Cultures Autochtones – Colonialisme = répression

Problème de la reconnaissance – relation: La reconnaissance s’inscrit dans une structure hiérarchique (politique d’assimilation)

L’idée de la relation engendre un espèce de tout formé de partie où il y a émergence de propriétés nouvelles (A produit un effet sur B qui produit un effet sur A qui produit un effet sur C) On parle ici de la transformation des parties.

Le 27 avril 2022 Ghislain Picard: Excédés par le manque d’écoute du gouvernement Legault, les chefs de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) ont annoncé jeudi le lancement d’une Stratégie d’affirmation de leurs droits à l’autodétermination. -> Ils tentent de faire valoir leur point ou leur peuple par le droit (revendication assemblée des Premières Nations) – projet de lois n’est pas du terrain autochtone (utilise nos outils pour lutter…) c’est de l’intégrationniste et même là l’écoute n’est pas là.

L’enjeux des caribous de la Côte-Nord: Schéma

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2022-04-02/caribous-du-pipmuacan/les-prochains-a-disparaitre.php

Cultures Autochtones->Caribous<-Civilisation occidentale
Interprétation ->
Représentation
Réalité des faits<-Interprétation
Représentation
Survie alimentaireSignificationQuantification
SpiritualitéObjectivation
SacréExploitation
Parler aux caribousMoyens-> Action
L’inquiétude du caribouCapitalisation
MythologieMécanisation
Fait écran sur ce qui est
plus proche de la réalité (Les
feuilles tombent en automne)
<-Domination par rapport de connaissances
(Contrôler la nature)
Comme mentionné plus haut les autochtones se battent sur notre terrain, le terrain du droit, mais quand on regarde le tableau, on est d’accord pour dire que les lois en place légitimise nos valeurs et font de leurs idées, des idées irrationnels. Sans valeur dans notre société et ils ont pas le choix de se battre sur notre terrain, car ils sont les dominés (rapport dominant-dominée). Malheureusement aux yeux de la lois leurs arguments ne valent pas grand chose, voilà l’enjeux.

Jim Harrison (poète fait une méditation pour tourner son regard en soi-même) à lire*

Tu es habitué à réfléchir en portant un regard sur le monde extérieur, ici selon ce que Spinoza raconte, si on étudie pas selon notre regard intérieur, on a tendance à porter jugement alors qu’en intériorisant le tout on fait une tentative d’explication de notre propre pensée ( ne pas critiquer le monde, critiquer comment on voit le monde ). Ça sollicite l’imagination et ça nous permet de se défaire de nos habitudes de pensée. L’homme qui se comprends pourra comprendre le monde ensuite.

Semaine du 11 au 15 avril: Comparaison de texte entre le dominé (Autochtone) et le dominant (Blanc) preuve concrète de la théâtralisation des rapports de domination.

1975Deux discours
Différences
2020
An Antane Kapesh
Je suis une maudite sauvage
HistoireCommission d’enquête sur
les relations entre les Autochtones
et certains services publics
Bien matériel pour les BlancsColonisationJustification cause noble préservation francophonie
(on protégeant notre culture, on a détruit la leur)
AccusationCanadien françaisVictimisation
Prise de pouvoirQuête identitaireAffirme la volonté politique de survie
Crue – Directe – ExpliciteLangageSoignée, sage, implicite
Théâtralisation du rapport de domination->Conception de la vérité<-Théâtralisation du rapport de domination
Voler, détruire, exploiter, gains, envahirTerritoireOccuper, survie, rationalisation capitaliste
Destruction du mode de pensée, point de vue du vécu, de l’expérience, Absence de droitsRécitL’acte de l’union -> exclusion dans une société de droit
Besoins de services du à une violation de leurs ressources, Construction sociale de biens et de besoins qui n’existaient pasLoisOffre de services
Dénonciation – PersonnelL’objectivité
La subjectivité
Passif – Neutralité – Impersonnalité (parle au il)

