piste de réflexion : patriarcat et matriarcat. Féminisme et intersectionnalité. décolonisation? Réconciliation ?
Quel progrès peut être apporté si la lutte féministe est mis de l’avant dans un contexte de décolonisation ?
https://www.erudit.org/en/journals/rf/2015-v28-n2-rf02280/1034174ar/abstract
L’article « La violence intersectionnelle dans la pensée féministe autochtone contemporaine » publié dans le journal Recherches féministes explore la relation complexe entre genre, race et colonialisme dans un système patriarcal où la violence sexuelle est utilisée comme un outil de domination. Il met en évidence le fait que la violence sexuelle envers les femmes racialisées sert de mécanisme de contrôle patriarcal et constitue un fondement du colonialisme. Cette déshumanisation repose sur des stéréotypes dégradants des femmes autochtones, qui justifient leur exploitation et renforcent la domination coloniale. En somme, cette violence fait partie d’une stratégie plus large visant à détruire des peuples, leurs cultures et leur identité.
L’article souligne également l’influence d’Andrea Smith sur le féminisme autochtone contemporain. Smith est l’une des premières à établir un lien entre violence sexuelle et colonialisme, affirmant que l’assujettissement des femmes autochtones est au cœur de l’assujettissement de leurs communautés. Selon elle, c’est le patriarcat, fondé sur l’exploitation des femmes, qui est à la racine de la domination coloniale. Elle montre comment la colonisation a déstructuré des sociétés autochtones autrefois plus égalitaires, en imposant des modèles patriarcaux et racistes. Elle relie également la violence sexuelle et les politiques coloniales à une stratégie de contrôle des corps des femmes, justifiant ainsi l’appropriation des terres et des ressources. En conclusion, Smith plaide pour une décolonisation qui intègre la lutte contre le patriarcat.
« De ce point de vue, la guérison postcoloniale devra nécessairement s’articuler autour d’une transformation radicale de l’ordre social patriarcal et des rapports sociaux qui le déterminent. »
La pensée féministe autochtone relie les pratiques politiques touchant les femmes à l’état des sociétés autochtones dans leur ensemble, soulignant que la violence coloniale, notamment sexuelle, cible d’abord les femmes. Cela reflète l’idée selon laquelle une nation n’est pas conquise tant que ses femmes ne sont pas soumises.
Perreault, Julie. « La violence intersectionnelle dans la pensée féministe autochtone contemporaine. » Recherches féministes 28.2 (2015): 33-52.
https://www.erudit.org/en/journals/theologi/2014-v22-n1-theologi02072/1033096ar
Cet article présente une recherche menée à Montréal sur les récits autobiographiques spirituels de femmes féministes engagées dans des pratiques interculturelles et interreligieuses qui s’inscrit dans une théologie féministe dans le contexte des relations inégalitaires au sein des groupes géopolitiques canadiens et québécois ( premières nations ).
Le témoignage d’une féministe autochtone qui se dit partagé entre 2 forces, celle du patriarcat et celle de sa spiritualité et de ses croyances.
Couture, Denise. « Créer des relations justes. Analyse de pratiques innovatrices, féministes et interculturelles dans le contexte canadien. » Théologiques, volume 22, number 1, 2014, p. 87–99. https://doi.org/10.7202/1033096ar