Le hip-hop est bien plus que de la musique, c’est un mouvement culturel intégrant différents éléments artistiques.
Né dans les quartiers défavorisés du Bronx à New York dans les années 70, le hip-hop a émergé en tant que voix des jeunes marginalisés afro-américains et caribéens.
Aux États-Unis années 70-73. En France, années 80.
Originaire des ghettos noirs et latinos de New-york, il se répondra rapidement dans l’ensemble des États-Unis, puis dans le monde entier, au point de devenir une culture urbaine importante.
L’extrême pauvreté que vivait le quartier sud du Bronx en 1973 était comme un décor de guerre, immeubles éventrés, terrains vagues, magasins dévastés. Dû à des incendies criminels qui ont ravagé 80% des bâtiments.
Le hip-hop voit le jour au début des années 1970 dans le quartier où la population subit de plein fouet la crise économique et sociale, un exode massif de ses résidents qui en avait les moyens et les violences policières. Le hip-hop a émergé en tant que voix des jeunes marginalisés.
Face aux difficultés que les jeunes du Bronx vivaient (pauvreté, chômage, discrimination, violence, etc.) on cherchait à trouver un moyen de se faire entendre et d’être rassembleur, ce qui à donné naissance au hip-hop.
Ce mouvement culturel est caractérisé par une combinaison de trois éléments, la musique (DJing/turnablism et rappeurs), la danse (breakdancing) et l’art visuel (les graffitis).
Le croisement de ces trois éléments a généré une révolution culturelle…
Les premiers évènements de rassemblement musicaux appelés « Block parties », des fêtes de quartiers où les jeunes se rencontrent pour s’amuser en dansant et en écoutant de la musique. Le Dj Kool Herc aurait été le premier à mixer de la musique. Durant ces soirées, il y avait un MC (un maître de cérémonie), il réclame des paroles au rythme de la musique, pratiquant le beatboxing et lance des freestyles, la naissance du rap.
Les « Block parties » commencèrent à se répandre un peu partout, pour former des rassemblements toujours plus importants.
Le hip-hop est devenu une forme de résistance et de solidarité pour une population en contexte de difficulté.
Le hip-hop, enraciné dans la créativité, la résistance sociale et politique des jeunes du Bronx, s’est imposé comme un phénomène culturel universel, donnant une voix aux marginalisés, ainsi que d’offrir une plateforme pour s’exprimer.
Pour dénoncer les problématiques sociales, économiques et raciales que vivait la population du Bronx.
Dans les années 80, des artistes comme Public Enemy et KRS-One commencent à intégrer des messages politiques dans leurs paroles, abordant la réalité difficile des quartiers pauvres et des injustices que vivait la communauté noire. Années 80, Public Enemy, « Fight The Power » et en 90 avec la chanson « Fuck tha Police » par N.W.A, sont devenues des symboles de résistance pour les jeunes face aux abus de pouvoir.
Les rappeurs ont abordé des thèmes tels que la violence ou la brutalité policière, les inégalités sociales et le racisme, en utilisant leur parole pour dénoncer ces injustices et pour raconter leurs expériences personnelles.
« Le rap est quelque chose que le l’on fait, le hip-hop est quelque chose que l’on vit. » KRS-One
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Aujourd’hui, le hip-hop est un des genres musicaux les plus influents au monde, tout en restant un mouvement qui valorise l’expression personnelle et communautaire.
Le hip-hop aborde des sujets encore plus variés, tels que les droits LGBTQ+, le féminisme (comme avec « Work it » de Missy Elliott parue en 2009) et la santé mentale. Les artistes utilisent leur plateforme pour éduquer et sensibiliser leur public.
Il est devenu un espace où les jeunes peuvent se reconnaître, mais aussi s’inspirer pour revendiquer le changement.