Chez John Rawls on se situe dans le libéralisme, dans le rationalisme et dans l’universalisme. Il nous amène à réfléchir sur l’instrumentalisation et l’objectivation qui engendrent des injustices. Il s’attaque à cette contradiction en écrivant sa théorie de la justice a priori occidentale. Il s’inspire de la science moderne, entre autres des expériences de pensée de Descartes, Galilée et Einstein. Il remet en doute la vérité en la transformant en idée. Il critique nos sens à travers l’histoire, la civilisation, l’accident et le hasard (on parle de réalité alors qu’on est remplie de cellules sensorielles qui nous permettent de se faire notre réalité. Il fait un détour par l’imagination (celle-ci est à la fois notre cause et notre solution). Expérience de pensée amène des idées nouvelles (inertie), exemple: Einstein qui s’est imaginé assis sur un photon lumineux. Rawls applique cette expérience de pensée sur la justice pour produire sa théorie, ce procédé dure 15 ans. Il suit une démarche, une méthode. Il s’inspire des philosophes des Lumières.

Rousseau:

Contrat social ->État de nature->Fiction
règles socialesPosition originelleExpérience de pensée
ententes humainesDélibération idéaliséeprincipes de justice
implicitePerfection idéaleIdées
Accepte de suivre des règlesDéduire les lois, le règles de comportement
Histoire – Accidents

Kant:

Respect de la personne (Idée pure – Perfection)-> Devoir moral -> On ne peut pas prendre un humain comme moyen pour atteindre une fin, car ça engendre sans doute l’instrumentalisation, l’objectivation et par le fait même, ça nourrit les injustices. Kant cherche l’égalité, l’inclusivité.

Rawls:

-> Voile d’ignorance -> Extraire, Abstraire de nos caractéristiques personnelles, de nos classes socioéconomiques, de nos intérêts

Délibération -> Être pensant pur

Le territoire des autochtones se transforment aujourd’hui en territoire poétique, apporte une sensibilité, comment ça nous touche? Comment on se sent?

Rédaction

Les conflits entre la communauté autochtone et les Blancs ne datent pas d’hier, ça dure depuis des centaines d’années. Aujourd’hui malgré les voix et les histoires autochtones de mieux en mieux représenter dans les médias ainsi qu’une hausse de la sensibilisation et de la divulgation face à leur point de vue. Le dossier ne semble pas aller de l’avant, la reconnaissance ne se concrétise pas et on continue d’exploiter leurs territoires ancestraux pour des raisons économiques et politiques. C’est un enjeu complexe que pour ma part je tente d’analyser et de comprendre depuis quelques années. J’ai visité la réserve d’Oka et celle de la Manawan à plusieurs reprises et chaque visite me rend plus sensible à leur réalité. Ça provoque un sentiment de culpabilité que je ne suis pas près d’échapper. Ce qui m’amène à me demander quelles sont les causes de cette inaction, quelle est la barrière qui nous empêche de mettre un pied devant l’autre.

« Personne n’est de mauvaise foi »

Luc Bouthillier, professeur

Aujourd’hui même, le 13 mai 2022, dans les grands titres de La Presse, un article intitulé Une coupe de trop, démontre la complexité de l’enjeux. D’un côté l’entreprise québécoise, La Scierie qui est un des plus grands employeurs de la région de Lanaudière, de l’autre, la communauté de la Manawan qui s’oppose aux coupes accordées par le gouvernement à la compagnie forestière en question. Cette coupe, elle se fait sur un territoire ancestral, mais cette coupe assure la stabilité de 500 emplois et familles de Lanaudière. Qui a raison? Je ne sais pas, les deux? Ce n’est qu’un exemple des milliers d’opposition dans le rapport autochtone-québécois. Où est le compromis? Qui cède quoi? Ce sont souvent les Premières Nations qui écopent…

Personnellement, je ressens une honte, une honte d’avoir si souvent empiété sur la liberté et les droits de ce peuple. J’attends le jour où ils gagneront un de ces combats avec impatience. En 2022, j’ai envie qu’on perde des combats, qu’on sache ce qu’est de perdre des emplois, qu’on ait à s’adapter nous-aussi, on a besoin d’une leçon. Mais pour ça, il faut prendre conscience de l’enjeux, il faut lâcher nos nombrils et s’assoir dans leur chaise. Il faut oublier nos normes et nos réglementations et essayer de réfléchir de leur manière.

