Comment la représentation de la sorcière au grand écran a-t-elle forgé notre perception de celle-ci?

Mais quelle place la sorcière a-t-elle occupé dans mon enfance? À quel moment est-elle devenu pour moi un modèle de la femme? Est-ce que la représentation de la sorcière dans les films de mon enfance a forgé ce que je pense de la sorcière maintenant? D'ou me vient mes connaissances de la sorcière?

Mes recherches

https://disney.fandom.com/fr/wiki/Sorci%C3%A8re_(Blanche-Neige_et_les_Sept_Nains

https://www.elle.fr/Loisirs/Cinema/News/De-malefique-a-badass-l-evolution-de-la-sorciere-dans-les-films-et-les-series

https://www.konbini.com/fr/cinema/sorciere-evolution-cinema-fascination

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02302241/document

https://www.erudit.org/en/journals/lurelu/2000-v22-n3-lurelu1102618/12234ac.pdf

https://www.tempslibre.ch/actualites/creatures-fantastiques-comment-l-image-de-la-sorciere-a-evolue-au-cinema-515

https://ruor.uottawa.ca/bitstream/10393/39386/4/Sullivan_Maryse_2019_the%CC%80se.pdf

Extraits intéréssants

(phrase venant de site internet)

« L’œuvre de Walt Disney, « Blanche-Neige et les sept nains » (1937), est sans doute l’une des premières représentations négatives de la sorcière au cinéma. »

« L’hypothèse de départ est que les enfants d’aujourd’hui connaissent mieux les
sorcières de la littérature de jeunesse contemporaine, qui détournent les anciens codes
d’une sorcière cruelle et terrorisante. En effet, il est supposé que les enfants nés au XXI
ème siècle ont été baignés dès leur plus jeune âge dans des histoires de sorcières
contemporaines, et continuent à lire des histoires mettant en scène ces sorcières d’une nouvelle génération, au travers des livres de la fin du XX ème siècle et des livres bien plus actuels, dont la quantité ne cesse de s’accroître. Bien entendu, il existe d’autres hypothèses plausibles : les enfants sont encore très imprégnés de l’archétype terrifiant de la sorcière, ou bien, ils ont conscience qu’il existe plusieurs types de sorcières, celles qui font peur et les autres. »

« Elle est dépeinte comme étant méchante, bonne ou gauche mais l’humour a pris une place
considérable dans sa représentation; on privilégie aujourd’hui l’imaginaire, mais aussi la folie. »

« Même si toutes ces représentations sont reliées par un dénominateur commun – la notion de « sorcière » elle-même, comme fait discursif –, elles relèvent de genres et de logiques fortement dissemblables et semblent donc difficilement comparables. De l’une à l’autre, la sorcellerie circule, mais ce n’est jamais exactement la même. Dans cette impossibilité de saisir et de fixer définitivement les traits de la « sorcière » pour en faire un objet culturel et historique a priori, il faut voir non pas un obstacle épistémologique mais bien le point de départ et le principe moteur de l’analyse. »

« Le flou relatif entourant les notions de sorcière et de sorcier vient en partie de la diversité des traditions culturelles dont elles sont tributaires. Car la sorcellerie, comme thème mais aussi comme pratique sociale, est plus ancienne que l’Occident chrétien qui l’a fortement diabolisée. Elle existait bien avant l’installation des bûchers à la fin du Moyen Âge et pendant la Renaissance. »

Lien avec le cours

cours 2:

Les significations évolue selon notre culture, les représentations changent au fils du temps et diffère d’une personne a l’autre. Nous pourrions tous donner une image à la sorcière et décrire comment elle est pour nous. Nous pourrions tous avoir raison malgré nos descriptions différente.

-un personnage de fiction, avec des pouvoirs magiques

-personne historiquement associé au diable

-perçu comme une sage femme

-vieille femme laide, remuant son chaudron, qui vole sur un balai

Mais la question est plus, pouvons nous nous fier aux faits historiques? sont-ils objectifs? ont-ils été biaisés par l’auteur? Le patriarcat peut avoir jouer un rôle dans la formation de l’image de la sorcière. La peur ainsi que les sentiments peuvent biaiser les faits.

vs

L’imaginaire amène une pure fiction, comme volée sur des balais. Il y a un passage entre l’imaginaire et la réalité.

À partir des années 1970 ou la réappropriation de la figure de la sorcière coïncidera avec les mouvements féministes.

