Les peuples autochtones ont vu leurs culture être opprimées et utilisés par les peuples colonisateurs. Les occidentaux les ont discriminés durant des siècles en tentant de les assimiler, une technique qui à su porter ses fruits vu la perte de repère et de culture que ces peuples, qui ne savent plus comment exister. Leur identité leur à été arracher, pour ensuite être utilisé par les colonisateurs à des fin idéalisatrices. Cela pourrait être vu comme une moquerie ou alors une admiration: dans les deux cas c’est assez ironique de les empêcher d’exister, puis de reprendre leurs codes à des fin comparative.
Des images représentant les peuples autochtones ont été reproduites pendant des siècles dans les journaux, la publicité et d’autres médias et imprimés. Des chercheurs qui ont critiqué ces représentations et des formes d’appropriations similaires en tant qu’actes de colonialisme, de la fin des années 1970 aux années 1990, ont utilisé les concepts de classe, de pouvoir, de race et de genre pour analyser la manière dont les pouvoirs dominants coloniaux ont utilisé les pratiques et les éléments culturels des peuples colonisés. Le concept d’appropriation culturelle est issu des travaux de ces chercheurs. Au courant des dernières années, les débats sur l’appropriation culturelle se sont retrouvés au cœur de la littérature et des arts. Pour certains Autochtones, les représentations d’« Indiens » dans les romans, la publicité et d’autres formes de littérature entre le 17e et le 20e siècles constituent une autre forme d’appropriation. Beaucoup de ces représentations mythiques et stéréotypées des peuples autochtones, issues de la culture populaire canadienne, existent encore aujourd’hui.Selon l’historien Daniel Francis, pendant des siècles, les peuples non-autochtones du Canada ont créé un « indien imaginaire », une représentation fausse des peuples autochtones qui nous en apprend davantage sur les colons blancs, leur culture et leur histoire, que sur les populations autochtones dans l’histoire du Canada.
Les peuples autochtones sont considérés comme « exotique » ou « antimoderne », et ces images sont utilisés au service des peuples colonisateurs. Pendant des siècles, les peuples autochtones ont été représentés de manière stéréotypée dans la littérature populaire, du « noble sauvage » au combattant rebelle, en passant par la princesse indienne
L’auteur W.P Kinsella est d’ailleurs au centre de plusieurs polémiques, après la sortie de son livre Dance me Outside, où on l’a accusé d’avoir tiré profit de représentations stéréotypées et insultantes des peuples autochtones dans ses récits se déroulant dans la réserve d’« Hobbema ».
Le cinéma et la télévision se sont approprié la culture autochtone et ont répandu des stéréotypes sur les peuples autochtones. Par exemple, le personnage Tonto des films et de la série Lone Ranger, exemplifie le stéréotype du « bon sauvage ». On sait aussi que des réalisateurs ont souvent choisi des acteurs non autochtones pour jouer des rôles d’autochtones. Le chercheur Rayna Green a été le premier à baptiser ce phénomène « jouer l’indien », un processus où le colonisateur prend l’identité du colonisé, avec pour résultat de répandre des stéréotypes. Des artistes autochtones ont réalisé des films qui tentent de réfuter ces stéréotypes. Parmi ceux-ci, on retrouve I’m Not the Indian You Had in Mind (2007), de Thomas King, qui se penche sur la manière dont les membres des Premières nations secouent les idées reçues et prennent leur place dans la société, et Reel Injun (2009), de Neil Diamond, un documentaire qui se penche sur la représentation des peuples autochtones au cinéma. De plus, des films commeAtanarjuat, la légende de l’homme rapide (2001), un récit inuit joué par des acteurs inuit de l’Inuktitut, contribuent à diffuser une compréhension plus authentique des cultures autochtones.
Il y a également, dans les livres pour enfant, une certaine représentation faite par des auteurs autochtones qui veulent exprimer leur histoire. Comme ces récits ont pour objectif de lecteurs les enfants, il y a une simplification des phénomènes et de leur complexité, tout en gardant le sens et la lourdeur du sujet encore présent, ce qui a pour but la sensibilisation des jeunes à ce sujet encore frais et important. Notamment, le livre Les bas du pensionnat expose la réalité de la haine des colonisateurs envers les colonisés lorsque qu’ils ne veulent pas se soumettre à une assimilation forcée. Comme ils se révoltent, les « blancs » veulent les faire taire en faisant d’eux un sujet de méprise et de moquerie. De plus, au autre livre de la même auteur, Étrangère chez moi, fait part du sentiment de ne plus appartenir à aucune culture, puisqu’après le pensionnat, où la culture autochtone était opprimé et pas enseigner, lorsque ces jeunes reviennent chez eux, leurs familles les rejette, de même que la société du peuple colonisateur. Ces auteurs, Christy Jordan-Fenton et Margaret Pokiak-Fenton arrive très bien à mettre en lumière tout ces réalités qui ont affligés le peuple autochtone depuis toutes ces décennies.