Document d’enquête : Cultures autochtones
Sujet : Dénoncer le colonialisme, les colonisateurs, dénoncer la situation vécue par trop de peuples dans le monde, dont les autochtones.
Idées à aborder dans ma dissert (inspiré de ma lecture du livre « Je suis une maudite sauvagesse » que j’ai lu dans mon cours de français cette session-ci) :
« Arrêter de nous étudier, écoutez-nous. » Naomie Fontaine Shuni, c’est pour cette raison que j’ai décidé de présenter des idées de Kapesh nous explique elle -même dans son livre.
Mise en contexte
- L’idée qu’au départ, c’est le Blanc qui est dépendant des autochtones et pas l’inverse. « Quand le Père Babel a songé à venir ici, il n’aurait jamais pu s’amener à l’intérieur des terres par ses propres moyens et il n’aurait jamais pu prendre soin de lui-même tout seul, dans une tente, pendant une année entière. »
- L’idée que c’est le Blanc qui n’est pas civilisé ; définition différente de ce qu’est être civilisé ; je suis une maudite sauvagesse
Définition du Blanc : Organiser, présence d’une figure d’autorité, de bonnes manières.
Définition des peuples autochtones : être respectueux, ne pas discriminer les autres, être humain
« […] avant qu’un seul Blanc ne vienne ici dans notre territoire, nous étions déjà civilisés. […] nous les Indiens, nous constatons souvent que le Blanc est moins civilisé que nous. » P.55
« Pendant les années où le policier a voulu nous « civiliser », il aurait valu beaucoup mieux qu’il essaie de se civiliser lui-même puisque c’est lui qui est le moins civilisé. » P.141
- Appropriation du terme sauvagesse ; pu de critique à faire à ces peuples s’ils s’approprient les critiques qu’on leur fait
« Quand j’entends le Blanc prononcer ce mot, je comprends qu’il me redit sans cesse que je suis une vraie Indienne et que c’est moi la première à avoir vécu dans la forêt. » p.203
- Ce que les colonisateurs ( les colons français) leur ont fait : Ils sont arrivés sur leur territoire et y ont imposé leurs règles, sans tenir compte des règles qui existaient déjà. Kapesh dit que le Blanc a introduit l’alcool dans le mode de vie des autochtones et que c’est de sa faute si aujourd’hui elle constitue pour eux un problème.
Ils leur ont imposé un mode de vie, une culture, contraire à la leur.
« L’Indien, que le système scolaire blanc classe en zéroième année, possède aussi un diplôme, mais lui, il n’a jamais montré qu’il en possédait un et son diplôme ne lui a jamais servi. Quand il vivait encore sa vie à l’intérieur des terres, il se montrait à lui-même qu’il possédait un diplôme et il le faisait valoir. »
« Je sais bien qu’aujourd’hui il est très difficile de me montrer ma vie d’Indienne parce que ma culture n’existe plus. » p.155
Cette citation témoigne que sa culture traditionnelle n’existe plus et qu’elle ne va plus exister puisque ces peuples se sont fait interdire de perpétuer. Or, la culture autochtone en tant que telle est encore présente, bien qu’elle ait été modifiée, et le fait qu’une femme autochtone écrit un livre en Innu et en français montre qu’elle est prête à se battre et à défendre sa culture à haute voix tout en dénonçant ce qu’on leur a fait vivre.
Manifeste
Pour ma remise finale, j’ai décidé de présenter un manifeste, inspiré d’un projet réalisé dans le cadre de mon cours de français avec mes camarades Adrien Renaud et Matéo Lemire. J’ai modifié le manifeste pour qu’il s’accorde davantage avec mon sujet. Ce manifeste s’attaque au colonialisme en lien avec les autochtones du Québec. J’ai intégré des éléments du passé ainsi que des éléments actuels afin qu’il représente le plus possible la situation.
( j’arrive pas à mettre la bonne mise en page sur le site)
Foutu colonialisme.
Sors de chez eux,
Sors de leurs terres.
Tu les as privés de leur mode de vie,
Tu les as privés de leur culture,
En leur imposant la tienne.
Toi et ton sentiment de supériorité,
Vous les avez obligés à vivre entre deux cultures,
Sans possibilité de trouver leur propre identité.
Foutus colonialistes.
Vous les avez entassés dans des petits lopins de terre pour les contrôler :
Sans eau potable,
Sans possibilité d’être propriétaire,
Sans accessibilité aux services de base
Vous leur avez imposé votre religion et votre culture.
Vous les avez dépossédés de leur propre langue.
Vous avez voulu « tuer l’indien dans l’enfant », en assumant que votre manière de faire les choses était la meilleure juste parce que vous aviez peur de la différence.
Vous avez envoyé 150 000 enfants autochtones dans vos pensionnats.
Combien en sont revenus?
Et ceux-ci, que sont-ils devenus?
Foutu colonisateur.
Tu leur impose ta fermeture d’esprit,
Tu leur impose ta culture de violence,
Tu chasses sur leurs terres,
Tu les chasse de leurs terres.
Joyce et toutes ces femmes que ton si bon système a tué.
Nous, anticolonialistes, sommes
Contre le fait qu’on les traite de non-civilisé alors qu’ils l’étaient bien avant nous.
Contre l’attitude passive de la police face aux violences faites aux autochtones
Contre le racisme systémique dirigé vers les communautés autochtones dans les institutions publiques
Contre le manque de représentation des autochtones dans les médias et dans la sphère politique
Contre le fait qu’on étudie ces peuples, sans réellement les écouter.
Nous, anticolonialistes, demandons
La considération des autochtones comme égaux
La possibilité pour les autochtones à se représenter eux-mêmes
L’accès aux services essentielles de bases
La reconnaissance du racisme systémique au Québec
La participation active des autochtones dans les prises de décisions à l’Assemblée nationale
Plus de système d’éducation autochtone comme celui de Mi’kmaw Kina Matnew en Nouvelle-Écosse
Un accès plus facile et rapide aux études supérieures
Davantage de soutien financier pour les communautés autochtones autant sur des réserves qu’à l’extérieur.
Que les territoires autochtones n’appartiennent plus à l’État
Nous, anticolonialistes, souhaitons un futur
Où l’harmonie règne entre autochtones et allochtones
Où les droits de base des autochtones sont respectés
Où les autochtones ont des chances égales aux allochtones à prospérer dans la vie
Où les études supérieures sont plus qu’accessibles
Où l’eau potable n’est pas un enjeu
Où il est possible de percevoir un futur dans lequel générations après générations vivront heureux
Nous, anticolonialistes, souhaitons un futur
Où le colonialisme n’est plus.
Médiagraphie :
- Kapesh, A. (2021 (republication)). Je suis une maudite sauvagesse. Montréal : Mémoire d’encrier.
- McCarthy. (2001). Mi’kmaw Kina Matnewey : A Case of Study in Aggregation. Repéré le 14 décembre 2021 à https://www.files.ethz.ch/isn/122195/MKCaseStudy.pdf