« La terre n’appartient pas à l’homme; l’homme appartient à la terre.»
-Seattle
Voici un extrait des négociations de 1854 concernant la vente des territoires indiens. Seattle était un chef autochtone des tribus Dumawish et Suquamish et cet extrait est resté connu dans l’histoire. Les colons auraient dû, dès le début, comprendre les valeurs autochtones, prendre le temps de les écouter avant de juger, voler et maltraiter ces derniers… Je ne comprends tout simplement pas comment on suit, encore aujourd’hui, les valeurs colonialistes et capitalistes archaïques. La loi du plus fort, quoi qu’aujourd’hui c’est plus la loi du plus riche… Il est vraiment temps de revenir aux bases; le respect de la nature et d’autrui. Nous aurions dû respecter leur mode de vie, sachant clairement qu’ils étaient très bien avant l’arrivée des colons. Ils étaient sur leurs territoires et les autochtones étaient prêt à leur montrer leur trucs, valeurs et mode de survie. En effet, sans leur aide, les colons n’auraient jamais pu survivre le dure hivers Canadien ainsi que les maladies mortelles. Ils étaient prêts à donner sans rien avoir en retour, alors que les colons, en retour, les ont ridiculisés, maltraités, jugés, assimilés, volés, tués et bien plus encore. Tout cela comme si les autochtones n’étaient pas humains ou digne de respect. Le plus fou dans tout cela, c’est que les autochtones n’auraient jamais fait cela, même pas à des animaux ou la nature… Nous sommes tous humains, égaux et digne de reconnaissance.
11 Premières Nations au Québec
Abénaquis
Algonquins
Atikamekw
Cris
Huron-wendats
Inuits
Innus (Montagnais)
Malécites
Micmacs
Mohawks
Naskapis
Reconnaissance et stéréotypes
Tous les êtres humains cherchent de la reconnaissance dans leur vie. Que ce soit de ton père après un match de soccer, du beau garçon dans ta classe de secondaire 4 ou de tout le Canada pour la province du Québec, la reconnaissance est la base des contacts humains. Par exemple, lorsqu’un artiste présente son projet sur lequel il a travaillé pendant des jours, il ne veut pas se faire dire que c’est laid et que cela ne vaut rien, il cherche de la reconnaissance, du respect. C’est spécial à dire, mais l’être humain juge constamment. Du jugement critique aux stéréotypes, cela fait partie de la psychologie, de l’être humain. En effet, en psychologie, le raisonnement déductif est à la base des stéréotypes, cela consiste à se dire que si, par exemple, le premier autochtone ayant eu une interaction avec les colons était violent, tous les autochtones sont violant… C’est pourquoi les colons appelaient les premières nations des « sauvages », car ils ne parlaient pas la langue, ne s’habillaient pas comme eux et ne ressemblaient aucunement aux Européens. Des centaines d’années plus tard, les premières nations ne reçoivent aucunement la reconnaissance qu’ils méritent.
Les hommes nous ont nommés indiens pour tracer la carte de leur voyage Les hommes nous ont donné des noms dans le sarcasme de leur langue Au fond de leurs yeux brillaient des fourrures d’or -Jean Sioui
Reconnaissance de la nature
J’aimerais tellement savoir comment notre société serait aujourd’hui si nous vivions tous comme les premières nations vivent. Nous ne serions pas pris dans une crise environnementale mondiale, nous serions plus libre et moins stressé, nous aurions tous du respect pour la nature, pour les animaux, ainsi que pour n’importe quel humain. J’ai eu la chance de regarder cette vidéo il y a un mois et elle m’a énormément touchée émotionnellement. Cette vidéo a été pour moi une sorte de méditation, de relaxation, ainsi qu’une révélation. Sans aucune musique ou même parole (dans notre langue, sauf pour les sous-titres traduis), nous pouvons comprendre leur lien sacré avec la nature, même avec des outils et mode de transports d’aujourd’hui. Ils prennent soins de la terre, l’utilise que lorsqu’ils en ont besoins et ce, sans excès, ils semblent si calmes et paisibles dans leur relation avec la nature. J’en serais extrêmement fier moi aussi sachant ce que la société est devenue aujourd’hui, sachant que si seulement nous avions fait comme eux, notre planète ne serait pas entrain de mourir à ce moment même…
Stérilisations forcées au Canada
Le gouvernement du Québec refuse, encore aujourd’hui, de s’assoir et de parler de l’énorme problème qui touche les femmes autochtones; la ligature des trompes de Fallope, une chirurgie définitive et irréversible. Tout cela se fait dans le secret total… Plusieurs femmes autochtones ne savaient même pas s’être fait brûler les trompes lors de leur accouchement, plus souvent lors de césariennes fait par un médecin! Plusieurs années plus tard, lors d’une visite médicale, elle se font dire avoir eu une intervention mettant fin à ses chances de développer sa communauté, sa progéniture.
