Par quel biais aborder le sujet de la sorcière?

Comment le personnage de la sorcière évolue à travers ses représentations cinématographiques? Quel portrait de la femme nous donnent ils? Que se cache t-il derrière ces représentations?

Qu’est ce que ca masque, femme fatale ou maléfique les deux vraiment stéréotypée, bloque la possibilité de voir la réalité, désir de se libéré, la diversité, la sorcière se refoule de la société, dimension identitaire, question de genre pas si révolutionnaire que ca dans les médias, tout revient à l’homme.

L'image mentale qu'on se fait de la sorcière est aussi ruinée par le rôle de son genre féminin. Les comptes et films pour enfants nous ont associés des différentes définitions de la sorcellerie selon son sexe. Lorsqu'on pense à un homme et une femme qui pratiquent la sorcellerie, on imagine un mage vivant dans une grande tour et une vieille dame hideuse qui se cache dans la pénombre. Même si il y a un accroissement de l'envie des médias à reprendre l'enjeu de la sorcière et la représenter dans le contexte historique et social actuel, l'imaginaire commun s'est déjà approprié sa vision de celle-ci.

La magie du cinéma est sa capacité à ajouter des éléments irréels qui pimentes le récit. Cependant, il y a toujours l’enjeu de la confusion du fictif avec les faits.

Au fils des années, l’image de la sorcière et sa signification se divise et se multiplie, créant une coexistence de différentes formes de sorcières : gentille, bienveillante, laide, méchante, rebelle, séduisante, maléfique, contemporaine…

Personnellement, première sorcière qui me vient à l’esprit : Blanche Neige.

Avant l’arrivée des médias, c’était les mythes et les légendes qui créaient l’image de la sorcière. La vision que se faisait les gens était donc commune, car il n’y avait pas la diversité des représentation auxquelles nous avons accès aujourd’hui. C’étaient les mots qui forgeaient la réalité, non les films.

Avec l’arrivé des médias, les représentations de personnages comme la sorcière se complexifient. Ils donne accès à une image détaillée de ce mythe. Cependant, comme toute bonne chose, il y a souvent un coté plus sombre qui se cache derrière. Mais qu’est ce qui est camouflé derrière ces portraits de sorcière? De mes recherches, la plupart de ces œuvres cinématographiques ont un coté qui dénonce ou qui encourage subtilement l’emprise de l’homme sur cette figure féminine.

Souvent, les sorcières sont dépeintes comme des figures qui défient les normes masculines ou qui cherchent à valider leur haine à travers des relations avec des hommes (comme un mentor, un adversaire ou un partenaire amoureux). Cela renforce les stéréotypes de genre et révèle une certaine anxiété masculine face à la puissance féminine.

  • L’imaginaire commun
  • La représentation stéréotypée de la sorcière
  • La représentation de la sorcière dans les médias
  • L’évolution de la sorcière dans l’univers cinématographique
  • Est-ce que la représentation de la sorcière dans les médias est erronée?
  • Quelle place la question de genre prend t-elle dans les médias?
  • Que cachent les stéréotypes?
  • Quelle est la face cachée de la sorcière?
  • Le rapport de la sorcière au masculin
  • Comment la figure masculine affecte elle le personnage de la sorcière?
  • Représentation de la sorcière : Dépend du contexte, dans ce cas ci; les productions cinématographiques contemporaines.
  • L’état et SURTOUT les hommes définissent le crime de la sorcellerie ( 1940 ).
  • Les faits ont plusieurs significations, tout est basé sur des hypothèses et des suppositions. Il n’y a pas de vérité absolue.
  • Les conditions d’émergence de la chasse aux sorcières, qu’est-ce qui l’a rendu possible? La confusion au sujet du passage de l’imaginaire à la réalité – enjeu majeur des films de sorcières. Construction de l’histoire basée sur une représentation mauvaise et stéréotypée.
  • Contexte politique moderne : luttes féministes et patriarcat. Donne monde à une représentation adaptée à ces changements.
  • La violence faite aux femmes depuis des siècles est banalisée, mais il en reste des traces.
  • Représentation diverses de l’émancipation de la femme.
  • Politiquement : la création d’œuvres de sorcières contribue à la propagande de son image stéréotypée.
  • Mythologiquement : la sorcière femme fatale et la vieille laide sont des contradictions qui prouvent le double standard, mais qui sont aussi les deux critiquées et clichées.
  • Dans les deux cas, la femme ne peux pas gagner.
  • Réappropriation de la sorcière moderne par la société. Imaginaire – réalité.
  • Problème; la figure de la sorcière affecte directement l’image des femmes. Apparence – idées – jugement. Le problème de la femme hystérique.
  • Basé sur préjugés pour justifier le traitement et le comportement donné aux femmes.
  • Discours du dominant sur la dominée; l’homme écrit l’histoire.

