Des institutions à modifier pour favoriser le développement humain ?
« Les femmes et les filles représentent la moitié de la population mondiale et donc la moitié de son potentiel »[1]. Contrairement à ce que suppose cette citation, l’égalité homme-femme n’est pas complète, et ce, même de nos jours. Il va donc de soi de se questionner afin de trouver la cause de cette inégalité. Alors, des institutions devraient-elles être inventée ou modifiées afin d’améliorer le développement humain qui favorise l’égalité des sexes? Il est sans aucun doute nécessaire à mon avis. Le sujet sera divisé en deux parties; le fait que notre société se donne le droit de critiquer ouvertement l’apparence des femmes et le fait que notre société limite le pouvoir des femmes par peur qu’elles ne prennent trop de place.
Tout d’abord, les institutions devraient être modifiées afin de prôner l’égalité des sexes et plus particulièrement, l’égalité au niveau de la critique de l’apparence des hommes et des femmes. Mon impression est que depuis l’existence de l’homme, l’éducation des tous les êtres humains place la femme en infériorité face aux hommes. Il est clair qu’avec l’éducation qu’à reçu l’Homme au cours des derniers millénaires, il se permet de critiquer ouvertement l’apparence des femmes. Là où le sentiment d’injustice retenti chez moi est qu’on ne réserve pas la même critique aux hommes. Mon opinion va de pair avec certains individus de mon entourage, comme la communauté féministe du cégep du vieux Montréal mais diffère encore toutefois de celle de certaines personnes que je côtoie. Celles-ci prônent d’avantage l’image typique de la femme, soit bien habillée, bien soignée et polie. Ces mêmes personnes ont cet avis car elles ont étés éduquées de cette manière. Il est clair que leur avis découle du fait que fût un temps ou la femme demeurait chez elle ne travaillait pas et s’assurait de prendre soins des enfants et de la maison. La femme se livrait aux corvées ménagères et assurait l’éducation dans les règles de l’art des enfants pendant que son mari allait travailler. Le rôle de la femme était donc de s’assurer que la maison et les enfants soient bien mis, donc qu’ils soient de belle apparence. Elle aussi devait être de belle apparence afin de bien faire paraître son mari et elle ne devait surtout pas trop se découvrir. Si elle osait porter une tenue jugée un peu trop osée, les gens s’indignaient et ont ne manquait pas de la remettre à sa place. Les différentes institutions comme les écoles ou les églises appuyaient et enseignaient aussi cette manière de voir les choses. Cette manière de penser est restée en quelque sorte gravée dans l’esprit des gens et ces mêmes gens l’ont transmise à leurs enfants. Cette transmission de l’image d’antan de la femme fait en sorte que notre société se permet de beaucoup critiquer l’apparence des femmes. Il est évident que notre société devrait se pencher sur la question de la critique de l’apparence des femmes car elle se permet de la critiquer trop ouvertement et cela est malsain. Par exemple, une femme qui travaillait comme présentatrice à la télévision il y a quelques années, était vêtu d’une camisole chic à bretelles minces s’est vue imposée d’enfiler une veste pour la couvrir, et ce en plein bulletin météo! Sa tenue n’était pas osée mais fut jugée non-conforme pour la télévision. Certains pourraient être tentés de dire que de nos jours l’égalité homme-femme est complètement respecté mais c’est absolument faux. Par exemple, le fait que dans plusieurs grandes villes au Québec les hommes ont le droit de se promener torse nu alors qu’il y est interdit pour les femmes nous montre sans aucun doute que l’égalité homme-femme n’est pas complet. Il va sans aucune équivoque que notre société devrait réfléchir à la critique qu’elle porte à l’égard de l’apparence des femmes. Donc les institutions devraient être modifiées afin d’enseigner et d’appuyer un avis plus neutre et dépourvu de jugement sur l’apparence de la femme afin que tous soient critiqués avec la même ardeur et que le développement des individus suive ce même courant afin de favoriser l’égalité des sexes.
