Questions :
Comment la sorcère en est venue à représenter les féministes? (réappropriation de l’image négative qui est devenue une image de force et de résistance.) Est-ce une bonne image? Comment l’évolution de la figure de la sorcière est abouti au féminisme?
Notes/sources:
LAGARDE, Yann. La sorcière, icône féministe par Mona Chollet, 2 avril 2019, 3 min 32, dans France culture, à https://www.franceculture.fr/litterature/la-sorciere-icone-feministe-par-mona-chollet (Page consultée le 04 octobre 2021).
- « autant rebelle que victime du patriarcat, la sorcière est l’icône féministe ultime »
- on brule les femmes qui ne sont pas sous le contrôle d’un homme (célibataire, veuve, etc.) + celles qui ne sont plus utile (vieille femme : plus de force de travail, ne peut plus faire d’enfants, pas jolie à regarder)
- « La sorcière est soit belle, jeune et envoutante, soit laide et vieille »
- « La sorcière devient une figure de revendication avec les féministes des années 1960-1970 »

Coupable de tous les maux au Moyen Age, la sorcière est devenue, selon une relecture féministe de l’histoire médiévale, une victime emblématique des violences faites aux femmes, elle est devenue une icône féministe, symbole de la libération de la femme de la domination masculine. – https://information.tv5monde.com/terriennes/sorcieres-nouvelles-icones-feministes
Monica MIRKOS, « 8 mars : la sorcière, icône féministe depuis la nuit des temps », 03 MARS 2021, dans Marie Claire, https://marieclaire.be/fr/sorciere-icone-feministe/ (Page consultée le 02 octobre 2021).
- “La sorcellerie, c’est surtout une histoire de violence physique et sociale, de détresse et de constructions criminelles“, déclare Maxime Gelly-Perbellini, docteur en histoire médiévale.
- Sorcière représente la violence faites au femme, accusé de tous les problèmes de la société : avec le recul, elles sont devenus les fémistes de l’histoire médievale
ARLANDIS, Fanny. « Sorcières modernes », 31 octobre 2018, dans Slate, http://www.slate.fr/grand-format/sorcieres-femmes-167339 (Page consultée le 03 octobre 2021).
- la sorciere plus religieuse ou paienne, mais aussi la sorciere comme identité politique et/ou feministe (plus un milieu avec la divination (tarot), magie…)
- Reconquete du divin feminin
- « La sorcière est un archétype féministe, qui incarne une féminité contemporaine provocante et libre. »
Éditorial, « Le retour en grâce de la sorcière, nouvelle figure du féminisme », Le Monde (01 novembre 2018),
https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2018/11/01/le-retour-en-grace-de-la-sorciere-nouvelle-figure-du-feminisme_5377501_4832693.html (Page consultée le 03 octobre 2021).
- sorcière = symbole de la libération de la femme de la domination masculine
- condanation de sorcellerie se faisait toujours par les hommes (profession de magistrat est exclusivement masculine) : « Les magistrats et les inquisiteurs tiraient d’ailleurs parfois profit des condamnations, puisqu’ils prenaient les biens de celles qu’ils désignaient comme sorcières », souligne Armelle Le Bras-Chopard, professeure émérite à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
- Ainsi, les sorcières pouvaient être jeune, riche et bien intégré à la société
- la sorcière est devenue, selon une relecture féministe de l’histoire médiévale, une victime emblématique des violences faites aux femmes – et du système patriarcal dans son ensemble.
- beaucoup des femmes accusé aidaient les femmes en occupant des roles comme sage-femme (aider à accoucher, controler la fertilité ou encore avorter) : volonté de maitriser son corps et son destin peut approuver à l’époque et qui est proche de valeurs feministes
- terme de sorciere est utilisé comme insulte mais est repris par les femmes

ESTEL, Manuela. « Pourquoi la sorcière est le nouveau symbole du féminisme (et l’a toujours été) ? », s.d., dans Cosmopolitan, https://www.cosmopolitan.fr/pourquoi-la-sorciere-est-le-symbole-du-feminisme,2022641.asp (Page consultée le 03 octobre 2021).
- le mythe de la sorcière est né de la peur des hommes envers les femmes libres, indépendantes… féministes !
