1.0 Notes et références

Hip hop – méthodologie – interprétation

Luttes par quoi il y a contestation ouverte et directe du pouvoir (rapports de domination établis)

Marxiste – Révolution sociale

Angela Davis ——- Idéologie, philosophie, théorisation, éducation, faire prendre conscience de l’aliénation

Tensions, contradictions, paradoxe au sein du hip hop

Individu société

Privé public

distinction politique, éthique, économique

but est d’améliorer la société humaine, la transformer

propriété —- analyse des transactions et des échanges entre être humain

communauté du hip hop donne sens à la vie esprit communautarisme mais il y a tout de même un aspect de réussite individuelle plus libéralisme

Contradiction chez le rappeur lui même réussite personnelle ou de sa communauté

Le Hip Hop commence en dénonçant des injustices raciales mais se transportent vers une dénonciation plus large comme l’éducation, le crime, le rêve américain etc. Kendrick Lamar – Good Kid et – XXX feat U2

Sur Le Corner – Connaisseur Ticasso -marginalisation d’un groupe – recours à l’illégalité comme moyen de survie – regroupement pour organiser la hiérarchie d’un nouvel ordre d’une organisation criminelle, déterminismes sociaux.

1.1 Mon interprétation des acquis et ma relation envers le Hip Hop

Je comprends maintenant mieux l’origine du Hip Hop. Ma vision forme une pyramide inversée dans le sens ou à la pointe de celle-ci on retrouve un mouvement culturel qui répond à des impasses sociales. Ceci dit l’émergence du Hip Hop provient de la lutte pour la justice et l’égalité de la communauté afro-américaines. Je n’étais pas là pour assister à cette émergence, mais j’ai la chance de pouvoir l’étudier grâce aux innombrables archives. Voilà une preuve que lorsqu’on marque les gens, les populations par l’art et le vécu, cet art devient intemporel. Toutefois, cette pyramide s’est élargit avec les années, des artistes de partout dans le monde ont repris le concept de base de réponse à toute forme d’injustice pour se réapproprié l’idée avec des choses qui les affectaient eux, ce qui fait qu’aujourd’hui on trouve des artistes comme Kendrick Lamar qui utilise le rap pour critiquer l’éducation, le rêve américain, l’amour ou le crime. On observe également une explosion du rap en France et en Europe. En contre partie, nous sommes rendu à une époque ou certains artistes réutilisent les sons et les apparences du hip hop pour parler de choses plus superficielles comme leur mode de vie riche et célèbre, c’est un phénomène intéressant de voir ainsi les conséquences d’un hip hop qui connait le succès et la transformation des propos d’un artiste qui autrefois rappait pour critiquer les dominants.

1.2 C’est quoi un bon rappeur?

Est-ce que c’est un rappeur qui se bat pour sa communauté? Est-ce que c’est un rappeur qui a connu l’expérience de la rue? Est-ce que c’est un rappeur qui conteste ouvertement les rapports de domination? Est-ce que c’est un son qui connecte à l’émotion? Est-ce que c’est un rappeur qui échappe à la marchandisation? Est-ce que c’est une personne qui rassemble et humanise un problème? Selon moi, tout ces choses sont valables, mais elles reviennent à l’idéologie des rapports de domination de James C. Scott. Le texte public celui qu’on entend chaque jour il fonctionne dans un contexte ou la personne qui écoute est simplement là pour se divertir. En contre partie, un public qui recherche un message, une leçon, quelqu’un avec qui ils peuvent relativiser va se rassembler autour d’un rappeur qui nous livre son texte caché, sa vision du monde à laquelle on s’associe, on peut adhérer ou on peut tenter de comprendre. Ce texte caché ça peut être de parler de quête du bonheur ou de santé mental comme Kid Cudi ou de parler de la pauvreté dans Hochelaga comme Dead Obies ou même d’ironiser le rejet qu’on a subit comme Rowjay. Certes ces artistes peuvent aller dans des directions opposés, mais pour moi ce texte caché, ce sentiment de vivre un moment avec la personne, d’être dans sa tête, de voir une partie de sa vie, de ressentir son émotion est nécessaire pour avoir l’expérience complète de ce qu’est le Hip Hop. Bref, je recherche une intériorité dans l’artiste.

1.3 L’espace public d’aujourd’hui

Ce qui dirige le Hip Hop aujourd’hui et ce qui l’a toujours dirigé c’est l’évaluation du degré de menace. Avant dans les années 1970 on craignait de se faire incarcérer ou abattre en raison de notre discours. Aujourd’hui on craint de ne pas gagner notre vie avec ces paroles là. À quel point je peux parler de ma réalité ou de ma lutte sans que sa devienne trop lourd? Faut que sa pogne, faut que tu élargisses ton public au maximum, donc rentre pas trop dans les détails. On assiste à une division entre les artistes, les artistes mainstream ou les plus populaires, certains qui se sont rendu là pour leur propos comme Joey Badass qui parle de sa réalité dans Brooklyn et du racisme systémique aux États-Unis. D’autres qui y sont parvenue avec leur style, leur son, leur image, on peut voir des artistes comme Gunna ou Drake atteindre les sommets ainsi. Des artistes qui ont décroché des contrats dans des gros label. Un concept que j’ai mieux compris en regardant le documentaire sur Kanye West nommé Jeen-Yuhs. Et une autre classe, celle des rappeurs underground ou j’irais même à dire local qui se rapproche d’une démarche plus personnel en étant indépendant et en parlant de choses concrètes de leur vie ou de leur communauté comme Samian.

2.0 Rédaction

Qu’est-ce qui restera du Hip Hop dans 100 ans?

