Le Hip Hop questionne non seulement des valeurs et des structures politiques, mais également la nécessité de ses structures. Par exemple, comme Émilie l’avait dit, peut-être que la société a évolué et dépassé le besoin de certains systèmes qui n’étaient adaptés que pour une certaine société d’une certaine époque. Cette réflexion est intéressante, non pas parce qu’elle questionne le Hip Hop, mais parce qu’elle justifie la nécessité de ce mouvement. En effet, il est assez bizarre d’être porté à réfléchir par rapport à une méthode de réflexion en soi. Le Hip Hop doit être vu dans son ensemble et dépasser sa nature de genre musical: le Hip Hop est un mouvement artistique d’expression et de revendication.
L’apathie peut être intéressante dans le cadre du Hip Hop, parce que justement, le but du mouvement est d’aller en opposition avec une société apathique par rapport aux plusieurs problèmes sociaux, politiques et économiques.
Il est intéressant d’observer que les sujets abordés par certains artistes du Hip Hop évoluent à travers les décennies. Par exemple, chez un de mes artistes préférés, Tyler The Creator, on peut observer une évolution significative, autant dans ses albums que dans sa personne. Ses débuts étaient controversés, particulièrement avec ses paroles violentes, homophobes et misogynes. Cependant, à travers les années, son style musical évolue autant que le contenu de ses albums, partant de conversations avec des personnalités multiples (Album ‘’Goblin’’) à des sujets plus vulnérables tels que l’amour (Album ‘’Flower Boy’’), jusqu’à même supplier un amour perdu (Album ‘’IGOR’’). Plus il évolue et plus il devient confortable à s’exposer dans ses paroles et dans son contenu.
What is Hip Hop? The Origins of Hip Hop Culture | Drop the Mic par The Black Mastadonte
« These new forms of artistic creation led to what people call today as the four elements of Hip Hop. Rap, the vocal element, the creation of dope art through one’s own words. Breakdancing, the movement element, creating art through one’s body movement. Graffiti, the visual element, expressing oneself though dope text on public area, so everyone knew who you were. And lastly, DJ, the audible element, using music to make your own music.” (Référence à Avatar The last airbender)
Cette comparaison avec Avatar The last airbender invite les deux narrateurs de la vidéo à entrer en chicane sur le sujet de copyright infrigement, où le premier affirme qu’il est en train de tué sa créativité et qu’il va à l’opposé de l’idéologie du Hip Hop. Cette affirmation est intéressante et, en plus d’être une touche comique à la vidéo, ajoute à la réflexion de ce qui est « hip-hoppiness » (4:07) et de ce qui est « un-hip-hoppiness » (4:20). Il affirme également que le Hip-Hop est bien plus qu’un genre musical, c’est une culture, un mode de vie, particulièrement pour les Africain Américains et les Latino Américains qui étaient pris dans un cercle vicieux de pauvreté et de criminalité. Le Hip-Hop est pour eux une deuxième option pour y trouver refuge un mode de vie plus pacifique.