
Depuis que nous sommes comparables à la hauteur de trois pommes, c’est-à-dire notre enfance, nous sommes submergés dans des contes, des histoires, des films qui activent vivement notre subconscient et nous divertissent amplement. De ce fait, ces diverses méthodes de transmission d’informations, nous éduquent sans même qu’on s’en aperçoive par l’entremises de leurs multiples personnages. Toutefois, est-ce que ces derniers nous reflètent bel et bien la réalité? Cela laisse à désirer. Je m’explique par le fait que lors de ma jeunesse, la sorcière m’a toujours été représenté comme étant une vielle femme dégoutante, affreuse avec son nez crochu ou encore ses nombreux boutons dans le visage disposée devant un fameux chaudron remplit d’un mélange suspect. Pourtant ce n’était qu’une image caricaturale de cette dernière et non pas le reflet de l’histoire réel. De plus, cela m’a toujours sembler irréel pour un humain de voler dans le ciel avec un balais magique, mais puisque c’est ce qu’on me montrait à la télévision ou encore dans mes bandes dessinées, il m’est arrivé à maintes reprises de me questionner sur l’utilité du balais qui était pour moi uniquement un outil de ménage. Par conséquent, il est véridique de dire que j’ai déjà tenté de m’envoler avec un balais, mais les résultats ont toujours été dépourvu de déception en raison d’échec constant. De ce fait, nous sommes portés à croire ce qui nous est transmis alors que pourtant ce personnage maléfique est inventé de toutes pièces. Ainsi, les contes, les histoires et même les films préfèrent nous éblouir avec du fantastique absurde que la choquante vérité. Ils préfèrent nous divertir avec leur imagination plutôt qu’avec leur gros bon sens. L’histoire de la sorcellerie est quelque chose de concret qu’on banalise énormément dans notre société puisqu’on ne s’en préoccupe pas vraiment. C’est seulement depuis ma présence dans le cours d’Éthique et politique de M.Laroche au Cégep du Vieux-Montréal que j’en suis consciente et que je suis porté à moins être dans le déni totale de mon enfance face aux sorcières ce qui n’est pas normale à mes yeux. Avoir su dès le départ que les sorcières étaient reliées aux crimes de sorcelleries, aux inquisitions, à la torture, à la mort de plusieurs femmes, aux femmes brulées sur le buchées, aux pactes avec le Diable, etc. ; je ne me serais jamais déguisé en sorcière à l’halloween en défilant les rues toutes contentes d’aller chercher mes bonbons aux portes de ma ville. Pourquoi? Parce que c’est une forme de banalisation envers ses nombreuses femmes qui ont vécu l’enfer une bonne partie de leur vie, mais également parce que cela approuve le message véhiculé par les médias qui cache la vraie histoire des sorcières au plaisir de médiatiser un cliché fantastique de cette dernière dans l’unique but d’avoir un contenu accrocheur au sein des enfants de notre société.
Cassandra Charrette