J’ai décidé de faire mon enquête sur les «Fauxtochtones» ou comme on dit en Anglais, les Pretendians. Le terme officiel selon l’Office québécois de la langue française est la suivante «Personne qui se prétend autochtone dans le but d’obtenir certains avantages. Dans les dernières années, plusieurs reportages parus dans différents médias ont été faits à ce sujet : une professeure en Colombie-Britannique, une conseillère municipale de Montréal et il y a un an, la révélation qui a causé tout un choc car elle concernait quelqu’un que l’on décrivait comme une idole du côté de plusieurs membres des communautés : la chanteuse Buffy Sainte-Marie. Toutefois, j’ai découvert au fil de mon enquête que ce sujet est très complexe et que différentes positions existent. Je dois avouer qu’au début de ma démarche, je pensais que ça allait être «facile». Je savais que c’était un sujet complexe mais, pas à ce point.

Pour mon enquête, j’ai cherché et regardé plusieurs articles et reportages sur le sujet. J’ai aussi lu diverses chroniques/lettres ouvertes. Je précise tiens à préciser que les auteur.e.s des lettres ouvertes étaient tous autochtones. J’ai également écouté deux émissions de radio sur le sujet et un documentaire. À travers mes recherches, je n’ai pas trouvé un consensus clair sur le sujet. Il y en a pour qui ces allégations et ces usurpations nuisent aux communautés alors que pour d’autres, c’était la faute à un système colonial et qu’il ne fallait pas se fier aux documents utilisés dans les divers reportages.

Un exemple dans cette chronique d’Isabelle Picard, conférencière, ethnologue et autrice Wendat publiée dans le quotidien La Presse le 3 novembre dernier alors qu’elle se demandait pourquoi des personnes se disaient autochtones alors qu’en réalité, elles ne le sont pas. «Et le fait que votre arrière-arrière-grand-mère avait l’air d’une princesse cherokee ou que votre ancêtre de 1627 était autochtone, ça ne vous qualifie pas. Pas plus que votre arrière-grand-père qui, une fois sur son lit de mort, vous a révélé son terrible secret: il est autochtone… mais ne se souvient plus de quelle nation. Les archives qui ont prétendument brûlé, les baptistaires qu’on a prétendument perdus à une époque où le ministère des Affaires indiennes gardait scrupuleusement toutes les listes des Autochtones du pays ou les faux tests d’ADN, ça non plus, ça ne passe pas». Un expert à l’émission radiophonique Just Asking de la CBC disait la même chose récemment. Il disait que même si quelqu’un était adopté par une famille autochtone, cela ne faisait pas de cette personne, un autochtone.

D’un autre côté, nous avons ceux qui parlent d’un système colonial. Pour cette partie, je vais prendre exemple sur une lettre ouverte publiée dans le Globe and mail par Drew Lafond, président de l’association du barreau autochtone. Il dit «The concept of Indian status has been used to disentitle Indigenous people from their lands, disrupt Indigenous governance systems, and strip many – particularly Indigenous women – of their basic rights and freedoms. It also created internal divisions among Indigenous nations, communities and families, and arguably spawned the first “Pretendians” – individuals who were unable to produce a status card under the Indian Act to “prove” that they were Indigenous. The cases of Indigenous women such as Sandra Lovelace and Sharon McIvor, who had to turn to the courts (another colonial institution) to prove the discriminatory nature of these “status” distinctions, provide clear examples of how problematic these labels can become.

Sadly, the oppressive system of the Indian Act, including its determination of “Indian status,” persists to this day. Indeed, many Indigenous nations have internalized this system as a way to draw boundaries between themselves and “others.” For many Indigenous communities still operating under the Indian Act, funding for everything from health and education to community infrastructure such as sewage, water and housing is based on the number of “status Indians.” Under these circumstances, calling out “Pretendians” becomes an all-too-familiar witch hunt motivated by poverty, or financial or political aims, and has nothing to do with how Indigenous communities would choose to define themselves.». En résumé, il affirme que le concept de statut « indien » a été utilisé sur les communautés pour les démenteler et que cela a créé des divisions dans celle-ci. La cause : un système colonial oppresseur. Pour plusieurs, c’est aussi une distraction des vrais enjeux. Cette position est souvent revenue dans mes recherches du côté des deux camps.

Je n’ai pas trouvé une réponse claire à ma question. Mon enquête m’a apporté des questions supplémentaires. Je ne suis pas autochtone donc je ne peux pas me prononcer là-dessus avec exactitude mais, il y a plusieurs avis divergeants sur le sujet.

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