
La discrimination et ses impacts
Introduction
Pour cette enquête il est nécessaire d’analyser plusieurs sphères de la vie des autochtones ainsi que de leur histoire. Ces peuples ont vécu beaucoup de discrimination systémique et ils doivent encore surmonter des répercussions des actions que le gouvernement a fait. Il est important de comprendre leurs croyances et leur façon de voir le monde afin de se projeter dans leur réalité et d’analyser les différences entre le reste de la population et leur quotidien. Ces différences les rendent uniques et créent leur identité. Il est pertinent de les identifier afin de pouvoir honorer leurs traditions. De plus, cette analyse permet de comprendre davantage d’où proviennent les préjugés qui se sont développés à travers les années. Cette enquête va donc comporter plusieurs catégories. Elle parlera des activités qui se sont déroulées en classe ainsi que les observations que j’ai fait en participant à ces cours. De plus, je vais aborder une recherche que j’ai effectuée pour un autre cours qui visait les autochtones et leurs enjeux en tant qu’itinérants ainsi que pourquoi ils sont autant visés par la pauvreté. Finalement, je vais aborder un livre que j’ai lu qui a été rédigé par une autrice autochtone et qui parle de sa vie personnelle ainsi que la discrimination qu’elle a vécue.
Recherche numérique
Suite à une recherche pour un autre cours dans mon programme, j’ai appris une multitude d’informations qui sont aussi très pertinentes afin de comprendre les enjeux que les autochtones doivent surmonter dans leur quotidien. Ma recherche parlait davantage de la pauvreté ainsi que le problème d’itinérance qui vise cette population. Une partie de celle-ci visait la discrimination que cette communauté vit et comment elle les encouragent à vivre dans la pauvreté. Pour cette section, je me suis basée sur une études qui parlaient des impacts de la discrimination et une entrevue de télé Québec avec un journaliste nommé Christopher Curtis. Voici les sources:
- Salé, D.(2005). Peuples autochtones, racisme et pouvoir d’État en contextes canadien et québécois. Revue Nouvelles pratiques sociales, Vol. 17, 54-74. https://erudit-vieuxmtl.proxy.collecto.ca/fr/revues/nps/2005-v17-n2-nps948/011226ar/
- Curtis, C.(2021). Comment couvrir l’itinérance autochtone?[Documentaire]. Canada: Télé-Québec, Vidéo, 7min 9 secs https://telequebec-vieuxmtl.proxy.collecto.ca/contenu/Comment-couvrir-litinerance-autochtone/18561
Voici le résumé des observations et la conclusion que j’en ai tirée après avoir consulté les sources:
Les communautés autochtones sont des groupes d’individus grandement touchés par le racisme systémique. Elles doivent faire face à plusieurs conséquences des actions qui ont été commises par le gouvernement. Cela a donc un impact sur leur état financier et leur capacité de trouver des manières de sortir du cycle de l’itinérance. En effet, les peuples autochtones ont un grand historique de confrontation avec le gouvernement Canadien et Québécois. Ceux-ci se sont battus pour obtenir de meilleurs droits et une certaine liberté qui n’avait pas dans le passé. Un exemple serait la Crise d’Oka. La reconnaissance de leurs droits a commencé à se faire graduellement, mais ces peuples vivent encore dans la misère. Ces communautés doivent dépendre de l’aide procurée par le système afin d’obtenir de meilleures conditions de vie. Elles sont confrontées à une situation où leur destin est entre les mains d’autres individus et non les leurs. Des exemples de démarches prises par le gouvernement, sont des sommes versées dans des réserves ou même la possibilité que les peuples gèrent leurs ressources naturelles. Malgré ces avancées, la présence du racisme persiste et les autochtones sont encore infantilisés par le gouvernement. Il n’y a pas assez de solutions proposées afin de donner l’opportunité à ces peuples d’améliorer leur situation dans les réserves. Il est aussi nécessaire de discuter de leur vie hors des réserves. La majorité des lois mises en place pour aider les autochtones visent ceux qui vivent dans celles-ci. Cela crée donc un nouvel enjeu dans la situation. Celui-ci est le manque de soutien d’intégration des peuples autochtones dans la société. Avec l’absence d’aide financière ou la perte de certains privilèges, ces personnes peuvent avoir de la difficulté à s’intégrer avec les autres. Cela pourrait être un des aspects qui explique le haut taux de pauvreté au sein de cette communauté. Nous pouvons aussi observer un point que le journaliste Christopher Curtis fait en entrevue. Il mentionne le manque d’empathie des médias et comment d’autres journalistes parlent des autochtones comme s’ils étaient un problème. Par exemple, comment ceux-ci peuvent nuire à certains commerces. Cela contribue au racisme qui est établi et transforme l’image de cette communauté comme un ennemi à la société moderne. En conclusion, les communautés autochtones sont victimes de racisme systémique ce qui rend leurs conditions de vie très difficile. Leur état économique est en mauvaise condition et celle-ci est pire que le reste de la société. Cette discrimination rend leur capacité de se sortir de l’itinérance ou de la pauvreté presque impossible. Il y a donc un grand manque de soutien auprès de ces peuples afin de les aider dans cette crise.
