-> relations entre peuples autochtones et allochtones sont influencées par des dynamiques de pouvoir inégalitaires héritées du colonialisme (cf. notion de « néocolonialisme »). Cette dynamique se reflète dans les perceptions et traitements contemporains des communautés autochtones, marquées par un néocolonialisme.
Biais : discours du dominant « bien intentionné », occupation de l’espace public, activisme performatif vs actif -> préjugés qui nuisent à la possibilité d’entrer en relation
Idée d’a priori = ce qui, en nous, est susceptible d’empêcher d’entrer en relation avec les communautés autochtones (préjugés ou attitudes issues de notre éducation, institutions etc.)
Relations => implique l’émergence de qualités nouvelles – signification des faits change (culture civilisée VS culture sauvage)
-> dualité émerge dans ces relations, perpétuant des schémas coloniaux et des préjugés, avec une vision civilisée opposée à une culture « sauvage », renforcée par le statut d’Indien défini de manière péjorative
-> pendant colonialisme et imposition de la souveraineté canadienne : relations marquées par l’exploitation des territoires, création de réserves pour déplacer des populations (une relation de tutelle voire de dépendance en est naît ainsi que de marginalisation économique et sociale) -> relation toxique / cercle vicieux qui empêche les autochtones de s’émanciper
-> intervention de Maude : il faut repenser nos façons d’intéragir et de présenter les penseurs et auteurs autochtones
Outil : Mikana (une boîte à outils de décolonisation)
Etablissement des pensionnats autochtones : -> institutions mises en place pour éduquer ou assimiler les jeunes autochtones dans la culture dominante
-> souvent gérés par des organisations religieuses et des autorités coloniales
-> victimes d’abus physiques, sexuels et psychologiques visant à effacer les identités autochtones et à imposer la culture, langue, religion des colons -> étant des écoles religieuses financées par le gouvernement pour assimiler les enfants autochtones à a culture eurocanadienne (principalement entre la fin du 19e siècle et le début du 20e)
Processus d’assimilation : séparation forcée des enfants avec leur famille et leur communauté (enlèvement de force et placement dans des pensionnats où des règlements stricts et dégradants étaient imposés => traumatisme intergénérationnel durable
STÉRÉOTYPES ET REPRÉSENTATIONS BIAISÉES : -> médias et le cinéma contribuent à cette dynamique d’assimilation forcée par des représentations biaisées et une appropriation culturelle, perpétuant des stéréotypes simplistes et réducteurs
-> ont souvent véhiculé des stéréotypes simplistes et réducteurs sur les peuples autochtones, les présentant par exemple comme des sauvages, des personnages historiques figés dans le passé, ou encore comme des obstacles au progrès. Ces représentations biaisées contribuent à perpétuer des préjugés et à maintenir des attitudes discriminatoires envers les communautés autochtones. (Tout comme les préjugés sur les femmes, les allochtones sont depuis longtemps victimes de discrimination et de préjugés dans les classiques cinématographique. Dans le Disney Pocahontas, les Indiens, bien que l’héroïne éponyme en soit une, sont décrits comme des sauvages, qu’il faut cultiver.
L’appropriation culturelle dans les médias et le cinéma consiste à emprunter sélectivement des éléments de la culture autochtone sans tenir compte de leur signification ou de leur contexte culturel. Cela peut contribuer à la banalisation et à la dévalorisation des pratiques et des symboles autochtones, ainsi qu’à la perpétuation de la domination culturelle.
SOLUTIONS ???
- Éducation sur l’histoire et la culture des peuples autochtones afin de remettre en question les représentations médiatiques erronées et de développer une compréhension plus respectueuse et éclairée
- Utiliser ses privilèges pour faire valoir les perspectives des peuples autochtones dans les médias et le cinéma. Cela implique de soutenir les artistes, les réalisateurs et les écrivains autochtones, ainsi que de demander une représentation plus authentique et diversifiée dans l’industrie (cf. prix de récompenses comme les Oscars, ou Grammy Awards pour les films ou chansons -> mise en valeur de film historiques + dirigés par des membres de communautés autochtones. => évite la désinformation et la réappropriation culturelle -> même inconsciente ou involontaire)
- Comment ne pas aller vers une réappropriation culturelle et comment définir la frontière entre la reconnaissance et l’appropriation, voire le white saviorism.
ÉTUDE DE CAS : la crise de Kanehsatake -> étude en cours d’économie internationale, au travers de la dimension néocoloniale
-> héritage direct des pratiques coloniales de la Nouvelle France.
-> D’un côté, la population de Kanehsatake souhaite conserver l’usage traditionnel de ses terres, dont la pinède qui leur sert de cimetière et de lieu de recueillement. Ces derniers ont un rapport spirituel important avec la terre et souhaitent la préserver des abus du monde industrialisé. La terre est ainsi vue comme ayant une valeur intrinsèque.
-> De l’autre, les personnes d’Oka souhaitent développer la pinède pour agrandir le terrain de golf et bâtir des logements. La ville d’Oka y voit un bon moyen d’aller chercher plus de taxes municipales et de continuer sa croissance économique.
-> trouve son héritage dans le modèle de développement colonial, racine du capitalisme, qui a historiquement marginalisé et violé les droits des peuples autochtones, mettant en évidence les tensions liées à la gestion des terres et des ressources. Cet héritage des politiques discriminatoires a créé de tensions socio-économiques qui ont engendré le conflit en question : la communauté Mohawk a barré l’accès des terres de leur réserve qui étaient convoitées par les autorités québécoises, la première partie cherchant à protéger et garder la main sur leurs terres et la deuxième à se les approprier.
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