« Le problème de la représentation consiste à essayer de comprendre les différentes relations que nous établissons entre ce que nous croyons être la réalité et de la façon dont nous nous représentons cette réalité. Représenter consiste a rendre perceptible et communicable ce que nous percevons mais aussi ce qui échappe à l’observation directe soit en lien avec ce qui nous affecte et constitue les données de l’imagination ou encore suivant ce que nous réussissons à généraliser et rationaliser. »

« Ce que nous jugeons banal quant à la figure de la sorcière, apparaissant dès la plus tendre enfance dans nombre de récits, renvoie peut-être à un ensemble de conséquences ayant une importance plus grande que ce que nous croyons. »

cours 3:

La figure de la sorcière provient de mes expériences vécues, de mes connaissances, ma culture et mon entourage. Elle fut créer au fils des années par ce qui m’entoure, par la culture qui m’est transmise.

Les conditions d’émergences de la sorcière s’est défini dans une réalité: matérielle, culturelle, social, politique, économique, moral ou même juridique.

Selon le texte de Colette Arnould, « Personnage maléfique inventé de toutes pièces… » «C’est que la sorcellerie présente un énorme avantage: puisque tout y devient possible. » «C’est de la «magicienne» que les textes grecs et latins, dans un vocabulaire qui nous apparait insuffisantes lors que l’on obtient projeter nos propre valeur»

Circé et Médée, deux sorcières historique, doublement soeurs, elles n’ont pas moins deux images opposées de la femme. À l’une appartient le charme, la douceur, la séduction. L’autre aura l’intensité dramatique ou elle y puise une passion. « Cette mise en opposition est extrêmement signifiante car deux représentation mythologiques opposées de la femme seront rassemblées sous la figure de la sorcière. C’est l’essence même du paradoxe que de faire tenir ensemble des sortes de contradictions. » Est-ce de là que vienne les deux sortes de sorcières de notre enfance? (gentille sorcière guérisseuse vs méchante sorcière laide) Les caractéristiques des deux personnages, se sont lié a une image paradoxale, c’est une contradiction interne. On enferme la femme dans cette contradiction.

cours 4:

Le fils conducteur a travers les cours, est la banalisation de la représentation de la sorcière. L’état de banalisation dans lequel on se trouve aujourd’hui est une sorte de violence.

Les femmes ce voit devenir des puissances dans ses espace, son milieu. il y a eu une véritable peur de leur puissance au moyen âge.

cours 5:

Quelle place la figure de la sorcière a-t-elle occupée pendant votre enfance et à l’adolescence?

ex: http://www.slate.fr/story/88635/malefique-disney-danser-bien-mal

Pendant la petite enfance, il est courant de recevoir, une histoire venant de nos parents, ou grands parents, ou encore, à la télévision. Dans ces histoires, il y a toujours au moins une personne méchante, qui sert à éduquer les enfants sur ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Souvent la méchanceté est représenté par une sorcière. Nous pouvons bien le voir dans le film « La petite Sirène » de Walt Disney où (Ursula) est représenté comme une méchante sorcière qui a abusé de la confiance et de la gentillesse de la petite sirène. Ou encore « Kirikou et la sorcière », qui a été le premier conte pour enfant que j’ai entendu de ma vie. Cela représente les anciennes habitudes des gens à accuser au premier abord les femmes de sorcellerie, et donne une méfiance à la jeunesse sur les femmes. L’utilité de ces contes jeunesses cherchent à nous inculquer la rudesse de la vie et nous met en garde sur les dangers. Nous voyons aussi que les sorcières, ne sont pas toutes punis de par leurs natures, mais plutôt par leurs actes, comme dans « Kiki la petite sorcière » des séries de film (Miyazaki). Là, la sorcière est présenté comme sorcière bienveillante et pleine de gentillesse, elle est aimé de tous et vie une petite aventure de rêve. On à pu voir ici que chaque sorcières n’est pas la définition du mal. Dans le film « Maléfique » de (Walt Disney), à première vu une sorcière maléfique vie dans la forêt et ensorcelle un nouveau né innocent qui n’a rien demandé. Cependant, en rentrant plus loin dans l’histoire on comprend que la père de l’enfant avait au préalable arraché une partie de la sorcière qui elle était à l’époque gentille et ne cherchait nul méchanceté, mais a fait confiance à une personne qui par la suite a mal agit. Tout ça pour dire que la société de nos jour à travers cette dernière sortie du sujet, veut faire comprendre que chacun de nos actes bon ou mauvais peuvent influencer la personnalité future d’une personne, chaque actes peuvent en entraîner un autre et ainsi de suite, on appelle cela l’effet boule de neige. On ne peut pas dire d’une personne qu’elle est méchante ou mauvaise par sa nature, mais par ces actes. Les actes définissent une personne. Voilà ce que la société de nos jour cherche à apprendre aux enfants. -Alexandre Bonin