Visite au musée

Cette visite au musée m’a permise de comprendre en profondeur plusieurs enjeux qui sont au sein des communautés autochtones. Pour commencer, l’artiste concernée, Alanis Obomsawin, était une femme extraordinaire qui a réussi a montrer une multitude de sujets importants. Elle a réalisé plusieurs documentaires et films de fictions qui amènent de la lumière sur les peuple autochtones. Il est pertinent de parler de son premier film qui parlait du quotidien des enfants autochtones et leurs expériences durant le temps des fêtes. Cette réalité est déjà très différente de la mienne et de celle de mes proches. Leur relation avec la nature et les animaux est une des grandes différences. De plus, leur alimentation consiste de d’autres genres de produits que nous ne consommons pas nécessairement. Ils ont des recettes spéciales comme le bouillon de maison. C’était très intéressant de comprendre un autre rythme de vie que le mien. Par la suite, le documentaire le plus important à mentionner est celui concernant la crise d’oka. Ce film montre des images choquantes qui dénoncent les injustices qui ont pris place durant le militantisme des autochtones. À l’école, les professeurs nous parle de cet événement, mais il manque beaucoup de détails. Ceci est une autre preuve du racisme présent. En mentionnant seulement des parties de l’histoire, il est difficile pour les jeunes de comprendre l’ampleur de la situation et à quel point le gouvernement Canadien n’a pas été respectueux. Un moment qui m’a marqué est lorsqu’une mère se fait arrêter par la police et que son enfant est dans son auto. On peut entendre des cris de détresse de la part de la femme et les policiers ne semblent pas avoir d’empathie envers elle. Ce grand manque de compréhension de la part des autorités se voit à maintes reprises dans le documentaire. Le travail d’Alanis est extrêmement important afin de pouvoir montrer ces injustices. Ensuite, un autre film qui est pertinent est un documentaire qui montre les coutumes qui ont encore lieu dans les communautés autochtones. Ce film montre des célébrations qui se déroulent sur les réserves. Un commentaire que notre guide a mentionné est que les jeunes enfants qui voient ce film, durant l’exposition, réalisent que les autochtones pratiquent, encore à ce jour, des célébrations traditionnelles. Ceci est une autre preuve du manque d’éducation des jeunes enfants. C’est comme ci les peuples autochtones étaient effacés de la société moderne. Il y a donc encore beaucoup de travail à faire afin de sensibiliser les gens. Finalement, un autre aspect de la vie des peuples autochtones, qui est montré dans l’exposition, est la spiritualité. Alanis parle beaucoup de son animal guide qui l’a aidé à passer à travers des moments difficiles. Il est beau de comprendre se lien entre la nature et la spiritualité. Cela explique l’importance que ces peuples associent à leurs alentours.
https://youtu.be/bU6zC8-V-bQ : Les enjeux des autochtonesPromenade au Mont-Royal

Durant un de nos cours, nous sommes allés marcher sur le Mont-Royal afin de comprendre les liens que les autochtones avaient avec la nature. Plusieurs observations importantes sont venues suite à cette promenade. Les autochtones ont un certain respect pour ce qui les entoure. Ils voient des qualités de la nature que nous ne voyons pas nécessairement dans notre culture. Il y a une grande importance qui est associée au sol, aux arbres, aux champignons, aux fleurs, etc. Cette activité nous a permis de voir les différents éléments de la nature d’une autre manière. Le Mont-Royal est une montagne qui a été modifiée afin de pouvoir laisser les gens marcher sur celle-ci et observer la faune et la flore. Certaines personnes pensent que les chemins créés sur celle-ci sont irrespectueux envers la nature, mais d’autres pensent plutôt que c’est une bonne façon de pouvoir entretenir un élément important de la ville. Personnellement, je trouve que cette appropriation de la montagne montre un autre exemple de la colonisation qui a été imposée envers les autochtones. Ce territoire a été envahi par des gens qui ne le possédaient pas. Cependant, il est impressionnant de voir à quel point la nature réussit à persister à travers les aménagements. Les arbres poussent dans les clôture, les champignons se trouvent un peu partout et des petits animaux peuvent être observés en train de grimper. Cette activité m’a donc permise de comprendre l’admiration que les peuples autochtones ont pour la nature. Sa résistance ainsi que sa beauté est admirable.
