La représentation est omnisciente dans notre réalité. Elle crée un lien entre l’imaginaire et le réel. En analysant de près, cette faculté ou ce pouvoir psychique, on comprend qu’elle influence les sphères et les mécanismes de la pensée. Elle est à la source, du comportement humain, ces mœurs, ces coutumes et ces traditions. L’esprit est généré à travers la pensée. Et, l’esprit anime l’homme. L’homme est animé par l’esprit. À travers l’imagination, des religions naissent, des civilisations se forment et des systèmes sont mis en place. 

venus de Willendort

À priori, dû à une attraction naturelle, c’est l’image de la femme qui prime et réside au centre des pensées de l’homme. Les sculptures primitives témoignent qu’une des premières formes de représentation est celle de la femme. Les rituels primitifs démontrent qu’une des premières formes de vénération ou plus précisément, les premiers cultes religieux sont centrés autour de la femme. En Europe, durant la préhistoire, les premiers colons ont apporté le culte de la déesse mère, en observant la statue de la Vénus de Willendort. Symboliquement parlant, cette sculpture fait référence à la primordialité de la déesse mère, dans le système d’adoration des hommes de caverne. Pendant l’ère paléolithique, en Europe, les hommes associent le soleil à la femme. Elle est représentée dans l’imaginaire collectif européen, celle qui donne la vie, celle qui apporte la fertilité et qui apporte la fécondité. En d’autres mots, elle est la gardienne de la vie. Au fil du temps, elle sera associé au concept de l’arbre monde retrouvé chez plusieurs peuples et qui dans la mythologie Norse prend le nom de Yggdrasil. Le monde est une femme. 

Aménidis

Dans l’Égypte antique, la femme était hautement respectée. Elle avait le droit de divorcer, le droit d’exercer le commerce et le droit de posséder les terres. Le statut de la femme égyptienne dans l’Antiquité, vient probablement de la manière dont elle était représentée dans l’imaginaire égyptien. Les récits mytho-scientifique, durant l’Antiquité en Égypte, représentent la femme comme étant la matrice de l’univers. Le corps de la femme était un archétype de l’univers. À travers sa mythologie, le cosmos est personnifié et prend la forme de Nut, cette femme contenant dans ses entrailles la voûte céleste. Pour un Égyptien superstitieux soit-il, le pouvoir spirituel de la femme était sans égal. Elle avait cette capacité intrinsèque à se connecter à l’univers à travers une transe, puisqu’elle et l’espace infini ne font qu’un. Son pouvoir spirituel implique d’aller chercher des informations emmagasinées dans la noirceur dans l’espace. Certains disent que ce sont les femmes égyptiennes qui auraient inventé l’agriculture, de par leur nature propre. Dans la structure familiale, elle représentait le foyer et comme l’Égypte était une société matrilinéaire ; elle veillait à la transition du pouvoir, elle était une épouse, une nourrice et la base de la société égyptienne. En tant que prêtresse, elle était consultée, elle était très importante aux yeux des Pharaons. Un des exemples flagrants du statut de la femme dans l’ancienne Égypte est celui d’Aménirdis qui était la gouvernante de la ville de Ouaset (Thèbes, aujourd’hui Louxor) la plus puissante des cités égyptiennes. Dans un de ces mythes les plus populaires, le mythe d’Osiris, Seth tue Osiris et découpe son corps en quatorze morceaux et les éparpille sur la terre. C’est sa femme, Isis qui par des incantations magiques et des lamentations qui va recoller le corps d’Osiris pour qu’elle donne naissance à un fils et le placer sur le trône de l’Égypte. À travers ses pensées et sa représentation mentale, pour l’homme égyptien, la femme était un aide et un moyen de se reconstruire lorsqu’un ennemi venait envahir l’Égypte.

