
La sorciere occidentales des temps modernes
Une relecture de la représentation de la sorcière…
Depuis le bas âge nous avons une image de la sorcière comme étant une femme maléfique qui vole sur son balai jetant des sorts aux enfants. Cette image de la sorcière vit dans notre inconscient le Moyen-âge** et encore aujourd’hui on les voit a travers des films comme Blanche-Neige. Lorsque nous étions enfants, nous avons appris à craindre les sorcières, ces vieilles femmes isolées aux doigts crochus, pétries de mauvaises intentions. Aujourd’hui, les sorcières reviennent en force dans la culture populaire, mais d’une façon beaucoup plus juste par rapport à leur identité historique, à savoir en tant que femmes savantes, farouchement libres et modernes. Dans l’article pour Télérama publié en 2015 Weronica Zarachowitz revenait sur cette injustice historique : devenue une insulte, l’appellation « sorcière » désignait à l’origine une femme qui utilisait la médecine douce dans les milieux paysans, vite reniée. La sorcellerie a vécu un retour éclair dans les milieux féministes des années 70, pour au final faire son comeback chez les néo-païen-ne-s que nous sommes, qui cherchent à combattre les idées reçues sur ce qui était tout simplement une croyance trop en avance sur son temps.
Tout ce qu’il fallait pour une femme soit accusée de sorcellerie à l’époque de l’inquisition, c’était un peu d’indépendance. Dès qu’une femme pouvait globalement se démerder sans un homme, c’était suspect, et ça suffisait à éveiller les soupçons.
La chasse aux sorcières
La chasse aux sorcières a cours entre 1560 et 1660 environ, dans la plupart des pays européens catholiques et protestants. Le phénomène émerge dans l’Ouest de l’Allemagne actuelle et en Suisse, des régions qui dénombrent également le plus grand nombre de victimes. Des bûchers de sorcières perdurent jusqu’à la toute fin du XVIIe siècle aux États-Unis et durant le XVIIIe siècle en Pologne et au Portugal.
Il est très difficile de définir le nombre d’exécutions engendrées par la persécution. Les historiens actuels s’accordent sur une fourchette allant de 50 000 à 100 000 exécutions au total, sans compter les lynchages, les suicides et les décès ayant eu lieu lors des incarcérations.
La chasse aux sorcières cible très majoritairement les femmes, raison pour laquelle cet épisode de l’histoire recèle d’incisifs enjeux féministes dont la société et le monde de la recherche lui-même portent encore les séquelles. En effet, les études ont démontré que 80% des accusé·e·s en procès de sorcellerie sont des femmes. La misogynie de cette persécution est évidente lorsqu’on remarque qu’elles représentent 85% des condamné·e·s
Les mythologies grecque autant que judéo-chrétienne recèlent des personnages de femmes qui incarnent l’origine du Mal dans le genre humain. Ces influences démiurgiques perpétuent dans l’esprit de tout un chacun une méfiance des femmes depuis les grandes heures de la civilisation grecque jusqu’au Siècle des Lumières. Plusieurs ouvrages publiés à la fin du Moyen Age et au début des Temps Modernes constituent le terreau de la Chasse aux Sorcières

Circé | Médée |
Fille du soleil , Amour, Séduction, Animal | Étrangère vengeance, Tueuse, |
Qu’ont-elles faites pour mériter cela ?

Toutes les femmes subissent cette pression à se conformer à des attentes patriarcales et religieuses particulièrement rigides. La suspicion des juges laïcs, des voisins, des ennemis, est une menace omniprésente pour les femmes à cette époque. Une grande proportion des sorcières condamnées correspond néanmoins à une catégorie sociale bien précise : les femmes âgées (comprendre ménopausées), souvent veuves (les hommes meurent souvent bien avant les femmes), pauvres et de milieu rural. (Il est ainsi très difficile pour elles de se défendre puisqu’elles sont illettrées et ont une position sociale insignifiante aux yeux d’un juge.) Si la condition de veuvage est déjà propice aux accusations de meurtre de leur(s) défunt(s) époux, on considère toute forme de connaissance en soin, en herboristerie et en obstétrique (y compris l’avortement) comme un indice de pratique de la sorcellerie. On peut ainsi facilement accuser la sage-femme d’être à l’origine de la mort ou de la maladie d’un nouveau-né, ou de l’avoir substitué au diable, tout comme on peut enquêter sur celle qui soigne habituellement les villageois grâce à diverses décoctions de plantes, devenue malgré elle la cible des critiques.Au moindre problème, à la moindre suspicion, on s’autorise à accuser la première guérisseuse, savante venue de harpie diabolique, et la première avorteuse ou accoucheuse qui vient à l’esprit de pythie vengeresse. Dans un monde sans science, bercé par les croyances et les animosités religieuses, on cible les plus faibles par des déductions soutenues par la justice et qui semblent limpides. La persécution, très présente dans un milieu rural qui est perçu comme trop païen et faussement christianisé pour beaucoup, se répand peu à peu dans les classes sociales plus aisées et dans les villes qui en ont longtemps été épargnées puisque les accusations de sorcellerie permettent de venger des conflits de pouvoir, d’égo, d’amour et de sexe.