Lecture de Kuessipan

Le livre de Kuessipan a été rédigé par Naomi Fontaine à 23 ans. Elle est une autrice autochtone et ce livre était le premier qu’elle a écrit. Elle parle de son quotidien et de ce qu’elle a vécu dans sa communauté autochtone. Ce qu’elle observe sur sa réserve et les traumatismes qu’elle a vécus sont choquants. Ce livre permet de vivre à travers les yeux d’une jeune femme autochtone qui essaye de survivre dans sa réalité. La création prend forme de petits poèmes libres ce qui ajoute à l’intensité des sujets et cela nous permet de sentir la profondeur des blessures que cet individu possède. Son livre amène aussi plus de compréhension au niveau de sa culture et il montre la beauté de ses traditions ainsi que son entourage. C’est un mélange d’un hommage à son peuple et une dénonciation des impacts de la discrimination causée par les colonisateurs ainsi que les oppresseurs blanc de nos jours. Cette rédaction complexe et touchante m’a ouvert les yeux sur une réalité que je ne connais pas assez. Cette forme d’art sert à toucher des individus qui ne seraient pas nécessairement éduqué sur la situation et met de la lumière sur des enjeux qui se passent encore dans notre société moderne. Voici certains extraits du livre :
- <<Le battement du tambour fait lever les femmes en premier. Se suivent les unes les autres, dansent un pied en avant, l’autre légèrement replié. À la manière d’un boiteux. Laissent le chant approfondir chaque mouvement, chaque pas qui se veut lent, les mains près du corps. Souriant. Le cercle se forme intuitivement. Une femme téméraire pousse un cri. Un cri d’Indienne, fort, aigu. Il y a des rires, des échos à sa voix. Les mouvements s’amplifient, certaines jouent des épaules, accélèrent la pulsation des mains jusqu’aux hanches. Les jeunes se laissent conduire, imitent leurs parents. Le cercle est immense, les chaises vides. Puis le tambour ralentit. Les pas s’estompent. On applaudit le vieux et le chant du passé. Les regards se croisent, les yeux fiers. Le désir d’être soi.>> : Cet extrait montre la fierté de l’écrivaine et comment elle voit ses traditions comme des choses magnifiques et grandioses. Les adjectifs ajoutent de l’intensité à la situation et montrent un portrait glorieux de la scène qui se déroule devant les yeux de l’auteure.
- <<J’aurais aimé que les choses soient plus faciles à dire, à conter, à mettre en page, sans rien espérer, juste être comprise. Mais qui veut lire des mots comme drogue, inceste, alcool, solitude, suicide, chèque en bois, viol? J’ai mal et je n’ai rien encore dit. Je n’ai parlé de personne. Je n’ose pas.>> : Cette citation montre la lourdeur de ce que cet individu a vécu et comment elle traîne ses expériences comme un fardeau. De plus, nous pouvons voir la honte et la peur à travers le texte. Elle ne veut pas parler des blessures. Pourquoi? Est-ce qu’elle ne veut pas vivre de conséquences ?
- <<Il dit: Le brouillard du matin indique une journée ensoleillée, celui du soir, un lendemain pluvieux. […] Ils ont accusé le brouillard. La brume habituelle des soirs de mai. Le vent mouillé de la mer qui fait pousser les nuages gris sur la route qui relie Uashat et Mani-utenam.>> : Je trouvais que cette citation était pertinente, parce qu’elle montre bien l’importance que les autochtones attachent à la nature. Ils soulignent des petits détails que la majorité des gens ne remarquerait pas particulièrement. Aussi, ils trouvent des significations à des phénomènes naturels et en créent, parfois, des histoires. Cet extrait démontre donc bien une partie de leur culture.
- <<J’aimerais que vous la connaissiez, la fille au ventre rond. Celle qui élèvera seule ses enfants. Qui criera après son copain qui l’aura trompée. Qui pleurera seule dans son salon, qui changera des couches toute sa vie. Qui cherchera à travailler à l’âge de trente ans, qui finira son secondaire à trente-cinq, qui commencera à vivre trop tard, qui mourra trop tôt, complètement épuisée et insatisfaite. Bien sûr que j’ai menti, que j’ai mis un voile blanc sur ce qui est sale.>> : Cette citation est une partie très connue du livre de cette artiste. Il est souvent pris en exemple afin de bien montrer l’intensité de sa création. Celle-ci est une citation qui parle des impacts de la négligence des communautés autochtones et comment la réalité des femmes a été changée complètement. La souffrance est bien décrite à travers cet extrait. Je trouve que la manière dont il a été rédigé nous fait ressentir la peine et le sentiment d’abandon total de ces femmes. L’écrivaine est très directe et crue ce qui est nécessaire dans cette situation.
Conclusion
Pour conclure, cette enquête m’a permis de comprendre les multiples couches de souffrance que cette communauté d’individus a vécues. Il est clair que les répercussions du racisme envers ces personnes sont encore ressentis de nos jours et qu’il y a beaucoup de travail à faire afin d’améliorer la situation. Cette réflexion a soulevé plusieurs questionnements en moi. Je trouve que les créations artistiques que j’ai analysées sont les éléments de mon enquête qui ont le plus résonner en moi. Ils ont suscité de profondes émotions ce qui m’a permis de comprendre la complexité de la situation des autochtones. Je me demande donc si nous sommes assez exposés à l’art créé par les peuples autochtones ou nous devrions l’être davantage.