- si on a « oublié » la violence de la chasse aux sorcières, c’est parce que cet évènement a fondé la misogynie dans laquelle notre société baigne encore aujourd’hui
- « Toute tête féminine qui dépassait pouvait susciter des vocations de chasseur de sorcières », poursuit l’auteure. « Répondre à un voisin, parler haut, avoir un fort caractère ou une sexualité un peu trop libre, être une gêneuse d’une quelconque manière suffisait à vous mettre en danger. »
- C’est la « place grandissante que les femmes occupaient dans l’espace social » que les chasseurs de sorcières ont voulu anéantir à l’époque. Résultat : dans ce climat de terreur, les femmes ont commencé à faire profil bas et, de génération en génération, ont intégré l’idée qu’elles doivent être discrètes, dociles, prudes, polies, bonnes mères, bonnes épouses, et si possible belles et éternellement jeunes.
- aujourd’hui, ses femmes ne sont plus brulé, mais elles font l’object de méfiance (ou peuvent etre victime de violence sexiste)
Une sorcière comme les autres, Anne
Sylvestre
Pendans ma réflection, les paroles de cette chanson me sont souvent venu en tête.
(voici un lien vers ma version préférée de cette chanson, une interprétation de Fanny Bloom : https://www.youtube.com/watch?v=z1R-dIiAIGU)
S’il vous plaît
Soyez comme le duvet
Soyez comme la plume d’oie
Des oreillers d’autrefois
J’aimerais
Ne pas être portefaix
S’il vous plaît
Faîtes vous léger
Moi je ne peux plus bouger
Je vous ai porté vivant
Je vous ai porté enfant
Dieu comme vous étiez lourd
Pesant votre poids d’amour
Je vous ai porté encore
À l’heure de votre mort
Je vous ai porté des fleurs
Je vous ai morcelé mon cœur
Quand vous jouiez à la guerre
Moi je gardais la maison
J’ai usé de mes prières
Les barreaux de vos prisons
Quand vous mourriez sous les bombes
Je vous cherchais en hurlant
Me voilà comme une tombe
Et tout le malheur dedans
Ce n’est que moi
C’est elle ou moi
Celle qui parle ou qui se tait
Celle qui pleure ou qui est gaie
C’est Jeanne d’Arc ou bien Margot
Fille de vague ou de ruisseau
Et c’est mon coeur
Ou bien le leur
Et c’est la soeur ou l’inconnue
Celle qui n’est jamais venue
Celle qui est venue trop tard
Fille de rêve ou de hasard
Et c’est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres
Il vous faut
Être comme le ruisseau
Comme l’eau claire de l’étang
Qui reflète et qui attend
S’il vous plaît
Regardez-moi je suis vraie
Je vous prie, ne m’inventez pas
Vous l’avez tant fait déjà
Vous m’avez aimée servante
M’avez voulue ignorante
Forte vous me combattiez
Faible vous me méprisiez
Vous m’avez aimée putain
Et couverte de satin
Vous m’avez faite statue
Et toujours je me suis tue
Quand j’étais vieille et trop laide
Vous me jetiez au rebut
Vous me refusiez votre aide
Quand je ne vous servais plus
Quand j’étais belle et soumise
Vous m’adoriez à genoux
Me voilà comme une église
Toute la honte dessous
Ce n’est que moi
C’est elle ou moi
Celle qui aime ou n’aime pas
Celle qui règne ou se débat
C’est Joséphine ou la Dupont
Fille de nacre ou de coton
Et c’est mon cœur
Ou bien le leur
Celle qui attend sur le port
Celle des monuments aux morts
Celle qui danse et qui en meurt
Fille bitume ou fille fleur
Et c’est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres
S’il vous plaît
Soyez comme je vous ai
Vous ai rêvé depuis longtemps
Libre et fort comme le vent
Libre aussi
Regardez, je suis ainsi
Apprenez-moi n’ayez pas peur
Pour moi je vous sais par cœur
J’étais celle qui attend
Mais je peux marcher devant
J’étais la bûche et le feu
L’incendie aussi je peux
J‘étais la déesse mère
Mais je n’étais que poussière
J’étais le sol sous vos pas
Et je ne le savais pas
Mais un jour la terre s’ouvre
Et le volcan n’en peut plus
Le sol se rompant découvre
Des richesses inconnues
La mer à son tour divague
De violence inemployée
Me voilà comme une vague
Vous ne serez pas noyé
Ce n’est que moi
C’est elle ou moi
Et c’est l’ancêtre ou c’est l’enfant
Celle qui cède ou se défend
C’est Gabrielle ou bien Eva
Fille d’amour ou de combat
Et c’est mon cœur
Ou bien le leur
Celle qui est dans son printemps
Celle que personne n’attend
Et c’est la moche ou c’est la belle
Fille de brume ou de plein ciel
Et c’est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres
S’il vous plaît
S’il vous plaît, faites-vous léger
Moi je ne peux plus bouger
Analyse de féministes radicales ( [BinKa]. « Une sorcière comme les autres», 11 juillet 2012, dans Féministes radicales, https://www.feministes-radicales.org/2012/07/11/une-sorciere-comme-les-autres/ (Page
consultée le 24 septembre 2021). ): N’oublions pas que les femmes sont mortes aussi sous les bombes, ont été en prison et aux mains des « gardiennes » de maison perle l’or des nations. En outre, il existe les prisons dont les hommes ne parlent jamais, car ils en sont les geôliers : le foyer. Il existe des pilonnages intensifs dont ils ne parlent pas plus : la trique est l’arme dont ils ne se défont jamais, en temps de paix ou de guerre, même aux petites heures de l’amour, leur « conquête ».