Dans son ouvrage Sorcières, paru en septembre, la journaliste et auteure franco-suisse Mona Chollet examine « la puissance invaincue des femmes », la résilience de celles qui ont été tuées pour leur genre et de leurs semblables qui se sont toujours élevées malgré tout, jusqu’à se dire « sorcières » pour mieux définir leur féminisme.
En s’emparant de l’histoire des femmes accusées de sorcellerie, les féministes occidentales ont à la fois perpétué leur subversion […] et revendiqué, par défi, la puissance terrifiante [qu’on] leur prêt[ait]. »
— Mona Chollet, dans son livre Sorcières
La misogynie est au cœur de la persécution que furent les chasses aux sorcières, à partir du XVe siècle, écrit Mme Chollet, qui parle d’une « guerre contre les femmes ». Celles qui étaient accusées de sorcellerie étaient souvent guérisseuses, sages-femmes, célibataires ou veuves, bref, « toutes celles qui n’étaient pas subordonnées à un homme ». On les disait « faibles de corps et d’esprit, animées par un insatiable désir de luxure, […] censées faire des proies faciles pour le Diable ». Alors on les envoyait sur le bûcher, on les emprisonnait, on les torturait en public, au terme de procès dans un premier temps, puis en totale impunité ensuite.
Aujourd’hui, de nombreuses féministes réhabilitent un personnage qui inspirait la haine pour se définir.
Ainsi, tout en affirmant ne pas appartenir à un « mouvement de sorcières », Justine, étudiante à l’Université du Québec à Montréal, raconte qu’elle s’identifie à la figure qu’elles représentent, celui de « la femme insoumise, mais aussi de tout ce qui est en lien avec la médecine traditionnelle ou naturelle qui était utilisée avant l’institutionnalisation de la médecine, qui, au final, a vraiment contribué à aliéner les femmes de leur propre corps ».
Féministe engagée, elle se dit interpellée par cet imaginaire, car « on réalise rapidement que les femmes qui ont été accusées de sorcellerie étaient souvent celles qui s’opposaient au pouvoir du clergé, de l’État, des médecins », luttes qu’elle appuie elle-même dans un contexte contemporain
Enjeux politique
Mona Chollet s’est emparée des dernières élections américaines pour soutenir l’idée que la figure de la sorcière est matière à discréditer en politique. « Les misogynes se montrent eux aussi, comme autrefois, obsédés par la figure de la sorcière. » nous explique l’auteure, alors oui, mais concrètement, comment cela s’illustre ? Durant la campagne présidentielle de 2016, la candidate Hillary Clinton a été comparée à une sorcière (dans le côté négatif du terme, obviously) par d’autres candidats, dont Donald Trump. Elle a donc été attaquée négativement en tant que femme et non en tant que dirigeante politique. Après sa défaite, certains partisans de Donald Trump ont utilisé la ritournelle du Magicien d’Oz, « Ding dong the witch is dead », ritournelle qui avait déjà été utilisée lors de la disparition de Thatcher. En plus de m’arracher un rire jaune, le constat de la petitesse de ces attaques, à la fois misogynes et profondément bancales, m’ont donné matière à réfléchir sur l’importances des mots et des blagues douteuses dont je suis moi-même (souvent) partisane. Tu en penses quoi ?
Un dernier exemple, juste pour le plaisir : le conservateur Rush Limbaugh a même eu l’extrême obligeance de dégainer la dernière des plaisanteries : « She’s a witch with a capital B » (c’est une sorcière avec un P capital) (P pour pute, si jamais). HA-HA.
Pourquoi avoir cru aux sorcières…
Les procès des sorcières de Salem étaient une série de procédures judiciaires à Salem, Massachusetts, en 1692-1693, qui entraînèrent la mort de 20 innocents accusés de sorcellerie et la vilipendation de plus de 200 autres personnes, fondés initialement sur les rapports de jeunes filles qui prétendaient avoir été lésées par les sorts de certaines femmes qu’elles accusèrent de sorcellerie.
Les premières accusatrices étaient Betty Parris (9 ans) et sa cousine Abigail Williams (11 ans) qui furent soutenues dans leurs affirmations par Ann Putnam la Jeune (12 ans) et Elisabeth Hubbard (17 ans), mais une fois ces accusations portées, beaucoup d’autres non seulement soutinrent les filles mais portèrent des accusations contre leur concitoyennes, déclenchant ainsi une véritable chasse aux sorcières à Salem et dans les communautés environnantes.
