Les femmes et le système de justice pénale
- La légende de La Corriveau
Une figure importante du Folklore Québecois, La Corriveau, est l’exemple parfait des injustices infliugées aux femmes via le sytème judiciaire.
En 1763, Marie-Josephte Corriveau est accusée d’être complice du meurtre de son second marié. Son père, reconnu comme coupable du meurtre est condamné à la pendaison.
Cependant, Joseph Corriveau retourne l’accusation contre sa fille, faisant prendre une toute autre tournure au procès. La Corriveau est alors portrayée comme une meurtrière sans pitié.
On lui colle le titre de sorcière et elle est automatiquement condamnée à être pendue en avril 1763. Son corps est par la suite exposé dans une cage de fer jusqu’à la fin du mois de mai.
Depuis ce temps, la légende de La Corriveau a pris une place significative dans les mythes québecois et son histoire a été déformé de mille et une façons, allant jusqu’à dire qu’elle avait tué 7 de ses maris, alors qu’elle n’en avait eu que deux.
Ceci démontre bien l’injustice subite par une femme à même le système judiciaire de l’époque. Les tournents qu’à pris ce procès, de complice à sorcière meutrière, ainsi que l’image dont on se fait de La Corriveau, encore aujourd’hui, sont des exemples parfaits du traitement beaucoup plus radical infligé aux femmes autant dans la justice que dans l’imaginaire collectif.
2. La répercussion de l’émancipation des femmes sur la criminalité
Depuis les années 60, les femmes ont accès au système de justice de façon plus ou moins égale aux hommes. Ayant désormais une autonomie qui ne les rattachent plus à une figure d’autorité mâle (mari, père, frère, etc), elles peuvent faire face à la justice en leur propre nom et avec leur propre défense.
Cependant, cette nouvelle liberté peut aussi être retournés contre elles. Par exemple, le taux de criminalité chez les femmes auraient considérablement augmenté au courant des années qui suivent.
Dans la société de l’époque, on dénonce l’augmentation des crimes commis par les femmes, leur émancipation étant considérée comme la principale cause. Encore une fois, le patriarcat, se sentant mencé par cette liberté nouvelle, généralise en jettant la faute sur les femmes.
Alors que les faits démontre que cette hausse de criminalité est en fait liée à leur plus grande place dans la société. Par exemple, on retrouvait plus de femmes sur les routes que par avant. Des accidents de la route et infractions sont donc en partie responsable de cette hausse.
Des actions banales comme celle-ci sont à blamer et non ce que la patriarcat a essayer de faire passer comme une conséquence de l’émancipation.
3. Les vestiges d’aujourd’hui
Est-ce que cette inégalité est encore présente dans la société actuelle. Même si oui, la chasse au sorcière est bel et bien terminée et que le système de justice est plus égalitaire, il n’est pas rare que les crimes commis par
des femmes, leur taux de criminalité étant pourtant beaucoup moins élevé, sont médiatisés de manière beaucoup plus dramatique. Leurs droits, comme par exemple celui de l’avortement, sont souvent remis en question par des figures politiques étant encore aujourd’hui souvent masculine.
Considérant que le système judiciaire est encore aujourd’hui majoritairement constitué d’hommes, il n’est donc pas surprenant que les femmes soient encore victimes d’injustices dans les tribunaux.
Leur crédibilité est souvent baffouée par le regard sexiste omniprésent dans notre société de la femme hystérique, regard même qui était porté sur les sorcières de l’époque.