Définitions

  • Les peuples autochtones, ou peuples indigènes, sont « les descendants de ceux qui habitaient dans un pays ou une région géographique à l’époque où des groupes de population de cultures ou d’origines ethniques différentes y sont arrivés et sont devenus par la suite prédominants, par la conquête, l’occupation, la colonisation ou d’autres moyens »
  • Formé sur le grec aûtos (« même ») et khthôn (« terre »), soit « qui est de la terre même », autochtone se rattache à la mythologie ancienne et s’applique au peuple qui, sans y être venu par immigration, est issu du pays même où il habite. 
  • le terme autochtone est préféré dans l’usage contemporain au terme d’origine latine indigène (du latin indigena « né dans le pays »), dont le sens premier a pris une connotation négative après avoir été altéré dans le contexte de la colonisation.

Les peuples autochtones représentent environ 370 millions de personnes dans le monde, vivant dans plus de 70 pays

Les 11 premières nations du Québec:

Inuit
Cris
Naskapi
Innu
Algonquin
Huron-Wendat
Attikamek
Mohawk
Abenaki
Malécite
Micmac

Je m’appelle Humain

notes du documentaire

Les vieux regarde l’horizon pour y voir une partie de leur vie, de leur ancienne vie de nomade

Mot poésie n’existe pas en innu, il n’en avait pas besoin puisqu’ils étaient poètes. Ils vivaient en harmonie avec la nature

Poète n’est pas un mot qu’elle a appris au pensionnat quand elle a appris le français

Beaucoup de mots sont oublié parce qu’ils décrivent des actions ou choses qui n’existent plus dans la vie actuelle

14 ans au pensionnat c’est comme aller dans une cage avec les murs de bois, la discipline.

La présence forte de la religion catholique chez les communautés des premières nations

Leur histoire se trouve dans la truite et dans tous les éléments du quotidien

Les enfants sont détruits à l’idée de ne pas pouvoir suivre les pas de leurs parents

Le pensionnat a privé les enfants de familles, de tendresse et de douceur, un vide qui fait mal de parler

Ensuite, les parents ne savent pas donner parce qu’ils n’ont jamais eu

Porter ses ainées sur le dos n’est pas juste une image. C’est une façon d’amener avec toi leur savoir qui t’aidera et aidera tes enfants

Le caribou mangé continue a vivre à travers dans l’esprit de ceux qui l’ont mangé

Joséphine Bacon

autres notes

Quand on vit dans une culture dominante, c’est le contenu de l’œuvre qui cherche ou ne cherche pas à être engagé, qui se veut ou non politique. Mais lorsque, comme moi, on appartient à un peuple minoritaire dont la langue et la culture, menacée d’extinction, ont été la cible d’une politique d’éradication, faire acte de présence est déjà un geste de désordre politique.

Traditionnellement, le désordre n’est pas une notion innue. En tant que peuple nomade, les Innus ne pouvaient pas se permettre de créer le désordre. Pour leur survie, ils devaient respecter l’équilibre de leur demeure naturelle.

 Tout Innu sait que venir troubler l’ordre naturel aura des conséquences.

De l’âge de 5 ans jusqu’à mes 19 ans, au pensionnat indien près de Mani-Utenam, j’ai appris les outils qui me permettent aujourd’hui d’exprimer ce qu’on a voulu faire taire en nous. Tout en voulant m’acculturer, on m’a donné les armes pour défendre ma culture. C’est le paradoxe de la sédentarisation. J’entendais souvent les gens dire : «D’ici 50 ans, il n’y aura plus d’Indiens.» Le temps a passé et pourtant, nous n’avons jamais été aussi présents qu’aujourd’hui dans les sphères culturelle, sociale et politique. Vers l’âge de 15 ou 16 ans, au pensionnat, je me voyais plus tard parler au nom de ma nation. Je m’imaginais grande, tout en sachant très bien que je ne mesurerais jamais plus de 4 pieds 11 pouces.

Le fait de pouvoir publier des œuvres en notre nom est un renversement de l’ordre établi depuis des générations. Il ne faut pas oublier que le premier livre écrit dans notre langue est la Bible, texte qui n’avait rien à voir avec notre culture.

L’arrivée d’Aimititau! Parlons-nous! dans le paysage québécois a permis de créer un premier rapprochement à une époque où on ne parlait pas encore de réconciliation. Petit à petit, les publications issues de cette anthologie se sont multipliées. les auteurs des Premières Nations participent maintenant à des événements littéraires nationaux et internationaux aux côtés d’auteurs de tous horizons. L’important, pour moi, au-delà de faire connaitre ma culture et ma langue, est d’être considérée comme poète, tout simplement.

Lorsqu’on me présente, dans une lecture, dans les médias, dans un rayon de librairie, je suis toujours une «poète innue», une «écrivaine autochtone»… Assiste-t-on à la naissance d’un autre exotisme?

Je rêve d’une relation juste, de respect, d’égalité. J’écris pour qu’on nous reconnaisse comme dépositaires d’une grande culture au même titre que les autres cultures et pour que nos valeurs viennent enrichir la part commune de notre humanité. «Innu» signifie «être humain». Je m’appelle humain. Je suis une poète de l’humanité.

La famille

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1173803/langue-innue-kautishkuemit-la-famille

L’importance de la famille chez les innu n’est pas assez bien comprise. Ce peuple qui voyageaient le territoire étaient constamment avec les membres de sa famille. Ces derniers représentaient un réseau de sécurité, un ancrage pour l’enfant innu.

La filiation biologique n’était guerre importante, on souhaitait avant tout protéger et éduquer les enfants.

Les enfants sont très important, la natalité très importante aussi, elle représente la survie du peuple avant comme maintenant.

Naomi Fontaine, Kuessipan :  » L’enfant, une boule de chaleur, un rêve, petite fille ou petit garçon, une échographie, une parcelle de réalité, un battement de coeur si rapide, une prospérité, une façon d’être aimée, une rentabilité assurée, une manière d’exister, de faire grandir le peuple que l’on a tant voulu décimer, une rage de vivre ou de cesser de mourir. L’enfant.« 

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