Le sujet est vaste et inclut, entre autres, le sujet des sorcières, non pas comme un sujet en soi mais comme d’un médium dont l’essence est pour un autre sujet. Le féminisme, l’État, la religion et la place sociale de la femme sont des pistes de sujet dont la sorcellerie incite.
Lorsque je pense à la sorcière, c’est la sorcière Kiki dans Kiki la petite sorcière (1989) de Hayao Miyazaki qui me vient en tête. Kiki est une enfant qui apprend à être une sorcière et à utiliser sa seule capacité magique (celle de voler) pour le bien de sa nouvelle communauté. Elle vient donc démontrer une innocence et une volonté d’aide altruiste.
Je me demande si Elsa dans La reine des neiges (2013) peut être considérée comme une image plus moderne de la sorcière. Elle a des pouvoirs magiques et, un peu comme Kiki, apprend à être une meilleure personne en acceptant sa nature magique. Cet aspect d’acceptation de soi peut non seulement être reflété dans le féminisme (avec l’image de la femme forte et indépendante), mais avec les sujets

Émilie pointe que le fait que les sorcières sont soit vu comme belle et envoûtante, soit vieille et incapable d’avoir des enfants, ce qui indique que la vision de la femme de l’époque telle un objet. Elle est socialement placée dans un paradoxe entre l’image de la femme fatale et celle de la femme incapable. La sorcière aurait donc une symbolique de ce paradoxe où la femme est perdante et démonisée peu importe l’issue de ses choix.
L’histoire du balai, par exemple, est encore un paradoxe pour la femme. Elle normalise la femme du foyer comme une image stéréotypée, mais également dans un but de déhumanisation. L’homme sorcier, quant à lui, n’était pas autant oppressé que la femme sorcière l’était.
L’historique même de l’inquisition vient d’un pouvoir religieux où l’hérésie, c’est-à-dire toute opposition face au pouvoir de l’Église, est condamnée. Le côté historique même de la chasse aux sorcières vient d’un point de vue de l’oppresseur, où tout ce qui ou tous ceux qui peuvent venir à l’encontre de la vision de l’Église.
Le dogmatisme chrėtien joue un rôle important dans l’association de la sorcière à l’hérésie. Il est intéressant de voir comment la vision aveugle du peuple chrétien envers une figure d’autorité pouvant théoriquement ne pas exister.
Il y a cependant une nuance à marquer, car il est vrai que la vision aveugle du peuple de cette époque provient d’une réalité où le peuple n’est pas éduqué. La culture est différente, l’éducation est différente et même les croyances sont différentes. De nos expériences actuelles, nous avons une éducation plus poussée et beaucoup moins centrée sur une seule source unique.
Dans le texte de Choppard, j’ai relevé un syllogisme très intéressant qui résume bien la démarche de la rationalité paradoxale au traitement de la femme: « un homme est un être humain; une femme n’est pas un homme; donc une femme n’appartient pas à l’humanité ». À cela, nous pouvons ajouter que l’être humain est un être rationnel, et en ignorant l’humanité de la femme, l’exclusion de celle-ci avec le développement de la rationalité est faite, plaçant cette dernière du coté du monde naturel, et donc rationalisée.