La figure de la sorcière a été très longtemps stigmatisée, jusqu’au moment où les femmes ont décidé de réhabiliter cette condamnation et de la diriger vers un mouvement féministe. Elles reprennent cette idée contrefaite de la sorcière afin de défendre les droits des femmes.
« Mais si l’imaginaire collectif les a dépeintes comme de vieilles femmes terrifiantes au nez crochu, affairées autour de chaudrons fumant d’un liquide visqueux ou fendant les airs avec leur balai magique, la réalité est beaucoup plus prosaïque. » Le Monde
Personnellement, cette figuration de la sorcière m’a été inculquée très rapidement dès mon enfance en raison de tous les films que j’ai écoutée. En effet, comment pouvons-nous déstigmatiser cette idée qu’on se fait autour de la sorcière, si on continue de la caricaturer avec une connotation négative auprès des plus jeunes. Nous avons déjà inculqué ces vielles idéologies à notre prochaine génération. Cependant, ce mouvement féministe grandi à vue d’œil et je suis convaincu que nous les femmes, allons bien enseigner l’histoire horrible de la sorcière dès le Moyen-Âge.
Les méchantes Disney sont très souvent, des sorcières. Elles sont le parfait exemple de la sorcière stéréotypée de nos jours. Avez-vous remarqué que lorsque le méchant dans un film Disney n’est pas une femme, il est représenté avec beaucoup de féminité?
Définitions
On nous dit tout jeune, que la sorcière est vielle, laide et méchante, que cette dernière n’est que basée sur des faits imaginaires, comme le dragon. On retrouve les sorcières dans des films de fantastiques, entourée de dragons et gobelins, alors qu’il y a une vraie histoire derrière tous ces dits et cette histoire est assez incroyable.
Personnage maléfique inventé de toutes pièces, la sorcière chevauchant son balai parcourt l’espace et le temps et, lorsque cessent ses courses effrénées, elle fait place à une femme vieille et laide, au regard menaçant qui, devant son chaudron, surveille d’horribles préparations, entourée de ses animaux favoris : chat noir, chauve-souris, chouette, crapaud. -Colette Arnould
La définition du mot sorcière est toujours basée autour des idéologies du Moyen-Âge ou autour de l’image de la méchante sorcière qui fait peur. C’est pour ça, qu’à chaque année, le costume de la sorcière est l’un des plus populaire et restera un classique encore longtemps. Personnellement, ça ne me dérange pas trop de savoir que la sorcière est complètement stéréotypée, ce qui me dérange le plus est la banalisation de l’histoire de cette dernière. En effet, je ne m’y connaissais pas dans l’histoire de la sorcière avant ce cours et je suis contente de savoir tout cela, je vais clairement avoir de bons sujets de conversations lors de ma prochaine sortie.
L’un des problèmes important est la banalisation de la figure de la sorcière. Pourquoi on se costume le 31 octobre en sorcière? Pourquoi ces costumes sont rendus « cute » alors que de milliers de femmes sont mortes? Je ne veux pas trop m’éloigner, mais tout ça me fait penser aux injustices que les minorités ont dû faire face dans le passé et que ces dernières font encore face aujourd’hui. Par exemple, les autochtones se font appeler chaque jour d’Amérindiens. Dans les salles de classes du primaire à l’université, le système d’enseignement nous a inculquer ce mot que n’importe quel autochtone ne se réfèrerait jamais. En effet, ce mot découle de la colonisation et enlève toute leur culture, c’est comme si on leur disait qu’ils n’existaient pas avant l’arrivée de Christophe Colomb.
L’Église, l’État, l’art, la culture et la littérature profite depuis toujours de l’inquisition des sorcières. Encore une fois, l’Église nous a imposé quoi penser et cela nous suit encore aujourd’hui. Elle prend cette idée hors contexte, l’interprète et ensuite, utilise cette fausse interprétation comme preuve. Cette vision imaginaire est une réalité depuis le Moyen-Âge.
La seule raison pourquoi les femmes ont été accusées de sorcellerie dans le passé est que selon les hommes et le clergé, les femmes étaient incapables de faire preuve d’intelligence. Les hommes ont longtemps mis les femmes au silence, par peur qu’elles soient meilleures. L’égo des hommes a forgé toute notre société, notre histoire, ainsi que la vie des femmes depuis toujours.
Des sorcières pas si méchantes que ça
Sabrina est mon écoute sur le thème des sorcières la plus récente. Sabrina est une femme forte qui elle suit son cœur et ses instincts et pour moi, elle fait partie de ce mouvement féministe. En effet, tout au long de mon écoute, je me suis tellement attachée à ce personnage grâce à ses pensées actuelles dans un monde désuet. Elle est pour moi, une grande forme de féminisme. Je suis contente de voir qu’en 2021, on est capable de retourner un peu l’image que nous avons de la sorcière.
Hermione est une sorcière forte, autonome et très intelligente. Elle vit entre deux mondes complètement différent et travaille très fort pour ne pas se sentir de côté. Elle me fait beaucoup penser à Sabrina et je trouve qu’elle est un autre exemple parfait du féminisme d’aujourd’hui autour du thème de la sorcière.
La sorcière d’aujourd’hui
Un mouvement ce poursuit sur le réseau social Tiktok appelé #witchtok. Pleins de femmes de tout âge enlève les stigmas liés aux sorcières à l’aide de différents types de vidéos; tarot, cristaux, féminisme, astrologie, manifestations, herbes et plantes, etc. Ce mouvement réunis beaucoup de femmes et « recrute » pleins d’autres. Ces nouvelles sorcières sont appelées « babywitches » et les sorcières expérimentée sur Tiktok leurs donne pleins de trucs et information sur leurs pratiques. C’est beau de voir toute cette ouverture vers ce monde ésotérique, j’ai réalisé que la plupart d’entre elles sont très matures et ont de belles valeurs. Bien sûr, elles ne sont pas toutes pareilles et il y a quelques groupes différents. Voici un petit aperçu lorsqu’on s’aventure sur #witchtok:
Conclusion
Malgré tout les remous que le mot sorcière a causée depuis des centaines d’années, je vois enfin une porte de sortie pour la banalisation de la figure de la sorcière. Nous allons toujours garder cette image de la vieille sorcière méchante avec un balai et un chapeau, mais on voit déjà de grands changements depuis les années 60 dans la place de la sorcière dans notre société. Nous sommes une génération ouverte d’esprit qui, d’après moi, va faire beaucoup de changements au cours de notre passage sur Terre, en commençant par l’égalité homme femme.
Sandryne Bérubé