
Vous avez surement déjà entendu parler de sorcières, que ce soit dans des récits, des comptes, au cinéma, dans des légendes ou des mythes, dans la religion ou dans l’art, elles sont partout. Cependant, de nos jours, elles sont reconnues comme étant des héroïnes, des femmes fortes qui représentent une icône de féminisme ultime, mais oublions-nous d’où elles viennent? Leurs conditions de vies qui étaient loin d’un conte de fée. On peut les résumés à des années de terreur, d’exploitation de leur corps, de sexisme et de misogynie. Où sont partis ces faits de violence et de cruauté, et comment cette banalité s’est elle transformé en joyeux comptes pour enfants?
Personnellement, je ne comprends pas le cheminement intellectuel que notre société à fait face aux sorcières. Comment pouvons-nous passer de condamner à mort ces femmes et les brûler, puis ensuite parler d’eux des années plus tard sans mentionner un seul mot sur l’injustice qu’elles ont vécus. Tout à commencer durant l’Antiquité, où le sujet de magie était tout ce qu’ils connaissaient. Circé et Médée, deux sœurs complètement opposées, étaient les premières dites magiciennes. La première, douce, séduisante et charmante et la seconde, qui était une image maléfique de la pitié et de vengeance. C’est d’ailleurs d’elle qu’ont commencé les suppositions de sorcières. Puis, avec l’arrivée de la religion chrétienne au Moyen-Âge, est apparue le concept de paradis et d’enfer qui a vite amené le personnage du diable. À ce temps-là, les hommes avaient peur du pouvoir des magiciennes, n’étant pas cultivés sur leurs intentions et rapidement, ils les ont associés au diable, ce qui a mit fin au respect des femmes. Ce qui n’a pas aidé leur sort, est le fait que la population n’était pas instruite du tout, ce qui les rends très naïfs et facile à convaincre. C’est à ce moment que les hommes prennent le pouvoir de la société et décident après quelques temps de les condamner à mort pour ne plus craindre leurs pouvoirs de sorcières.

Malheureusement, les femmes n’auront pas eu le temps de se défendre auprès de l’État avant de disparaître, ce qui laisse le pouvoir aux hommes de les décrire comme des monstres et des personnages maléfiques. Les sorcières sont donc réduites à une image caricaturale inventée de toute pièce. De plus, le problème est que la représentation des sorcières est interprétée de diverses manières, telles que politiquement, religieusement, moralement, avec les coutumes et les intérêts de chacun, ce qui vient transformer la réalité des faits. Alors, comment pouvons-nous parler des sorcières sans connaître la réalité de la chose? À qui peut-on poser nos questions si tous ont une interprétation et une opinion qui diffère? Comment osons-nous écrire des récits et réaliser des films sur eux en changeant complètement la réalité de ce qu’elles étaient vraiment, ce qu’elles pratiquaient et de leurs buts de femmes?
Cette banalité représentée de diverses manières est-elle acceptable? Selon moi, inacceptable. Nous ne pouvons pas parler de la femme faussement et s’attendre à ce que son pouvoir auprès de la société évolue et s’améliore. Il y a plus qu’une raison pourquoi la femme est encore inférieur à l’homme, mais c’est évident qu’en écoutant seulement ce que les hommes ont à dire sur un sujet qui ne connaissent point n’améliorera rien à notre pouvoir auprès de l’État. C’est pour des raisons comme celle-ci que je n’accepte guerre la banalité de la sorcière, de la femme qui ont malheureusement laissé les femmes au bas de l’échelle sans leur offrir la chance de s’exprimer et de s’ouvrir sur ce sujet. Nous sommes rendus en 2020, plus de 500 ans après la découverte des sorcières et il est encore vrai de dire que le sexisme est une erreur de l’homme. Que ce serait-il passé si les rôles avaient été inversés dans le passé, que les hommes soient sorciers et qu’on les brûle sans que la société intervienne? Je pense que le monde serait bien avancé sous chaque aspect.