Depuis notre arrivée en Amérique du Nord grâce à sa « découverte » par Jacques Cartier en 1534, les relations humaines et politiques entre Premières Nations et Blancs colonialistes ont rarement été simples et faciles. Ils ont été dupés à maintes reprises alors que tout ce qu’ils voulaient était très simple ; faire du troc et apprendre à nous connaître. Par contre, qu’avons-nous fait en tant que bons colonisateurs, nous les avons soumis, réduit à moins que rien, dévaloriser, manquer de respect à leur territoire et leur culture et nous les avons chassés de leurs terres leur appartenant depuis des siècles, voir des millénaires. Nous n’avons jamais compris le rapport profond qu’ils entretiennent avec la nature. Et cela a eu plusieurs impacts très importants sur les espèces environnantes directement et indirectement. Par exemple, les castors étaient chassés et trappés pour leurs usages alimentaires, vestimentaires et médicinaux. Dès notre arrivé nous avons redécouvert cette fourrure et nous en demandions toujours plus. C’est pourquoi les autochtones maintenant dépendant de nous pour survire (à cause des armes à feu notamment) ont été obligé d’aller à l’encontre de leurs valeurs et de surchasser le castor presque jusqu’à son extinction dans certaines régions.

L’importance des caribous pour les communs Innus est, je crois, souvent méconnue ou mécomprise. C’est-à-dire, que beaucoup de gens ont des connaissances de base en lien avec les cultures autochtones et donc, connaisse la grande base de leur manière de pensée et leurs croyances. Par contre, ces mêmes gens sous-estiment très souvent et trop souvent l’ampleur de l’importance qu’un animal comme le caribou a sur un peuple. Le caribou est un animal migrateur tout comme les monarques ou nos fameuses outardes. Les Innus organisent leurs vies autour de ce cycle migratoire. Il connaisse leurs chemins, lesquels il faut tuer pour que la horde se regénère constamment. Bref, c’est une science complète et mécomprise des scientifiques Blancs, sauf quelques biologistes.

Caribou (Rangifer tarandus) certaines populations : évaluation et rapport  de situation du COSEPAC 2017 - Canada.ca

Une recherche scientifique est présentement en cours, mise en place par Dre Catherine Gagnon de l’UQAR. Elle est entrain de mener une recherche sur l’impact du changement climatique sur les populations de caribous au Yukon. Cette recherche a pour but d’éclairer la situation des Innus ainsi que celle des caribous qui sont toutes deux des communautés grandement affectées par les changements climatiques. Tout cela est très intéressant selon moi, parce que si l’on retourne dans le passé, le réchauffement climatique n’aurait peut-être pas eu lieu si nous n’avions jamais trouvé l’Amérique du Nord. Les populations indigènes auraient évolué tout en respectant la nature qui consiste la base de leur culture. Alors les caribous n’auraient jamais été en trop grand nombre pour la nourriture disponible dans le Grand-Nord canadien. Donc, encore une fois, le Blanc colonialiste vient jouer sa partie. Comme si prendre leur terre et les mettre dans des réserves ne suffisaient pas. À cause de l’industrialisation que nous avons mis en place en Amérique du Nord, il n’y a pas seulement des pluies acides, des hivers plus courts, plus chauds et des étés encore plus longs et plus chauds. Nous avons créé des débalancements majeurs qui touchent directement les communautés Innus. Loin comme ils sont dans le Grand-Nord canadien, ils n’ont pas la chance d’avoir une abondance de produits alimentaires et plusieurs foyers dépendent encore grandement de la chasse aux caribous. Je trouve ça horrible que nous les avons chassés de leur propre territoire et que par la suite nous déstabilisons tout leur écosystème avec notre capitalisme et industrialisation, puis que nous les laissons se débrouiller avec leurs problèmes pour s’occuper des nôtres, car les nôtres sont beaucoup plus importants. Évidemment ! Après, on se demande pourquoi quand on veut leur offrir de l’aide ils ne nous font pas confiance. On les a trahis coup après coup, sans répit et maintenant, on veut les aider. C’est ridicule ! On comprend à peine leur culture et on espère qu’ils vont accepter notre aide, bien sûr que non. C’est relativement la même chose que la madame des premières nations qui a refusée de venir parler en classe. Elle n’a pas à faire cela, c’est à nous de nous informer et non à eux de venir nous donner des cours. C’est pourquoi je trouve Catherine Gagnon fait un travail merveilleux. J’ai eu l’occasion de parler avec elle et ce qu’elle m’a expliqué c’est que contrairement à beaucoup de ses collègues, elle a vécu avec eux, dans leur communauté, elle a appris la langue. Elle sert vraiment d’intermédiaire entre les congrès scientifiques et les communautés innues. C’est une des seules, qui fait le travail de la bonne façon car aucun mépris n’est dirigé de son côté par les Innus, contrairement à plusieurs de ses confrères et consœurs qui veulent mener des expériences et relevés de tous genres sur les territoires innus.

Pour conclure, il y en encore beaucoup de travail à faire auprès des premières nations. Je crois qu’il faudrait changer façon de les approcher et leur expliquer clairement nos bonnes intentions. Il faut, selon moi, s’intéresser à leur culture plutôt que d’essayer de les aider avec notre vision de Blancs élevés dans une société capitaliste.

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