Méthode et réflexion concernant le problème de la reconnaissance (2022-11-24)
Expérience de pensée
Problème de la reconnaissance – Associée à un rapport de réciprocité (voir l’autre comme un sujet conscient), établir entre 2 sujets conscients des liens qui vont construire le tissus social ALT pas de reconnaissance pas de libertés
Le mot reconnaissance – exprime encore un rapport d’autorité ALT faire exercice de pression sur l’autre
Question de la relation : Échange, lien, rapport de réciprocité, transformation
Produire l’émergence de propriétés : Lors des échanges émerge de la relation de nouvelles caractéristiques (nouvelle identité)
Problème de l’objectivation de la relation
Sur quoi on peut enquêter ? Quelle question on va se poser? Ce qui en nous nuit à la possibilité d’entrer en relation ?
** Catégories mentales et institutions
Catégories mentales
Institutions
ALT
Angles morts
Inconscient
Imaginaire collectif
Entrer en relation avec la culture autochtone par le biais de l’art ?
Le mot liberté n’existe pas dans la langue innue (pas besoin d’avoir ce mot-là)
Regarder le film Je suis humain (Joséphine Bacon)
Exemple des inquiétudes des ingénieurs forestiers (inquiets pour les caribous) :
Ministère des forêts ALT volume de bois récoltable
Si j’ai des émotions par rapport à une situation, j’accepte par la rationalité que cette situation existe et c’est à l’intérieur de ça que mon inquiétude commence
Lectures comparées :
An Antane Kapesh | Commission d’enquête |
Dénonciations Charges émotives + Subjectif L’ordre du récit L’oral Expression Langue familière | Présente des faits Pas d’émotions + Objectif Rationalisation Histoire et données + causes à un phénomène Construction d’une justification (se donne bonne conscience) Document gouvernemental (légal) (vocabulaire technique) |
Texte de commission : Invitation de la responsabilité des actes est renvoyée à des entités abstraites (banalisation) (mettre la responsabilité sur des concepts généraux).
Extraits de lecture : Excuses du pape : la réconciliation requiert aussi des gestes de réparation
« Si nous voulons aller de l’avant, il faut bâtir des relations, dit-il. Il faut des partenaires pour tenter de guérir et de tourner la page. On ne peut pas faire ça tout seul. »
- Encore une fois on déresponsabilise les personnes-clés, on ne nomme pas ce qui s’est passé. On reconnaît qu’ils ont soufferts, mais pas que c’est nous qui avons causé ça
Selon lui, Mrg Bolen, l’Église doit être non seulement prête à se repentir mais aussi prête à apprendre, tout particulièrement en ce qui concerne sa propre histoire. Elle doit aussi apprendre comment se comporter en solidarité avec les peuples autochtones.
- Utilisation du tierce concept L’Église. Ce sont des belles excuses, mais est-ce que l’Église dans ses fonctions de tous les jours communique régulièrement avec la société autochtones ?
Expérience de pensée et universalisme (2022-12-01)
Théorie de la justice – Penseur libéral et rationaliste (John Rawls)
Construit la base de sa théorie sur l’expérience de pensée (ex. histoire de la pomme, histoire de la sphère qui tombe)
Expérience de pensée :
Manière de solliciter l’imagination pour contourner certains effets du déterminisme (certaines habitudes, préjugés)
Comme origine : Science moderne (ex. Galilée, Einstein, etc.)
Fondé sur une recherche d’idées nouvelles
Je trouve des idées qui échappent à l’expérience sensible
Idées sont des représentations abstraites
Se vérifie par des expériences extérieures à nos sens
Expérience ayant pour but de trouver des principes de justice qui échappent à l’histoire de l’humanité (ce qu’on connait de la justice est une histoire biaisée, une histoire politique contextualisée qui s’est fait par accident – évolution accidentelle)
Est-ce que l’universalisme est un apriori
Postulat (axiome) : point de départ qu’on accepte comme une évidence
L’idée d’un contrat social (Rousseau)
Respect de la personne (Kant) – Ne pas instrumentaliser les humains
- Position originelle (trouvée grâce à l’imagination) – Délibérer sur un contrat social
- Impartial (voile d’ignorance) Je vais délibérer sans prendre en compte toutes les caractéristiques connus des sujets humain (ex. je ne suis pas une femme)
- Biens premiers pour l’humain pour une société juste (manger)
Conditions de base
Extraits de lecture : Réparer pour guérir – La commission de vérité et de réconciliation
Pendant des décennies, les survivants ont élevé la voix dans une quête de reconnaissance, de guérison et de justice, demandant au gouvernement et au pays d’admettre ce qu’ils ont dû endurer.