Le gouvernement a mis cette « intervention » en place il y a plus d’une soixantaine d’années pour cesser/limiter la reproduction autochtone, afin qu’ils ne « prennent pas trop de place ». De plus, les mères de familles se sont fait enlever leurs enfants pour être envoyés dans des pensionnats, afin d’apprendre le Français, la religion catholique, les rites et coutumes canadiennes afin qu’ils soient assimilés et pour devenir des « bons citoyens canadiens ». Comment pouvons-nous expliquer ces gestes et lois inhumaines? Comment pouvons-nous être en accord avec tout cela? Comment peuvent-ils pardonner au gouvernement? Nous sommes en 2021 et il y a encore des femmes à qui cela arrive! La réponse à ces questions: nous ne pouvons tout simplement pas! L’ONU a tranché en 2021 que cette stérilisation massive est une abomination et à l’aube de 2022, nous n’en n’avons pas entendu parler, aucune excuse du gouvernement n’a été faite!
Les excuses ne pardonnent aucunement cette torture psychologique et physique qui se tient de générations en générations depuis des centaines d’années. Plusieurs personnes disent par rapport aux pensionnats, « oui, mais c’était il y a si longtemps! » NON, peu importe quand cela s’est passé (même si le dernier pensionnat a fermé ses portes dans les années 90, il y a seulement 30 ans), les autochtones d’aujourd’hui sont tout autant affectés. Combien de générations vont-ils devoir encore vivre dans ces inégalités et dans ce massacre communautaire? Pour combien de temps vont-ils vivent dans un monde qui s’excuse, mais qui les laissent ne pas avoir d’eau potable dans leur réserve? Voici un court vidéo expliquant la ligature des mères de familles autochtones au Canada, faite par l’émission Enquête de Radio-Canada.
Mon expérience personnelle familiale
J’ai personnellement du sang autochtone venant du côté de mon père, mon arrière-arrière grand-mère était autochtone et en l’espace d’une seule génération ce lien a été complètement assimilé. Mon grand-père ne nous en parle pas souvent. Je n’ai pas plus d’information sur mes origines sauf qu’ils venaient de Mont-Joli et qu’ils font parti d’une des 11 premières nations au Québec. Étant donné qu’elle était une femme, une fois mariée, elle a complètement changer de nom et s’est enfuie de sa communauté pour ne pas vivre d’abus.
Des années plus tard, la mère de mon grand-père a élevées ses enfants en excluant totalement leur relation et leur origines indiennes. Elle ne voulait rien savoir de tout cela et niait tout lien. Mon grand-père a eu des altercations, à plusieurs reprises avec des Québécois qui n’aimaient pas son teint et ses cheveux noirs, il a vécu de l’intimidation, car il ressemblait vraiment à un autochtone. Je ne parle jamais de cela, car je ne peux comprendre tout ce qu’ils ont vécus, je ne peux me lier à eux alors qu’ils ont passé par tant de choses, par tant d’inégalités. Par contre, j’ai toujours (depuis toute petite) ressentie un lien avec les autochtones, ce sujet m’a toujours particulièrement touché et je suis très sensible lorsque je suis dans un cours d’histoire et j’entends tout ce qui s’est passé. Non seulement tout cela me rend triste et je ressens de l’empathie pour toute cette communauté, mais tout cela me fâche tellement! Toute ces inégalités, tout ce manque de respect! C’est tout simplement incroyable et inhumain.
Médiagraphie
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