Je souhaite faire le point sur le débat dans l’espace public, car je sens qu’il s’agit du cœur du problème. En effet, il faut comprendre que nos deux communautés sont complètement différentes malgré leur proximité et leur cohabitation sur le territoire québécois. D’un côté il y a nous, les Blancs, pour nous, lorsqu’il y a un conflit, il se règle par la justice, c’est un code réglementaire qui nous gouverne. Dans l’espace public, il est important de faire valoir notre point en fonction des règles en place et de la forme convenue. Une théorie est confirmée grâce à des statistiques ou des preuves concrètes. De l’autre côté, il y a les autochtones, pour eux, un conflit, c’est un combat de valeur ça se fait dans le respect de l’autre et surtout dans le respect de l’environnement. Ils n’ont pas de système de justice, pour eux la liberté est valable jusqu’à ce que ça brime celle d’un autre ou celle de la nature. Vous aurez compris que lorsqu’on tente de régler un conflit entre ces deux idéologies on assiste à un clash ultime.

De plus, on est dans un contexte où les autochtones, moins nombreux et aliénés depuis l’arrivée des colons, sont dans un rapport de dominés. Conséquemment, ils n’ont pas d’autres options que de se battre sur le terrain du dominant (système de justice) pour se défendre. On assiste alors à des combats comme celui des caribous du Pipmuacan où les Premières Nations de la région en question souhaitent cesser la coupe forestière pour des raisons sacrés (terres ancestrales), ils disent même ressentir l’inquiétude des caribous de la région qui risquent de perdre leur forêt et voir leur survie en danger. Des arguments qui semblent primordiales pour les autochtones, mais aux yeux des médias et des institutions ceux-ci n’ont pas de valeur économique ou politique. On tombe alors dans une situation où une exploitation démontrant un contrôle sur la nature par forme de quantification des ressources est beaucoup plus valable aux yeux de la justice. Comme expliqué plus haut, ce sont encore les Premières Nations qui écopent. La fonction sociale du ministère des Forêts est alors préservée, dans le sens où on assure une régénération de la forêt, en plus la coupe fera œuvre d’un grand chiffre d’affaires pour les compagnies forestières de la région. Dans l’espace public québécois c’est une recette gagnante. Dans l’espace publique autochtone, c’est une cicatrice de plus.

J’en arrive alors à me dire qu’il faut changer cette recette, qu’il faut se battre sur un terrain équilibré et ça, ça passe d’abord et avant tout par la reconnaissance des droits des autochtones et par la reconnaissance de nos erreurs du passé. Je souhaite qu’on ait assez d’humilité pour leur accorder ce qui leur revient. Mon sujet est alors d’intérêt public, puisque sans une majorité de la population informé sur les différents aspects de l’enjeux, il est pratiquement impossible de voir un changement de tendances. De plus en plus, les autochtones se battent pour faire entendre leur message, entre autres par l’art ou le récit, Joséphine Bacon en est la preuve. On se doit de leur tendre l’oreille et de fournir un effort pour accorder une sensibilité aux injustices qu’ils dénoncent depuis si longtemps.

En guise de conclusion, il ne fait pas de doutes que les différentes institutions du Québec et du Canada ont des modifications a apportés dans leur façon d’aborder les requêtes autochtones. La loi sur les Indiens n’est malheureusement pas parfaite et leur condition de vie dans les réserves méritent d’être améliorées. Les institutions devraient également offrir des lois ou de la réglementation pour permettre aux Premières Nations de faire valoir leur argument d’ordre symbolique et survivaliste dans le système de justice approprié.

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