La question est simple : est-ce que le Hip Hop s’inscrit dans une idéologie communautarisme ?
Qu’est-ce que le communautarisme ?
» Le communautarisme est une conception qui soutient que « l’individu n’existe pas indépendamment de ses appartenances, qu’elles soient culturelles, ethniques, religieuses ou sociales ». Cette conception implique donc que les individus appartiennent invariablement à des communautés distinctes (d’où le terme) endogènes et homogènes. Une telle conception présuppose ainsi qu’il y ait globalement peu d’échanges et des incompréhensions fondamentales entre chaque communauté qui les empêcheraient ainsi de se fondre dans une seule » (Wikipédia, 2021).
Nous faisons tous partie d’une communauté. Étudiants, sportifs, locataires, notre ville/quartier, notre pays d’origine, la langue, de genre, etc. Il y a trois types de communauté : d’appartenance, d’identité et locale. Comme nous l’avons vu en classe, le communautarisme vise l’équité, tient compte des différences, garantit le vrai vivre-ensemble, pense au « nous » et non au « je ». La social-démocratie est l’idéologie politique qui rejoint le communautarisme.
En intervention communautaire, on vise des changements dans les communautés par plusieurs moyens différents. Par exemple, des travaux par et pour la communauté de façon plus locale sont de bons exemples. De plus, des initiatives prises par un pallier gouvernemental voulant améliorer un aspect de la vie communautaire ou encore de l’action sociopolitique menée par des groupes allant réclamer des besoins au gouvernement. Les valeurs de l’intervention communautaire sont l’autonomie, la justice sociale, l’empowerment, l’autonomie des groupes et le respect.
Ceci est une image d’une protestation contre la brutalité policière.
Maintenant, afin qu’il y ait changement au niveau politique et éliminer des inégalités/rapports de force, il doit y avoir une mobilisation des personnes opprimées pour qu’ils aient du pouvoir sur la table de négociation.
C’est là que le Hip Hop entre en jeu !
Selon moi, avec les vidéos et l’aspect identitaire puissant que le Hip Hop a amené au sein des communautés dont le Bronx, un sentiment de révolte collective s’est installé et les gens ont dénoncé les conditions dans lesquelles ils vivaient et quelles étaient les impacts que le libéralisme a eu sur eux. L’art, les manifestations, les rap battles, sont quelques exemples pour montrer que les groupes dominés ont pris des actions en main pour changer le sort de leur communauté et les situations individuelles que vivaient chacun sont devenues collectives.
Je termine ce document d’enquête en vous présentant une vidéo qui compare le quartier d’Harlem à New York de 1989 à 2020. On peut voir que le quartier a grandement changé en 31 ans et c’est satisfaisant de voir que des changements peuvent être faits dans une communauté lorsque les gens crient au et fort au changement. Sous le silence, une personne ou un groupe n’a aucun pouvoir. Les artistes sont porteurs d’idéologie, de révolte et de lutte. Ils créent un sentiment d’appartenance et les gens se sentent interpellés par les différents propos. le « Je » devient « Nous », et c’est là la beauté du communautaire. L’indignation d’une communauté permet ainsi une mobilisation des individus et c’est à ce moment que pression peut se faire. Pour conclure, le Hip Hop est une sous-culture longtemps cachée, méprisée et marginalisée, et c’est de manière collective que la communauté du Bronx a pu se développer et avoir une place plus juste au sein de la ville de New York et de la société américaine.
Lien pour la vidéo YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=M6WwZLvxV9Q
Sources :
Définition du communautarisme : https://fr.wikipedia.org/wiki/Communautarisme_(id%C3%A9ologie)
Informations sur l’intervention communautaire : Documents Power Point par Valérie Beauchamp
HARLEM NEW YORK 1989 CRACK EPIDEMIC VS HARLEM HOODS 2020 (vidéo) : https://www.youtube.com/watch?v=M6WwZLvxV9Q