Vincent St-Germain

By 1831, Quebec City and Montreal both had British majorities.

Industrialization presaged the French Canadians’ assimilation by triggering the movement of rural dwellers to an English-speaking urban and work environment. As well, the 1841 Union of Lower and Upper Canada threatened them with political marginalization.

 As a body entirely under French-Canadian control, the church conquered a public space for that culture by establishing and running a host of social and economic institutions. Nowhere else in North America would Catholic institutions be those of the majority. However, this arrangement entailed a quid pro quo: the English-speaking minority of Quebec, which included Canada’s elite, demanded the same autonomy. 

Prospective candidates had no desire to settle on marginal farmlands on the Canadian Shield, or join an industrial labour market where skilled workers spoke English, and rural French Canadians formed an abundant and cheap source of unskilled manpower. 

https://www.canadashistory.ca/explore/french-canada/the-many-faces-of-the-french-fact#:~:text=Industrialization%20presaged%20the%20French%20Canadians,threatened%20them%20with%20political%20marginalization.

“Assimilation …is the complete absorption of a person or group into the culture of another group. The assimilated community replaces its original cultural identity with that of the dominant group.” ~ Roger Bernard, cited by Michael O’Keefe, Francophone Minorities: Assimilation and Community Vitality:

https://www.edu.gov.mb.ca/k12/cur/socstud/foundation_gr9/blms/9-1-4d.pdf

Lord Durham est convaincu que les problèmes du Bas‑Canada, essentiellement français, sont de nature ethnique et non politique. Sur place, il découvre « deux nations qui se font la guerre au sein d’un même État ». Il fait toutefois preuve de préjugés culturels défavorables à l’égard des Canadiens français, qu’il décrit comme « un peuple sans littérature et sans histoire », dont il recommande l’assimilation dans le cadre d’une unification des deux Canada qui permettrait d’asseoir la domination de la majorité anglophone du Haut‑Canada

Au Bas‑Canada, les conservateurs anglophones de Montréal appuient le projet d’union des deux Canada, qu’ils voient comme un moyen de surmonter l’opposition des Canadiens français à leurs initiatives de développement économique.

Finalement, le gouvernement britannique accepte la recommandation d’union des deux Canada (voir L’Acte d’Union). La Province du Canada unifiée naît en 1841.

le rapport Durham a joué un rôle important pour l’émergence et la consolidation de la démocratie canadienne et pour l’évolution de l’indépendance politique du Canada par rapport à la Grande‑Bretagne.

https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/rapport-durham

Rapport Durham : 11 février 1839

Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics : écoute, réconciliation et progrès

[Extrait]

Effacer la présence autochtone

Si le Canada naissant menace les cultures autochtones, à plusieurs égards, les habitants francophones de la province de Québec vivent eux aussi difficilement la seconde moitié du 19e siècle. 

Au fur et à mesure que s’affirme la volonté politique d’assurer la survie de la culture canadienne-française par la colonisation, c’est l’existence même de ces nations que l’on tend à effacer, d’abord des livres d’histoire, puis du territoire.

Devenus minoritaires à la suite de l’Acte d’Union de 1840, à la fin du 19e siècle, les francophones subissent une certaine marginalisation économique.

C’est dans le double objectif d’arrêter la « grande saignée » démographique vers les États-Unis et d’assurer la pérennité d’une culture française et catholique que le clergé demande au gouvernement de soutenir la colonisation.

Les Autochtones sont tantôt infantilisés (on les appelle « les enfants des bois ») et en mal de civilisation, tantôt décrits comme des barbares bloquant le chemin au progrès.

Les effets de la colonisation se font sentir aussi bien dans les communautés autochtones de la vallée du Saint-Laurent, dont l’espace vital se rétrécit sans cesse, que dans celles du Moyen-Nord québécois, qui sont affectées par le développement considérable de l’industrie forestière.

 Ce sont toutefois les religieux, soutenus par un épiscopat influent, qui auront le rôle central dans le développement des « nouvelles » régions à partir de 1840. Du recrutement dans les villages au sud de la province à l’appui logistique et moral nécessaire à l’établissement des colons au nord, ils ont été d’ardents défenseurs de l’entreprise coloniale, comme en témoignent leurs incessantes réclamations auprès du gouvernement.

La Loi concernant les terres réservées aux Sauvages de 1922 viendra confirmer cette impression. De fait, si elle porte de 230 000 à 330 000 acres la superficie des terres publiques mises de côté pour l’usage des Indiens, cette même loi prévoit que les nouvelles réserves ne peuvent être créées sur des espaces où des concessions forestières ont déjà été accordées. Or, de tels espaces n’existent pratiquement plus dans le Moyen-Nord québécois, ce qui limite la taille des nouvelles réserves ou les confine aux régions encore plus isolées vers le nord.

Les Autochtones participent également au développement économique du Québec par l’exploitation des ressources naturelles, souvent situées sur leur propre territoire. De fait, le développement de l’industrie forestière ayant réduit considérablement la possibilité de subvenir à leurs besoins par la traite des fourrures, de nombreux Autochtones (notamment des Anishnabek, des Atikamekw Nehirowisiw, des Abénakis et des Innus) se joignent aux équipes de bûcherons. Ils participent aussi à la construction des infrastructures liées à la colonisation, telles que les barrages ou les chemins de fer.

les monteurs de hautes charpentes métalliques chez les Mohawks.