ARTICLE 1 :

https://erudit-vieuxmtl.proxy.collecto.ca/fr/revues/images/2019-n192-images04905/91952ac

Passages intéressants :

Les femmes (qu’elles soient adeptes de sorcellerie ou simplement accusées de
l’être) y ont toutes un point commun: initialement soumises, étouffées et contrôlées
par la volonté des hommes qui les entourent (leurs maris, leurs pères), elles n’ont finalement qu’un ardent désir, celui de s’émanciper des griffes masculines.

Dans Burn Witch Burn, c’est l’autonomie de l’épouse qui fait avant tout peur au
mari. Très pragmatique, il lui confisque tous ses grigris, moins parce qu’il trouve cela
risible que par volonté de garder un certain contrôle sur elle. Une femme autonome est
une femme sur laquelle l’homme n’a plus de pouvoir.

Il faut dire que cette tendance à faire des femmes des sorcières afin de les maintenir
en position de soumission ne date pas d’hier, et s’inspire d’une époque aussi réelle
que cruelle : celle de «la chasse aux sorcières». Entre 1450 et 1750, les sorcières (ou
plutôt les femmes) ont été persécutées, torturées, tuées dans les pires souffrances.

la sorcière est typiquement une femme qui se
rebelle, qui ne se soumet pas aux desiderata masculins.

il est impossible de bien comprendre la sorcière au cinéma sans considérer
d’abord ses racines misogynes et patriarcales. Il en reste plusieurs traces, parsemées au
gré de films où la véritable menace provient le plus souvent d’hommes abusifs, et non
pas des pouvoirs occultes des sorcières. question de prendre revanche.

L’une de ses diatribes est en tout point intéressante : « La queue des hommes devient molle lorsqu’ils
se retrouvent face à une femme puissante, alors comment réagissent-ils ? Ils la brulent,
la torturent, la traitent de sorcière.

Dans The Craft, il y a une séquence plutôt amusante dans laquelle la bande de jeunes
filles descend du bus sous l’avertissement du chauffeur : «Attention aux weirdos !».
Elles rétorquent: «Nous sommes les weirdos… ». À voir la réaction outrée de l’homme,
on comprend bien que la femme indépendante et sans peur suscite la méfiance voire
l’agressivité

Une plaisanterie de mauvais goût que l’on retrouve aussi
dans The Craft, où l’abuseur Chris Hooker (Skeet Ulrich) surnomme le trio d’exclues :
The «Bitches» of Eastwick. Ce court passage nous rappelle qu’un film qui joue avec
les métaphores et la symbolique féministe de la sorcière n’est pas nécessairement un
film féministe faisant l’apologie de la sorcière.

même si elles prônent leur émancipation
des hommes (respect de la figure de la sorcière oblige), les femmes ne s’y définissent
que par leur capacité à plaire aux hommes et trouver le grand amour.

En d’autres mots :
les sorcières au cinéma sont loin de passer le test de Bechdel !

ARTICLE 2

https://erudit-vieuxmtl.proxy.collecto.ca/fr/revues/ethno/1998-v20-n1-2-ethno06873/1087734ar

Passages intéressants :

La sorcellerie nouvelle — que l’on nomme
ainsi pour la différencier de la sorcellerie satanique — est avant tout une
tradition orale, un lieu où des femmes cherchent et expérimentent des façons
de vivre leur spiritualité et où elles inventent (ou retrouvent ?) un nouveau
rapport au sacré.