Je suis un passionné de musique je l’admet, j’en écoute peut-être trop ou selon moi pas assez. Je suis un homme blanc et pourtant la culture du Hip Hop, un genre afro-américain, est ce que je consomme le plus. Curieux, certains diront. Pourquoi? Et a cela je réponds parce que le Hip Hop m’éduque, le Hip Hop me fait réfléchir, le Hip Hop me fait ressentir des émotions, pour moi il est une forme de partage humain inébranlable.

 « Si l’expression « dire la vérité au pouvoir » sonne toujours de manière quelque peu utopique, y compris dans les démocraties modernes, c’est qu’elle est bien rarement pratiquée »

-James C. Scott

Les racines même du Hip Hop viennent de cette expression. Le Hip Hop est né sous la forme d’un médium servant à véhiculé les impasses que la société éprouvait et éprouve encore aujourd’hui. Si le Hip Hop est encore autant écouté de nos jours c’est en grande partie en raison des injustices de nos sociétés. Cela dit c’est un genre que je ne m’imagine pas voir disparaître. Mes parents ne m’ont pas montré le Hip Hop, ils m’ont montré ce qui les a touchés eux, ce qu’ils raccrochent à leurs souvenirs. Ça m’amène à me demander, qu’est ce que je ferai écouter à mes enfants? Quel œuvre mérite vraiment de rester? Qu’est ce qui rends une œuvre intemporelle ou du moins historique. Je parlais plus tôt des racines du Hip Hop, aujourd’hui, le Hip Hop est rendu tellement vaste, on passe du rap politique de MF DOOM sur des vinyles Jazz remixé à Travis Scott qui nous raconte sa vie de Rockstar sur des aires de logiciel de sons. Ma question de plus haut est pour moi primordiale, car je souhaite que l’on n’oublie pas les injustices que nous avons fait vivre aux communautés afro-américaines.

En prenant compte les diverses communautés qui ont bénéficiées de l’émergence du Hip Hop, je souhaite laisser une image de leur vécu tel qu’ils l’ont si bien raconté, mes choix à l’égard de la musique que j’écouterai dans la voiture avec ma progéniture entraîneront des conséquences sur sa perception de ces communautés ainsi que son rapport à l’émotion et au récit. Pour moi, il n’y a rien de plus révélateur qu’une histoire réelle. En tant qu’humain il n’y a rien de mieux que de faire face à la situation d’un individu pour ressentir les tensions, les conflits et les contradictions de l’enjeux. Je trouve ça fabuleux que de la ghettoïsation dans le South Bronx on est pu voir ressortir une réponse aux impasses par l’art.

Pourtant dans l’espace public, ce concept de raconter une histoire telle quelle, dans sa forme la plus explicite, n’a pas super bien passé, l’état de la discussion actuelle est mitigé, les générations plus vieilles qui malheureusement ont participées à cette aliénation de la communauté noire accueillent mal que leurs enfants écoutent des chansons parlant de criminalité ou de drogue, ils ne veulent pas promouvoir ce style de vie qu’ils ont bien inconsciemment pour la plupart engendré. De l’autre côté certains adoptent une attitude positive en disant que le rap apporte une forme de sensibilisation. Pour ma part, je suis de ce côté c’est en aillant une vision globale et en comprenant la réalité de chacun que l’on peut prendre des choix éclairés.

Mais qu’est-ce que le rap comprend pour nous éclairer sur l’enjeux? Le rap est une forme de poésie qui permet de communiquer des idées ou des messages diversifiés. La musique présente dans le Hip Hop entraîne une connexion plus immédiate sur l’émotion d’autant plus que celle-ci est accessible pour pratiquement l’ensemble de la population. L’art échappe en partie à la marchandisation ce qui donne une voix plus pure et sans conflit d’intérêts. L’art c’est personnel, c’est interprété différemment pour chacun, on rend de cette façon le problème plus humain. Cette sensibilité amène un aspect plus communautaire, plus rassembleur, on s’associe aux paroles, on relativise avec l’artiste et on est dans le partage et l’entraide.

Vous aurez alors compris que pour moi ce sont les œuvres comprenant une ou plusieurs de ces caractéristiques qui serviront de modèles aux futures générations. Un exemple parfait qui me vient en tête est celui de la chanson « Pursuit of Happiness » de Kid Cudi qui est en quelques sortent une critique du monde économique qui peut promouvoir l’idée que d’avoir une belle automobile ou de beaux bijoux suffit pour être heureux, dans la chanson Cudi raconte que malgré sont succès, il est en quête constante de bonheur et que sa vie ne fait pas que briller.

Les artistes ont une fonction sociale importante, ils sont la voix du peuple, ils font de leur responsabilité de nous supporter dans notre vie de tous les jours et de nous ouvrir les yeux sur des questionnements que l’on n’avait pas auparavant. Pour cela, je leur dédis mon respect total et je les remercie.

Comme mentionné plus haut, je crois que le questionnement de mon enquête est un sujet d’intérêt public, car nous avons un devoir en tant que parent de s’intéresser à la musique de nos jeunes et de pouvoir leur faire des suggestions qui selon nous mérite une attention particulière. Je trouve important de discuter de la culture et de comprendre ses origines, car celle-ci influence en grande partie les actions concrètes qui fondent nos sociétés.

En guise de conclusion, je crois que le Hip Hop mérite de connaître une meilleure visibilité au Québec. Il est très peu diffusé à la radio ou à la télévision et les talentueux artistes du Québec ont du mal à se faire une place dans l’industrie et de vivre de leur musique. Je pense entre autres à des artistes comme Brown Family ou Planet Giza, deux groupes montréalais qui produisent des paroles touchant directement nos communautés. Toutefois, je suis conscient que la façon dont on consomme la musique aujourd’hui influence beaucoup l’industrie et je serais curieux dans faire l’analyse.

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