Au cœur des procès et des exécutions qui suivirent se trouvaient la religion et la superstition en Amérique coloniale. La Bible, dans le Livre de l’Exode 22:18, déclare: «Tu ne laisseras point vivre la magicienne», et cela fut respecté aussi étroitement que toute autre injonction biblique et encouragé par le ministre de Salem Village de l’époque, le révérend Samuel Parris (l. 1653-1720). Parris était le quatrième ministre appelé par la congrégation de Salem village. Les ministres précédents étaient partis après des séjours relativement brefs, et Parris ne s’en sortait guère mieux dans sa capacité à arbitrer les différends entre voisins jusqu’à ce qu’il ne parvienne à concentrer leurs énergies sur des accusations mutuelles de sorcellerie. Les tensions sous-jacentes de la communauté s’exprimèrent non seulement dans la persécution des membres marginalisés — mais aussi de ceux qui étaient respectés — dans la communauté, ce qui entraîna la mort de 20 personnes, l’exil de certaines autres, la perte de statut ou la mort en prison en attendant une comparution devant le tribunal.
Dès 1695, nombreux furent ceux qui critiquèrent les magistrats de Salem pour la mort et la persécution des innocents et cette opinion ne fit que gagner du terrain par la suite. Entre 1700-1703, des requêtes furent déposées pour faire annuler les condamnations et pour innocenter les accusés, et en 1711, un dédommagement fut autorisé pour les familles des personnes injustement exécutées. Depuis lors, les procès des sorcières de Salem ont été simplement considérés comme des «procès aux sorcières» ou «chasses aux sorcières» et sont liés à toute réclamation infondée, gratuite et injuste contre une personne ou les idéaux que cette personne peut défendre et cet événement obtint un statut emblématique aux États-Unis et ailleurs.

Parce que se sont des femmes et que le balai sert au ménage
https://ministeredumystere.wordpress.com/2016/11/18/les-sorcieres-de-salem-legende-ou-realite/
La femme a été le bouc émissaire de toute une société
https://www.franceinter.fr/culture/la-chasse-aux-sorcieres-la-face-cachee-de-la-renaissance
Comme s’il fallait « tuer la femme » pour créer « l’homme moderne »…
L’inquisition aurait cessé car l’être humain serait devenu rationnel. Au siècle lumière (18e siècle) on a valorisé la rationalité et c’est parce que l’humain a été capable de réfléchir du à la modernité. Donc la tuerie des femmes aurait été de l’imagination.
Préjugés du Moyen-Âge
Elles renvoient à l’idée qu’il aurait un sentiment de la place grandissante de la femme au moyen-âge.
Moyen-Âge | Modernité |
Une société sans progrès. La femme était sous le pouvoir des hommes. Selon Armelle Le Bras-Choppard les femmes étaient importantes. Il n’y a pas d’état mais des seigneurs. Les femmes se confient au Seigneur ce qui empêche le pouvoir a l’home. | L’histoire est écrit par des males dominants (Hommes). Armelle Le Bras-Choppard se demande pourquoi cette acharnement sur les femmes si c’était que de l’imaginaire.. La femme= la médecine. |
Transfert de la lutte de pouvoir entre l’église et l’état
Il va avoir une lutte de pouvoir entre l’église ( une autorité céleste qui à la connaissance de la vérité) et l’état ( l’autorité qui repose sur l’humain, laïque.
Au Moyen-Âge les seigneurs rivalisent entre eux et les papes. Au 17e & 18e siècles se produit ; c’est à travers l’émergence de la modernité qui fait que l’état devient laïque et les lois seront sur le droit (humain). On sépare l’état de la religion. Le modèle de souveraineté sera la famille qui sera dirigé par le père de famille (le patriarcat) un modèle romain. Donc la femme se retrouve sur l’autorité de l’homme
Selon Armelle Le Bras-Choppard la femme va perdre beaucoup. La religion chrétienne protégeait la femme de l’abus par exemple. La lutte est maintenant La femme Vs L’homme.
La modernité et la domestication de la nature
Moyen-Âge | Modernité |
Repose sur l’usage des sens La science= Aristote L’humain se place au centre de l’univers Observation directe ( Essaie-Erreur) | Descartes : Nos sens trompent ce qui causent des illusions, car ils me donnent par des vérités absolues. La connaissance se repose sur la remise en question (doute) de toutes choses ( La seul vérité= je pense dont je suis). Quantifié+ Instrument= avancement de la science. |
de nos besoins ( domestication). On va garder la femme dans le domaine de la nature car elle n’est pas rationnel ( objective) comme l’Homme. La modernité n’a pas affectée la femme.
Le marxiste antique : Sylvia Federici
La rationalisation capitaliste de la sexualité est une idée auquel pour qu’il est du capitalisme il faut la force du travail qui permet des investissements (Marx). Les femmes travaillent mais ne reçoivent rien. Selon Sylvia F. l’inquisition dans le corps des femmes (procréation) pour le travail il faut des travailleurs donc des enfants.
La chasse aux sorcières vas forcer la rationalisation du capitalisme.
Pour que le capitalisme marche il faut des travailleurs soient séparer de ses moyens de production ( Marx ).La femme est séparée de ses moyens de production dit Sylvia F. La femme fait des enfants et est séparé de son foyer.
La force du droit : Armelle Le Bras-Choppard
Qu’est ce qui fait que l’inquisition (chasse aux sorcières) a cessé ? ,dans la société moderne, l’état de droit , de la rationalité instrumentale et la science moderne. On a pu besoin de l’inquisition , car c’est l’usage des droits et des lois qui avait assujetissement des femmes.