Je fais une analyse du point de vue historique, car je pense qu’on peut en apprendre beaucoup sur notre monde d’aujourd’hui à travers son histoire et il est intéressant de se demander d’où vient l’image de la sorcière qu’on a maintenant et pourquoi elle est comme ça.
Tout d’abord, commençons par l’étymologie. Le mot sorcier (ou sorcière au féminin) vient du mot latin sortiarius qui signifie « diseur de sort », qui est lui-même dérivé du mort sort (descend de sortem) qui signifie hasard/destin. Il y a aussi la traduction anglaise witch qui vient du vieil anglais wiccian qui veut dire « jeter un sort ».
L’histoire de la persécution : Dès l’Antiquité, la pratique de la sorcellerie (associé notamment avec la divination) est mentionnée et déjà interdite (chez les romains notamment), mais elle (la pratique) serait apparue bien avant (à la préhistoire). C’est à partir du Moyen-Âge tardif (1300 à 1500) que la persécution a commencé, mais c’est surtout à la renaissance (à partir de 1430) que la chasse aux sorcières s’est vraiment faite. Son apogée était entre 1560 et 1630. Cela commence avec le pape Grégoire lX en 1233 qui fait une bulle pontificale (document scellé par lequel le pape pose un acte juridique) contre la sorcellerie. En 1326, les sorcières sont officiellement considérées comme des hérétiques et font des pacte avec le diable, c’est alors le début de la persécution et des procès de sorcières. Le premier procès a eu lieu à Paris en 1390. En 1486, 2 inquisiteurs dominicains sorte un livre sur comment faire la chasse aux sorcières, nommé le Malleus Maleficarum («Marteau des sorcières»). Ce livre sera beaucoup utilisés dans les procès de sorcières, en deviendra une référence et est considéré comme un des fondateur de la féminisation dans la chasse aux sorcières.
Il faut savoir que il n’y avait pas que les femmes qui étaient accusées de sorcellerie, 20 % des accusés étaient des hommes, et il y avait même parfois des enfants (surtout les fillettes). Même des personnes de l’Église pouvaient se retrouver accusés de sorcellerie. Aussi, seulement 50% des procès finissait par une condamnation à mort.
Les explications de la peur et de la persécution de la sorcière à l’époque : À l’époque, la société était dominée par la religion(l’Église), la superstition (on on attribuait des vertu magiques à tout et n’importe quoi), l’imagination et la peur à cause des maux qui sévissaient comme les maladies (la peste et la lèpre), les guerres et les famines. Comme l’explication à l’époque pour tous ces phénomènes étaient très liées à la domination de la religion et au manque de connaissance, c’était soit un châtiment divin ou la main du diable. Si c’est les femmes qui ont servies de boucs émissaires, c’est parce que la plupart des femmes accusées vivaient seule (veuve et sans enfants), les femmes seule étaient sans l’autorité d’un homme pour les contrôler et étaient plus libre, elles étaient alors vu comme dangereuse pour la société patriarcales, car elles pouvaient remettre le système en question. De plus, à cause du péché originel d’Ève dans la Bible, elles étaient considérées comme pécheresse de base. Il suffisait alors qu’il y ait une simple mort suspecte ou un évènement bizarre pour que des rumeurs et des soupçons de sorcellerie soient lancées. De plus, les femmes à l’époque était vu comme plus naïves et plus faibles que les hommes, donc les démons pouvaient plus facilement les manipulées et se servir d’elles pour répandre le malheur et détruire la chrétienté. Et puis, la plupart des autres personnes accusées de sorcellerie étaient des personnes rejetées ou mal vues par la société. Dans les campagne, c’était souvent des sages-femmes, des avorteuses ou des guérisseuses, car elles possédaient un certain savoir. Comme dans ces zones, il y avait peu de connaissance de la médecine et c’était la superstition qui dominait, ces pratiques étaient parfois associé à la magie. Or la connaissance (surtout ancestrale) fessait peur, car on trouvait pas d’explication. Des fois, les accusations pouvaient être totalement gratuite envers la personne juste pour un règlement de compte ou que celui qui l’accuse la déteste pour x et y raisons.
Il y a aussi des sources dans l’antisémitisme, notamment le mot sabbat pour désigner les rassemblements nocturne hebdomadaire qu’organisent les sorcières vient du shabbat des juifs, leur jour de repos aussi hebdomadaire. Le nez crochu qu’on leur donne vient aussi des juifs. Cela a été une nouvelle manière de diaboliser les Juifs.
Les accusations contre les sorcières étaient de faire des pactes avec les diables, de manger et tuer des enfants, de jeter des sorts contre des personnes honnêtes, de provoquer des catastrophes, d’amener le mauvais temps, la famine et les maladies. Elles avaient reniées le christianisme et on croyait aussi qu’elle se rassemblait la nuit une fois par semaine en forêt pour s’adonner à des rituels païens. Elles étaient vu comme un danger contre la religion et l’Église à l’époque. Et une fois accusé de sorcellerie, il était presque impossible de s’en sortir, car la torture finissait toujours par être utilisée pour obtenir les aveux, si l’accusé niait encore.
Aujourd’hui, la principale image et stéréotypes qu’on a des sorcières (femme vieille et laide) viendraient des contes populaires du 19ème siècle, notamment ceux des frères Grimm (qui on reprit certaines croyances du Moyen-Âge).
La dernière exécution a eu lieu en 1856 en France et au final, on estime le nombre d’exécutions pour sorciers et sorcières à 60 000 (le nombre de procès est lui, estimé à 100 000.
Mots : 902
Sources
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bulle_pontificale
https://www.youtube.com/watch?v=0X7-vPtJmC8&ab_channel=Occulture
https://www.youtube.com/watch?v=OjJzZcB-Z9ic&ab_channel=Occulture
https://www.franceinter.fr/culture/la-chasse-aux-sorcieres-la-face-cachee-de-la-renaissance