacité de tester et d’exploiter toutes les failles, les ambiguïtés, les silences et les défaillances possibles du système, ce qui revient à tracer un chemin à la limite de ce que les autorités sont obligées d’accepter, ou sont incapables d’empêcher, à maintenir un espace politique au sein d’un ordre politique qui, en principe, interdit de tels espaces lorsqu’ils ne sont pas entièrement orchestrés par le haut. »
« « manifesté » contre le régime d’une manière telle qu’il aurait été difficile au régime de la réprimer » → Formes de dissimulation dans la culture hip-hop : anonymat, euphémismes, parler dans sa barbe
Contourner l’oppression en contournant les règles des dominants subtilement, de façon à ce que l’expression ne puisse pas concrètement et de façon justifiée être réprimandée.
Leçon 1 et 2 : Discours public (dominés et dominants devant l’un et l’autre) et caché (dominés en l’absence des dominants)
Leçon 3 : « Allant plus loin Scott prétend que parfois le discours caché des groupes dominés s’exprime publiquement sous forme masquée, par l’art, permettant une critique du pouvoir anonyme et inoffensive en son état. »
Le Bronx et la politique de l’abadon :
Leçon 1 :
Sauver l’Amérique ou nous sauver nous-même ?
Conflit éthique/ politique mais aussi conflit interne
Leçon 2 :
Avancées du capitalisme et développement économique en lien direct avec la ségrégation et l’oppression
Leçon 3 :
« Lorsque la société de droit engendre des injustices, comment fait-on pour recoudre le tissu social? Cette question est incontournable, ou bien nous fermons les yeux ou bien nous les ouvrons. »
Leçon 4 :
1977 : été des multiples incendies dans le Bronx
East Coast/ West Coast
Panne d’électricité du 13 juillet 1977 (Blackout)
Leçon 5 :
Graffitis : art ou violence ? Lien avec rap/ culture hip-hop
IDEES TEXTE
Rap : rythm and poetry –> encore aujourd’hui ?
King Kunta Kendrick Lamar dénonce artistes comme Drake/ Jay-Z qui s’identifient rappeurs, mais n’écrivent pas leurs paroles et utilisent leur musique pour venter leur vie de popstar plutot que pour dénoncer des injustices ou tenter de mener au changement (donc plus vraiment les principes fondamentaux du rap)
Possible d’affirmer que la scène du rap n’a pas stagné dans les dernières décennies
Donc rap est-il un mouvement artistique en évolution, épanouissement car il a été popularisé ou un mouvement qui, puisqu’il a été trop popularisé, a perdu son but fondamental et sa crédibilité ?
Le rap s’est- il redéfini, réinventé au dépit de servir à dénoncer des injustices sociales et l’oppression des classes racisées ?
Je crois que le rap s’est plutôt divisé : la définition même du mot rap s’est élargie, créant une division dans le mouvement entre ceux qui se l’approprient simplement pour devenir riche et célèbres et ceux qui perpétuent l’héritage des pionniers de la culture hip-hop et qui continuent de s’en servir pour dénoncer.
Est-ce que ce « nouveau rap » a sa place dans un monde actuel où le racisme systémique est omniprésent, où les minorités raciales sont encore ghettoïsées, abattues dans la rue par la police, privés de certains droits, oppressés ?
Le fait d’associer le Hip-Hop à la célébrité, la richesse, la vie de star = enlever une plateforme fondamentale d’expression libre des minorités raciales dans la scène publique ? = Enlever encore la voix à des personnes ayant des messages importants à passer en créant une forme de rap qui semble aujourd’hui satisfaire davantage le public général, en grande partie blanche, car elle n’est pas sujette à la controverse raciale qui rend inconfortable ?
Commercialisation du rap, adapté pr que la majorité blanche puisse s’y identifier davantage= plus profitable pour l’industrie
Le rap est entrain de devenir un autre mouvement modéré, ouaté pour assurer le confort des blancs qui n’ont pas envie d’être dérangés par des idéologies qui remettent en question leurs privilèges. Ne reste plus que quelques combattants qui osent encore semer la controverse en demandant justice à travers leur art.
Ce qui a en partie mené à l’invention du mouvement hip-hop a su creuser sa place dans le mouvement en tant que tel
Allégorie avec le cross-bronx expressway : le capital au delà de la communauté, la richesse au détriment des minorités raciales, au cout de la perpétuation de la ségrégation= = le choix de plusieurs rappeurs actuels
Allégorie avec les incendies du South Bronx dans les années 70 :
Propriétaires brûlent des immeubles pour toucher à l’argent de l’assurance, au détriment des résidents du south-bronx, des familles entières qui se retrouvent de cette façon dans la misère = mm chose avec rappeurs modernes : s’approprient le mouvement du rap faire de l’argent sans tenir comptent des minorités qui ont besoin que le hip-hop continue d’être une culture de dénonciation de l’oppression raciale. De façon subtile mais directe, plusieurs rappeurs d’aujourd’hui sont entrain de défaire un mouvement incroyablement important.
Appropriation culturelle!!!