Une relation implique deux partis et un consentement entre ceux-ci. Le colonialisme étai une relation entre nations, mais on s’entend qu’elle n’était pas égale à aucun moment. Selon les Autochtones, les Blancs ont décidé du jour au lendemain que la terre leur appartenait. Aussi, dans une perspective de conquête et de pouvoir territorial, les Autochtones ont passé dans les tordeurs blanc, chrétien, francophone, anglophone, etc. Conscient que l’assimilation ne se ferait que par l’éducation, des mesures discriminatoires et racistes (ex : loi sur les Indiens) pour réduire la culture autochtone et donner le monopole aux Blancs. Les pensionnats des dernières décennies ont rajouté au phénomène. Les jeunes étaient violés, battus, tués, discriminés, etc. Une fois retournés, pour ceux qui restent, dans leurs communautés, des problèmes sociaux ont émergé : violence, toxicomanie, alcoolisme, suicide et autres. Ces problèmes m’amènent à la DPJ.

La DPJ rappelle les pensionnats autochtones, croit Ghislain Picard |  Radio-Canada.ca

Image tirée du texte : « La DPJ rappelle les pensionnats autochtones » de Marie-Louise Manipou. Radio-Canada, 20 septembre 2021.

Selon les critères de la protection de la jeunesse, un enfant doit se faire enlever de sa famille s’il est en danger. Les jeunes autochtones sont donc en besoin de recevoir de l’aide, chose que les Autochtones souhaitent (Mélissa Mollen-Dupuis l’a mentionné dans une capsule vidéo de Radio-Canada). Toutefois, il y a des façons de faire, parce que pour beaucoup d’Autochtones, le parcours de la DPJ est plus traumatisant que d’autres choses et cela représente une forme nouvelle des pensionnats. La surreprésentation des jeunes autochtones à la DPJ a servi de tremplin pour des recommandations de la Commission Viens, qui suggère l’intervention de l’État en matière de familles et enfants. Le gouvernement fédéral a instauré la loi C-92 en 2020, qui donne l’autonomie aux Autochtones d’autogérer leurs services de protection de la jeunesse. Belle promesse ! Belle reconnaissance ! Mais où est le budget ? Il n’y en a pas ! Rien n’a changé selon les communautés. Le provincial et le fédéral ne veulent pas financer ces services-là. En plus de cela, Québec, qui a le dernier mot en matière de jeunesse, ne veut pas reconnaître la loi C-92. Il dit qu’il faut que les Autochtones soient sous les lois québécoises et que nous sommes les seuls capables d’offrir des services de qualité.

Voici une vidéo de Mélissa Mollen Dupuis, qui traite des intervenants Allochtones (policiers, enseignants, etc.) dans les communautés autochtones.

Je reviens à la notion de relation. Comment entretenir une relation entre les Autochtones et certains services institutionnels quand les différents paliers gouvernementaux traitent les communautés de manière si infantilisante ?  Ils se retrouvent au centre d’une dispute parentale entre gouvernements qui se disent : « Moi je sais de quoi ils ont besoin » et « Non, tu en sais rien ». Qui sait de quoi les communautés ont besoin ? EUX !! Écoutons-les avant de créer des services mal adaptés ! Ils savent de quoi ils ont besoin. Comment voulons-nous qu’ils se sentent quand ils se font parrainer sur tous les domaines de leur vie, si différente de la nôtre. Depuis des milliers d’années que les familles s’occupent des enfants des autres en situation de besoin. Pourquoi défaire ces façons de faire ? Pour montrer qu’on est les meilleurs ? Nos nations sont très différentes et ces différences peuvent créer des frictions. Aujourd’hui, je vois en eux des peuples qui ont mal, qui veulent de la paix et avoir les moyens pour s’autogérer. L’autonomie, que Justin Trudeau veut offrir aux communautés, ne pourra se faire sans aide financière. Enfin, il faut pagayer dans le même sens que les Premières Nations, pas à contre courant.

Sources consultées :

https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1824415/dpj-autochtones-enfants-pensionnats-competences

https://www.lapresse.ca/actualites/2020-09-28/rapport-de-la-commission-viens-un-an-plus-tard/encore-a-la-case-depart.php

https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1802741/protection-jeunesse-reconciliation-enfant-c92-ottawa-quebec-laurent

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