s la sorcellerie demeure avant tout une façon de voir le monde, une recherche
d’intégration, et donc un processus que les sorcières elles-mêmes hésitent à
enfermer définitivement. Parce qu’elles s’efforcent de donner forme à ce qui,
longtemps, n’a pu être exprimé, il est possible que les sorcières nous mènent,
comme le fil d’Ariane, sur les pistes labyrinthiennes de l’imaginaire féminin

la sorcellerie est le pouvoir féminin

la remise en valeur d’usages religieux anciens
qui laissent une place de choix à l’expression « féminine » du sacré. On entend
par là aussi bien les représentations féminines du sacré (par exemple les anciens
symboles de l’époque matriarcale, les images de déesses, les mythes réinterprétés
à partir du point de vue des femmes7) que l’accès direct à la médiation du sacré
(création de rituels et d’autels personnels ou utilisation de techniques dites
magiques

Ainsi, parce que le champ spirituel et le champ politique concernent tous
deux nos rapports à l’autre, ils peuvent être vus comme interdépendants. C’est
pourquoi les transformations sociales souhaitées par les femmes appellent une
transformation des rapports à l’autre, en même temps qu’une transformation
de l’idée que nous nous faisons de notre place dans l’ensemble planétaire et
cosmique. Le spirituel et le politique se nourrissent donc du même terreau
puisqu’ils concernent avant tout le fait que nous sommes des êtres de contexte,
c’est-à-dire en lien avec l’autre et avec le milieu. La logique patriarcale étant
une logique axée avant tout sur la séparation et la fragmentation, il est certain
qu’une logique comme celle des sorcières, qui met l’accent sur les rapports
d’interdépendance, vient promouvoir une autre façon de concevoir le sacré et
l’altérité

la revalorisation du féminin

ARTICLE 3

https://erudit-vieuxmtl.proxy.collecto.ca/fr/revues/sequences/1965-n43-sequences1155669/51779ac

Passages intéressants :

présentait le réel et
l’irréel dans la même unité indifférenciée. L’image objective était un
miroir de subjectivité. Elle n’était
pas du réel et du merveilleux (photogénie), mais du merveilleux parce
que du réel, du réel parce que merveilleux. Une illusion de la réalité.
Une réalité de l’illusion. Le cinéma
a conservé et exalté cette vertu qui
donne « aux paroxysmes d’existence
un caractère surnaturel ». Le cinéma est l’unité dialectique du réel
et de l’irréel ». — « Le cinéma est
une machine génitrice d’imaginaire

La vérité conserve-t-elle ses
droits même dans le domaine de la
surréalité? Même si le surréel est
l’autre face de la vérité,

ARTICLE 4

https://www.erudit.org/en/journals/lurelu/2000-v22-n3-lurelu1102618/12234ac.pdf

ARTICLE 5

https://spectrum.library.concordia.ca/id/eprint/1673/1/MQ68375.pdf

Évolution à travers le temps

ARTICLE 6

https://www.konbini.com/popculture/sorciere-evolution-cinema-fascination

Exemples de films et références

GOBERT, Céline « Sorcières féministes : ou le chemin vers l’indépendance ». 24 images no 192 (2019) : p.72–77, dans Érudits, Sorcières féministes : ou le chemin vers l’indépe… – 24 images – Érudit (collecto.ca)

GABOURY, Eve « Enquête sur le monde des sorcières : de nouveaux voisinages pour l’imaginaire féminin ». Ethnologies 20, no 1-2 (1998) : p.91–105, dans Érudits, Enquête sur le monde des sorcières : de nouveaux … – Ethnologies – Érudit (collecto.ca)

BLAIN, Gilles « Imaginaire et vérité ». Séquences no 43 (1965) : p.15–26, dans Érudits, Imaginaire et vérité – Séquences – Érudit (collecto.ca)

CAMPION, Josée. L’évolution de la figure de la sorcière dans l’histoire du cinéma américain [mémoire de maîtrise, arts], Montréal, Université de Concordia, 2002, 146p. MQ68375.pdf (concordia.ca)

FORTIER, Nadine « Démystifier le personnage de la sorcière dans un contexte
contemporain ». Lurelu no 22(3), (2000), p.69–71, dans Érudits, Démystifier le personnage de la sorcière dans un contexte contemporain (erudit.org)

BION, Lucille « Comment la sorcière a évolué au cinéma, entre fascination et répugnance ». Konbini, (2020), dans Érudits, Comment la sorcière a évolué au cinéma, entre fascination et répugnance (konbini.com)

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