Mon analyse : J’ai coloré les passages qui me rappelait des éléments de la sorcière ou de mon enquête
- Vert : Les paroles qui sont en vert me font penser aux rôles de la femme (souvent des rôles très important, mais peut valorisé). Il peut s’agir de choses que la société exige de la femme (Quand vous jouiez à la guerre, moi je gardais la maison) ou de choses que la femme se retrouver obligé à faire (Moi je ne peux plus bouger).
- Rouge : Dans cette chanson, la sorcière représente toutes les femmes (Celle qui n’aime ou n’aime pas, celle qui regne ou qui débat…).
- Bleu : Le texte en bleue indique qu’on attend quelque chose de la femme (Il vous faut).
- Orange : Dans la chanson, la femme n’accepte pas son rôle et veut en sortir (S’il vous plait / Libre)
- Jaune : Les passages en jaune me rappelle des moments de l’interview de Mona Chollet (voir note de l’interview au début)
Je trouve que la chanson réflète très bien les idées de Mona Chollet. Je voulais mettre cette oeuvre dans mon enquête car je trouve merveilleux de pouvoir mettre en poésie des idées si complexe. Je connais cette chanson depuis longtemps mais je dois avouer que ce cours m’a donné une toute nouvelle perceptive de celle-ci.
Médiagraphie :
ARLANDIS, Fanny. « Sorcières modernes », 31 octobre 2018, dans Slate, http://www.slate.fr/grand-format/sorcieres-femmes-167339 (Page consultée le 03 octobre 2021).
[BinKa]. « Une sorcière comme les autres», 11 juillet 2012, dans Féministes radicales, https://www.feministes-radicales.org/2012/07/11/une-sorciere-comme-les-autres/ (Page
consultée le 24 septembre 2021).
Éditorial, « Le retour en grâce de la sorcière, nouvelle figure du féminisme », Le Monde (01 novembre 2018),
https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2018/11/01/le-retour-en-grace-de-la-sorciere-nouvelle-figure-du-feminisme_5377501_4832693.html (Page consultée le 03 octobre 2021).
ESTEL, Manuela. « Pourquoi la sorcière est le nouveau symbole du féminisme (et l’a toujours été) ? », s.d., dans Cosmopolitan, https://www.cosmopolitan.fr/pourquoi-la-sorciere-est-le-symbole-du-feminisme,2022641.asp (Page consultée le 03 octobre 2021).
LAGARDE, Yann. La sorcière, icône féministe par Mona Chollet, 2 avril 2019, 3 min 32, dans France culture, à https://www.franceculture.fr/litterature/la-sorciere-icone-feministe-par-mona-chollet (Page consultée le 04 octobre 2021).
Monica MIRKOS, « 8 mars : la sorcière, icône féministe depuis la nuit des temps », 03 MARS 2021, dans Marie Claire, https://marieclaire.be/fr/sorciere-icone-feministe/ (Page consultée le 02 octobre 2021).
Sans auteur. « SORCIÈRES, NOUVELLES ICÔNES FÉMINISTES », s.d., dans TV5monde info, https://information.tv5monde.com/terriennes/sorcieres-nouvelles-icones-feministes (Page
consultée le 04 octobre 2021).