Chasse à la sorcière

Conditions historiques l’ayant rendu possible
- Anthropologique
- Politique : institué ce qui à été imaginé
- Mythologique
- Circée et Médée, deux magiciennes paradoxales de la mythologie grecque
- Émergence de la sorcière typique au Moyen-Âge par l’amalgame des deux, on y recense les caractéristiques plus péjoratives de Médée.
- Métaphysique
- Dogme du péché originel
- Dogme de la rédemption
- Angoisse face au diable : The shinning
- Conditions juridiques : la chasse commence

« The shinning » et le mal représenté dans la culture populaire aussi bien qu’il à été semé et cultivé chez l’actrice Shelley Duvall’s. En effet, à la recherche de la perfection et d’émotions crédibles, le réalisateur sacrifie la santé mentale de la protagoniste en lui faisant vivre une certaine « torture psychologique » durant les tournages. Ayant pour effet que cette dernière se retrouve dans un état second de panique constante. La marchandise à été livrée et le réalisateur se mérite des acclamations tandis que l’actrice paie pour d’innombrables sessions de thérapie.
Il serait intéressant d’évaluer jusqu’où un homme serait capable de se rendre afin d’arriver à ses fins et ce, parce qu’il ne croit pas au talent d’une actrice qu’il avait pourtant choisi.
https://faroutmagazine.co.uk/shelley-duvall-experience-stanley-kubrick-film-the-shining/

Regard cinématographique sur le féminisme
Comme notre histoire est souvent racontée et écrite par des hommes, il est pertinent d’écouter la voix d’un femme sur un sujet qui la concerne : elle-même. C’est entre autre sur quoi le film The Love With se concentre avec la présentation d’une femme désireuse et désirée, désireuse d’être désirée. D’abord à l’allure d’une satire de la féminité et de ses stéréotypes, il serait possible de se choquer. Puisqu’il est souvent mal vue entres femmes de vouloir être désirée, relatant de la misogynie intériorisée, le long métrage est très efficace pour briser les stigmas gardant la femme dans un cadre de comment elle doit se présenter, être.
Misogynie intériorisée

Lorsque qu’une femme ressens du mépris envers une autre femme
Mépris lorsqu’une femme n’est pas une « vraie » femme.
Le concept en soi d’une « vraie » femme est un signe de misogynie intériorisée, comme si la femme devait avoir un code vestimentaire en plus d’un code d’éthique. Une femme n’est pas femme lorsqu’elle ne porte pas de jupe, une femme porteuse de jupe en fait trop pour attirer le regard masculin. Quand celle-ci est à l’aise avec sa sexualité, elle est pute. Elle doit être douce et sensible en même temps d’avoir un caractère. Lorsqu’elle parle fort elle veut de l’attention. Lorsqu’elle à des amis garçons c’est nécessairement pour en tirer un avantage sexuel ou amoureux.
La société patriarcale contribue à mettre les femmes en compétition entre elles, à se juger péjorativement, à se stigmatiser dans des cases.
Mansplaining
Caractérise l’attitude paternaliste à l’égard des femmes, persuadés d’être plus éclairés sur un sujet donné qu’elles connaissent déjà, voire mieux qu’eux.
La violence faite aux femmes augmente avec l’avènement de la rationalité
Hypothèses :
- la place grandissante des femmes
- le transfert de la lutte des pouvoirs entre l’église et l’état
- Modernité et domestication de la nature
- Rationalisation capitaliste de la sexualité
Capitaliser le corps d’une femme

Marx affirme que dans un système capitaliste, c’est la séparation entre les travailleurs et le moyen de production qui crée la richesse, le capital. Silvia Federici transpose cette problématique dans notre le sexisme systémique. Il y a surtout séparation de la femme entre elle-même et son propre corps. L’instauration du patriarcat et l’assujettissement des femmes engendre la domestication de celles-ci ainsi que l’objectivation de leur corps, de sa fonction vitale, de sa capacité de reproduction.
Féminisation de la langue française

Comment une femme peut se sentir part entière dans un société construite par des hommes où sa langue n’est pas inclusive envers elle. Le simple fait d’utiliser le mot ‘homme » afin de déterminer une personne ayant un sexe masculin est un exemple parfait de cette discrimination. En soi, « homo » , provenant du latin, signifie « être humain ». Il à pourtant été attribué au sexe masculin, parce que la femme n’est considérée comme humaine? Sans parler du fait que dans la quasi-totalité des oeuvres historiques et philosophiques, l’on utilise le terme « Homme » pour désigner des humains. Reste-il que la symbolique stagne, la lettre majuscule ne change rien à l’exclusivité que représente ce mot.
Le processus de judiciarisation crée le pont entre la figure de la sorcière dans notre imaginaire et son existence dans la réalité sociale.
Comme nous l’avons vu avec Pierre de Lorme, la figure de la sorcière est une femme sur laquelle nous avons projeté une certaine idée inventée, soit l’hérésie et la sorcellerie, qui relèvent en fait de l’imaginaire. Sorcière est en fait un titre que l’on appliquait à des femmes comme terme parapluie pour dénoncer un comportement suspect ou inhabituel, qui ne fait réellement que trahir une peur de l’inconnu. Le processus de judiciarisation, qui fait en sorte qu’une simple dénonciation issue de réflexions et de gymnastiques mentales provenant de craintes quelconques, fait le pont entre l’imaginaire et le concret, et place les femmes directement en opposition à l’État. Tout d’un coup, la raison de la dénonciation est oubliée, et elle devient automatiquement sorcière, prête à être punie. La femme ne peut plus se défendre, puisque sa parole n’est plus crédible (ou encore moins) face à celle des hommes. Ainsi, elle est brûlée, et ses cendres sont bien réelles.
Utilisation des mythes, des images infantilisantes pour mieux comprendre la sorcière
D’une part, l’extrait de Roald Dahl présente une vision de la femme et de la sorcière d’abord dans sa tête, pour ensuite la projeter dans la réalité. Nous assistons donc à une présentation des mythes retrouvés dans notre imaginaire, là où les sorcières portent d’affreux chapeaux. Ensuite, pose les prémisses de ce qu’est une vraie sorcière: elle sait se camoufler, occupe un emploi banal ainsi que des vêtements qui n’ont rien d’extravagants. La femme n’est pas épargnée, qu’elle soit sorcière ou non, faisant en sorte que la visions est biaisée par un paternaliste insécure (l'auteur). Sorcière, elle est tueuse, maléfique et vicieuse tandis que normale, elle est « adorable ». Adjectif infantilisant, souvent utilisé pour complimenter un bébé.