Faisant ces début dans la culture afro-américaine des années 70-80, le rap a tout d’abord émerger en tant que rébellion. Un cri du coeur des communautés opprimées, des individus marginalisé c’était surtout autour de ça que tournait le rap. Au État-Unis, en son berceau, le rap est devenu un emblème avec des artistes comme Tuppac, Nas, Missy Elliot et bien d’autres.

Avec des chansons comme Change de Tuppac qui s’avèrent d’ailleurs être toujours d’actualité aujourd’hui, il dénonce plusieurs choses ;

Paroles	Sujet abordé / dénoncé
« I see no changes, wake up in the morning and I ask myself, Is life worth livin’? Should I blast myself? »	Désespoir et questionnement existentiel
« Cops give a damn about a negro? Pull the trigger, kill a nigga, he’s a hero. »	Critique de la violence policière
« Give the crack to the kids, who the hell cares? One less hungry mouth on the welfare. »	Impact du système sur la jeunesse
« We gotta start makin’ changes, learn to see me as a brother instead of two distant strangers. »	Appel à l’unité et au changement
« It ain’t a secret, don’t conceal the fact: the penitentiary’s packed, and it’s filled with blacks. »	Critique du système carcéral
« We gotta make a change. It’s time for us as a people to start makin’ some changes. »	Appel au changement collectif

Puis lentement mais sûrement, il a évolué il s’est démocratisé et un peu partout dans le monde d’autres ont voulu faire pareil. En France c’est tout d’abord , IAM , MC Solaar, Diams et bien d’autres qui ont ensuite laissé place à la nouvelle génération plus actuelle que jamais.

Diam’s avec sa chanson Ma France à moi vient elle aussi dénoncer les enjeux de sa société qui sont également toujours actuelle ;

Paroles	Sujet abordé / dénoncé
« Ma France à moi c’est pas la leur, qui ont des châteaux, des manoirs. »	Opposition des classes sociales
« Ma France à moi elle mélange des gens, des gens, des couleurs. »	Fierté du multiculturalisme
« Ma France à moi c’est pas celle de Jean-Marie. »	Critique de l’extrême droite valeur vehiculé par Jean-Marie Le Pen
« Ma France à moi elle est métissée, oui, mélangée, oui, vraiment mosaïque. »	Refus de l’homogénéité culturelle
« Ma France à moi elle s’tape des barres, elle rigole même quand elle a mal. »	Résilience et solidarité
« Ma France à moi elle mélange ses couleurs, elle a des prénoms pas comme les autres. »	Fierté des origines et de la diversité
« Ma France à moi elle rêve d’égalité, mais elle sait bien qu’il y a des barrières. »	Réalisme face aux inégalités
« Ma France à moi elle vit des mariages mixtes, elle te regarde pas de haut. »	Appel à l’ouverture d’esprit

Dans mon adolescence, le rap français était dans mes oreilles tout les matins avant d’aller à l’école, Bigflo et Oli, Nekfeu, Damso et bien d’autre m’accompagnais. En grandissant, mes goût musicaux se sont diversifié you lose some you win some et je ne sais toujours pas pourquoi à l’époque j’étais plus porté vers ce courant musical qu’un autre.

Cette réflexion m’a emmener à me poser plusieurs questions qui mèneront peut-etre mon enquête / texte final ?

Qu’est-ce qui fait que le rap « parle » à une personne ou à une communauté particulière ? Est-ce les récits de vie, le contexte social, l’aspect rebelle propre à ce genre musical.

Quelle est l’évolution de notre rapport au rap ? Peut-être que mes goûts ont évolué parce que d’autres genres m’ont permis de me reconnecter différemment à mes émotions, ou parce que certains aspects du rap ont changé.

Pourquoi le rap a-t-il autant d’impact auprès des jeunes ? Est-ce en raison de sa capacité à aborder des sujets que d’autres styles de musique traitent moins (comme les marginalisés, la rébellion, les difficultés sociales) ? En crise d’adolescence je me rappèle que l’injustice m’était insoutenable, peut-être que le rap m’apaisait ?

Quelles valeurs le rap transmet-il aujourd’hui ? Par rapport à ses origines, comment les messages ont-ils évolué ? Est-ce toujours un outil de revendication? Est-ce que le rap est toujours aussi politisé qu’avant ? Ces formes on évolué mais ont-elle évolué positivement.