Ensuite, les institutions devraient être modifiées afin que le développement de l’individu accepte de donner plus de pouvoir aux femmes. Mon impression est que dans encore bien des domaines et des sphères de la vie, le pouvoir des femmes semble vouloir être limité. Selon moi, certaines inégalités dans notre société font rage sur ce sujet, notamment du au fait que certaines femmes sont limitées dans leur ascension de carrière car elles travaillent dans un domaine majoritairement masculin ou encore du au fait que leur épanouissement sexuel est encore mal vu. Je trouve très injuste que les hommes puissent avoir une vie sexuelle réjouissante mais que c’est mal vu si la femme vit la même situation. Je crois que l’opinion de mon entourage appui la mienne, mais je constate que des individus dans notre société ne sont pas du même avis. Ceux-ci pensent généralement d’avantage qu’une femme ne peu faire le même travail qu’un homme et qu’on devrait limiter leur pouvoir. Je pense que ces mêmes gens ont peur d’être délogé de leur statut confortable par l’arrivé du pouvoir aux femmes. De mon point de vue, leur peur se résume par un manque de confiance en soi qui les amènerait à vouloir dénigrer les femmes et faire en sorte qu’elles n’accèdent pas au pouvoir. Il est clair que leur point de vu découle du fait qu’il n’y a que de cela quelques décennies, les femmes ne travaillaient pas et n’avaient pas de pouvoir. Leur manque de pouvoir et de moyens financiers faisait en sorte qu’elles étaient dépendantes de leur mari. Ainsi, leur mari travaillait et elles restaient à la maison. Trop sortir de son domicile pour une femme était mal vu à l’époque car les gens les soupçonnaient d’avoir un amant. Ainsi, le confinement à domicile limitait le pouvoir des femmes. À cette époque, les femmes ne devaient pas avoir de pouvoir puisque le pouvoir les rendait moins dépendante de leur mari. Comme l’explique le texte Les putains du diable, « la grande hantise des hommes reste la liberté des femmes »[2]. Cet extrait montre l’avis des hommes sur la liberté des femmes à l’époque. C’est en conservant cette manière de penser, que par transmission de génération en génération, que le pouvoir des femmes est resté mal vu par certains. L’acceptation du pouvoir aux femmes devrait être davantage mis de l’avant par notre société, et ce, plus tôt dans notre vie afin que tous s’y fassent à l’idée. Les institutions scolaires devraient comporter plus de matière sur le pouvoir aux femmes qui amènerait les gens à réfléchir sur le sujet et l’accepter. La matière des cégeps comporte beaucoup de réflexions sur le sujet, mais le secondaire un peu moins. Comme notre capacité d’apprentissage est plus élevée en bas âge et que l’ensemble de la population ne va pas au cégep, plus de réflexions sur le pouvoir aux femmes devrait se faire au secondaire. Donc les apprentissages à l’école devraient être modifiés afin de comporter l’acceptation du pouvoir aux femmes plus tôt dans le cursus scolaire afin que tous se fassent à l’idée et que l’égalité homme-femme soit accentuée dans notre société.
Pour conclure, des institutions publiques et scolaires devraient être modifiées afin de prôner l’égalité des sexes et que notre société arrête de critiquer aussi durement l’apparence des femmes. Aussi, les institutions scolaires devraient inclure plus tôt dans notre parcours scolaire, le sujet du pouvoir aux femmes afin que tous acceptent le concept que les femmes ont droit au même pouvoir que les hommes. Tant qu’à elles, les manières qu’on impose aux femmes de notre société comme le langage avec lequel elles sont bien vu, ne serait-il pas une autre preuve de l’inégalité des sexes qui persiste encore aujourd’hui?
Dissertation philosophique à titre de contribution
[1] https://www.un.org/fr/gender-equality/index.html
[2] Le Bras-Choppard, Armelle, Sorcières, Les putains du Diable, Le procès en sorcellerie des femmes, Plon, 2006.