En effet, durant la seconde moitié du 20e siècle, les survivants se sont mis à raconter des épisodes de leur enfance dans les pensionnats sous forme de mémoires, de romans, de chansons, de poèmes et d’œuvres d’art visuelles, comme la sculpture. Mais, à l’époque, ces histoires n’étaient pas écoutées par la population – ou, si elles l’étaient, elles n’étaient pas crues.
Ex. Je ne suis qu’une maudite sauvagesse ? La version sans Naomie Fontaine
- La responsabilité est portée sur la société québécoise aussi puisque selon Tully nous sommes ceux qui peuvent amener le changement. C’est aux médias de le diffuser ? On n’y croit pas, alors que même dans les écoles québécoises les prêtres et les frères avaient des comportements assez violents vers les étudiants. Alors pourquoi on ne les croyait pas ?
La Fondation autochtone de guérison (FADG) a été créée en 1998, à l’issue des recommandations de la Commission royale sur les peuples autochtones et après la Déclaration de réconciliation faite par la ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien. À l’origine, la Fondation a reçu une subvention de 350 millions de dollars pour des programmes de guérison communautaires destinés aux survivants métis, inuits et membres des Premières Nations. Les communautés disposaient toutes de leurs propres programmes, conçus selon leurs besoins respectifs et souvent ancrés dans les pratiques et les cérémonies de guérison traditionnelles. En 2007, au titre de la CRRPI, la Fondation a reçu des fonds supplémentaires de 125 millions de dollars. En 2014, tandis que s’amorçait le processus de guérison un peu partout dans le pays, le gouvernement fédéral n’a pas renouvelé le financement : ainsi, à l’automne, la Fondation autochtone de guérison a cessé d’exister.
- En voie vers des solutions et un processus de guérison et le gouvernement décide de couper le financement. Est-ce que pour eux c’était assez ? Encore une fois le système abandonne.
Essentiellement, il faut que soient pleinement reconnues les conséquences dévastatrices des traumatismes vécus dans la petite enfance sur les individus et les communautés. Et, malheureusement, la guérison d’un tel traumatisme est l’affaire de toute une vie, un cheminement qui se poursuit jour après jour.
- Concéder le territoire volé est une bonne initiative mais ça n’aide pas les gens qui ont soufferts de ce traumatisme, ou qui souffre des conséquences indirectes de celui-ci (ex. generational trauma, dépendance, situation d’itinérance, etc.), ça évite quand même de parler de ce qui est arrivé par la suite et qui a été caché PAR le gouvernement.
De plus, il faut que soit reconnue l’incidence directe des pensionnats et des politiques d’assimilation forcée sur l’état de santé actuel des Autochtones. Au cœur de la démarche de guérison réside la nécessité de régler les problèmes complexes causés dans les relations intrafamiliales et interfamiliales, et de rétablir une vie communautaire et familiale harmonieuse, en accord avec les principes et les pratiques autochtones.
Soulignons aussi l’importance pour les survivants et les peuples autochtones de renouer avec le territoire, la langue et d’autres éléments culturels.
- Accorder, par la société québécoise, une plus grande importance envers les territoires, reconnaître les langues autochtones (ex. est-ce que dans la reconnaissance des terres volées, la loi 96 s’applique face à tous les différentes langues autochtones ?)
Extraits de lecture : Dialoguer avec les autochtones
Trouver l’équilibre entre politique, démocratie et réalité
La consultation des Autochtones, répétait encore récemment Justin Trudeau, ne suppose pas de veto sur les projets extractifs.
– Puisque ce sont des terres convoitées
Par ses appels au dialogue, l’État canadien s’octroie l’apanage de la raison. Tully souligne cependant qu’une véritable réconciliation avec les Autochtones n’est possible que si les Canadiens envisagent aussi de se réconcilier avec une autre réalité : l’humanité dépend de la biosphère.
En somme, pour Tully, le dialogue est lié à une réappropriation du politique par les citoyens. En ce sens, contrairement à ce qu’affirment leurs gouvernements, la balle est dans le camp des non-Autochtones : peuvent-ils reprendre le contrôle d’un régime politique inféodé à l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles ?
Question pour la rédaction : Est-ce que le dialogue est plus réel parce qu’On VEUT en parler et en apprendre, ou on écoute avec l’oreille d’un sourd ?
- Est-ce que notre société est vraiment ouverte à écouter ? À apprendre de nos erreurs ? Réparer nos gestes ?
- Faire un parallèle avec l’ouverture à la discussion dans les autres sujets
- Est-ce que même la société autochtone sait ce qu’ils veulent à l’issue des discussions
- Les fois où le sujet est médiatisé, c’est quand on se jette des lauriers (ex. venue du pape)