Les Autochtones sont aussi présents lorsque les prospecteurs miniers partent à la recherche de nouveaux gisements, découvrant parfois eux-mêmes les métaux dans leurs sous-sols.

« Je pense qu’en ce qui concerne l’exploration et le développement, [les géologues] n’auraient pas été en mesure de réaliser ce qu’ils ont réalisé s’ils n’avaient pu compter sur la présence de personnes qui connaissaient très bien la région et […] qui ont partagé certaines de leurs connaissances… Je ne pense pas que quiconque aurait pu contribuer à quelque forme d’exploitation ou de développement dans la région, sans cette expertise, sans ces connaissances. »

c’est l’existence même de ces nations que l’on tend à effacer, d’abord des livres d’histoire, puis du territoire.

http://www.philo-cvm.ca/?page_id=1046

alors qu’avant 1969, les politiques canadiennes relatives aux Indiens prônaient ouvertement l’assimilation, elles sont maintenant ancrées dans le vernaculaire de la reconnaissance mutuelle.

Glen Sean Coulthard – Éthique et politique (profweb.ca)

 Après être arrivé sur nos terres, en nous prenant pour nous enseigner son mode de vie à lui, le Blanc a pris du même coup nos enfants pour leur donner une éducation de Blancs, uniquement pour les gâcher et uniquement pour leur faire perdre leur culture et leur langue indiennes, comme il a fait à tous les Indiens d’Amérique.

Pour ce qui est du chantier que j’ouvrirai sur vos terres, il n’y a que moi, qui suis Blanc, qui y gagnerai ma vie tant que je vivrai parce que le travail salarié fait partie de ma culture à moi, Blanc.

De nos jours, c’est lui qui fait la loi dans notre territoire et à nous les Indiens, il fait suivre ses règlements, comme à des Blancs. Nous remercions le Blanc de ses lois et règlements mais ils ne nous sont d’aucune utilité parce que nous, qui sommes Indiens, ne comprenons rien à la loi des Blancs de toute façon

Si le Blanc est venu chez nous, c’est uniquement pour trouver un gagne-pain. Après l’avoir trouvé dans le territoire des Indiens, le Blanc aurait dû leur laisser la paix, il n’aurait pas dû se dire : « Quand je suis arrivé en territoire indien, les Indiens se gouvernaient eux-mêmes et se suffisaient à eux-mêmes. » C’est ce que le Blanc aurait pu remarquer quand il les a vus pour la première fois. Si le Blanc avait gardé sa culture pour lui-même, nous aussi nous aurions gardé la nôtre et aujourd’hui il n’y aurait pas tant de conflits entre Blancs et Indiens.

Le Blanc dit vrai quand il dit : « L’Indien n’a pas de livres. » C’est vrai, l’Indien n’a pas de livres mais voici ce que je pense : chaque Indien possède des histoires dans sa tête,

Le Blanc a toujours pensé : « Il n’y a que moi d’intelligent. » Nous sommes au courant du fait que le Blanc va à l’université et qu’il possède un diplôme.

Nous les Indiens, nous avons entendu dire que les Pères Babel et Arnaud ne sont venus dans le Nord que dans un but religieux : ils sont venus voir les Indiens qui s’y trouvaient pour leur enseigner la religion et pour les baptiser,

Et même s’il était vrai que le Père Babel ait découvert du minerai ici dans le Nord, je pense, moi, que ce n’est pas son nom à lui mais celui de l’Indien qui l’a amené dans le Nord qui devrait être associé au minerai qu’on y a découvert. 

Quant à l’Indien, il s’agit de celui qu’on appelle Atsapi Antane.

An Antane Kapesh – Éthique et politique (profweb.ca)

Between 1784 and 1844, Quebec’s population increased by about 400 %, while its total area of agricultural acreage rose only by 275 %, creating an important deficit of available farmland. While not as dramatic, this trend continued between 1851 and 1901. Since Quebec was largely a rural society in the 19th century, agricultural problems were truly national problems.

Farming was often so unprofitable in peripheral regions that many would have to spend the entire winter, and part of spring and fall, working in the various primary stages of the timber trade.

http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/readings/leaving.htm

Le scorbut a constitué un problème sérieux pendant toute la période d’exploration et de colonisation du Canada. En 1535, les voyages de Jacques CARTIER au Nouveau Monde l’amènent à l’emplacement de la ville actuelle de Québec (STADACONA), où il passe l’hiver avec ses hommes d’équipage. Rapidement, des signes de scorbut se manifestent au sein du groupe. En février 1536, seulement 10 des 110 hommes de l’expédition sont encore en bonne santé. En outre, Cartier observe, à la fin de 1535, que de nombreux membres de la population autochtone locale succombent à la maladie. Bon nombre d’hommes de Cartier sont sauvés grâce à une décoction autochtone d’aiguilles et d’écorce d’un conifère appelé anneda (probablement du thuya occidental) broyées et bouillies dans l’eau.

https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/scorbut#:~:text=Le%20scorbut%20a%20constitu%C3%A9%20un,avec%20ses%20hommes%20d’%C3%A9quipage.

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