Des prêtresses vaudou dansant autout du Poto-mitan

Dans la culture haïtienne (le vaudou), la femme est considérée comme le potomitan qui veut dire en français un pilier central (où pilier au centre). Selon les sources, le Poto-mitan représente aussi la structure de la famille haïtienne:<< Potomitan est, une expression créole antillo-guyanaise. Il désigne le poteau central dans le temple vaudou, l’oufo. L’expression peut aussi servir à désigner le « soutien familial », généralement la mère. Ce terme se rapporte à celui qui est au centre du foyer, l’individu autour duquel tout s’organise et s’appuie.>> et dans la plupart des rituels du vaudou, ce sont les femmes qui sont les actrices principales. Dans l’imaginaire haïtien, la femme est considérée comme étant essentielle. Puisqu’elle est le potomitan et que le temple(société) repose sur elle, la retirer voudrait dire l’écroulement de la société haïtienne. Iconographiquement, l’esprit de la femme haïtienne prend le nom d’Ézili dantor. Elle incarne l’esprit de la femme haïtienne, elle est assimilée à la vierge Marie (Black Madonna of Częstochowa). Cette divinité représente la force féminine, l’amour et le désir. L’empreinte de la force spirituelle des femmes est forte dans la société haïtienne. Dans les profondeurs de son esprit, la femme haïtienne est considérée comme sacrée. Plusieurs études sur la société haïtienne plus précisément dans le vaudou attestent que la femme haïtienne a une statue égale à celui de l’homme :<< …les paysannes haïtiennes sont moins discriminées au niveau social que celles des sociétés occidentales. Cela serait une conséquence de la religion vaudou et du système matriarcal afro-descendant, choses qu’on ne retrouve pas dans les sociétés judéo-chrétiennes.>> à travers l’histoire d’Haïti, plus précisément durant la révolution de ce pays, les femmes se sont illustrées. La cosmogonie haïtienne a influencé le comportement de ces femmes. Des femmes comme <<matante>> Toya, figure emblématique de l’histoire d’Haïti, ancienne guerrière du Royaume de Dahomey, qui a montré à Dessalines à se battre. Ou encore, *Marie-Sainte Dédé Bazile dite (défiler la folle) qui selon certaines légendes aurait reconstitué le corps de l’empereur Jean Jacques Dessalines démembré par des conspirateurs. 

Les mythes ne font pas que raconter une histoire où faire référence à une représentation quelconque, mais parlent aussi de la nature de la femme. Son essence propre, sa divinité, son rôle et son importance. Dans l’ancien temps jusqu’à l’avènement de l’ère moderne, la femme était vue aux yeux de l’homme, comme étant égale et même sur certains concepts supérieurs à lui-même. Une question se pose, que s’est-il passé ? Pourquoi les femmes ont été subjuguées ?

MEDIAGRAPHIE 

https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9nus_de_Willendorf
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9esse_m%C3%A8re
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pal%C3%A9olithique_sup%C3%A9rieur
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravettien
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dame_de_Brassempouy
https://fr.wikipedia.org/wiki/Religions_de_la_Pr%C3%A9histoire
https://www.inrap.fr/spiritualite-et-religions-au-paleolithique-10198#:~:text=C’est%20au%20Pal%C3%A9olithique%20moyen,d%C3%A9pouilles%20traduirait%20une%20croyance%20spirituelle.
https://www.britannica.com/topic/Osiris-Egyptian-god
https://en.wikipedia.org/wiki/Manbo_(Vodou)

https://en.wikipedia.org/wiki/Nut_(goddess) 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Potomitan 

Vodou Haïtien (voodoo) 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Condition_des_femmes_en_Ha%C3%AFti

Erzulie dantor 

Victoria Montou, alias Toya, la femme qui a éduqué Dessalines 

*Marie Sainte Dédée Bazile, surnommée « Défilée » ou encore « Défilée la folle », née dans les environs du Cap-Français, est une personnalité de la Révolution haïtienne qui transporta le corps supplicié du premier empereur d’Haïti, Jean-Jacques Dessalines, vers un lieu de sépulture. 

Source (https://fr.wikipedia.org/

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