 La sorcière est donc souvent un personnage avec un bon fond, qui doit lutter contre les perceptions que l’on a d’elle, perceptions qu’on s’est créées de toutes pièces par notre imagination, exactement comme la perception des femmes/sorcières du Moyen Âge. -Adèle Saulnier

Je comprend maintenant que ces deux sorcières que je croyais différentes viennent en fait du même imaginaire, de la même évolution de pensée sociétale, des mêmes bases, de la même imagination qui a transformé quelque chose de fictif en une réalité répréhensible qui pouvait causer notre mort. -Adèle Saulnier

Dans la plupart des contes, c’est les femmes, les sorcières, qui détiennent les pouvoirs magiques pouvant détruire les personnages principaux. Or, des années plus tard, je peux observer que ces contes, provenant des vieilles traditions orales, accordant une faible importance à la figure masculine et paternel, pourtant écrits par des hommes, relèvent sans doute d’une incompréhension face à la femme, incompréhension qui se traduit en peur d’elle. -Rosalie Pinho

Personnellement, j’ai grandie avec une image de la sorcière qui fut entièrement construite par le visionnement de films, la lecture de contes pour enfants et l’écoute d’histoires et de légendes fantastiques. La sorcière s’est donc présentée à moi sous diverses formes, mais jamais la vraie histoire des femmes accusées et exécutées lors de la chasse aux sorcières ne m’a été racontée. J’ai donc connu l’image de la belle et jeune sorcière bienveillante ainsi que celle de la vieille et laide au nez crochu qui cherche la vengeance en exécutant le mal. La sorcière était soit l’héroïne ou la vilaine dans mes contes d’enfants, mais jamais la femme accusée sans preuves valables qui sera éventuellement brûlée vive pour des crimes qu’elle n’a pas commis. La voilà la banalisation de la figure de la sorcière dans notre société d’aujourd’hui. -Chloé Raymond

Quelle fonction joue le cinéma quant à la transformation de l’image de la sorcière?

Je remarque une énorme évolution dans le portrait cinématographique des sorcières. Dans les débuts du cinéma, ces femmes étaient jugées comme maléfiques, vilaines et ne respectant pas les mœurs. Elles représentaient réellement ce qui était mal. Toutefois, avec la montée du féminisme des années 60-70, est arrivée la nouvelle représentation de la sorcière avec ma sorcière bien aimée. Cette dame était la bonne femme au foyer, qui montrait que la sorcière pouvait être une femme respectable et un bon modèle. Ce personnage a continué d’évolué, pour arriver à la réputation qui m’a énormément influencé: la femme fatale. La sorcière est devenue, malgré elle, grâce au cinéma et la télévision, un modèle de force, féminisme et de courage à suivre. –Ismaël Boumrah

Je considère que le cinéma apporte deux sorte de stéréotype autant physique que mentale de la sorcière. Elle est soit montré en tant que vieille femme laide et méchante/égoïste ou une jeune femme, considéré « belle » par les normes de la société, qui ne veut que le bien autour d’elle. Cette transformation de la sorcière joue un rôle clé afin de montrer aux spectateurs si cette sorcière est « gentille » ou « méchante » dès le début de l’histoire. Cette imposition de choix dans notre esprit amène donc dès à notre plus jeune âge un préjugé sur les sorcières. –Ji’an Doyon-Degroote

La représentation de la figure de la sorcière a grandement évolué depuis ses débuts au cinéma. Au départ, on voit apparaître la sorcière classique: laide, bossue, méchante, avec un nez crochu; c’est la mauvaise mère, la mère-ogre qui dévore des enfants et dépose de mauvais sors sur les nouveau-nés. Mais son image change rapidement et la sorcière s’embellie, devient moqueuse, farceuse et séductrice, cherchant à manipuler les hommes avec ses potions d’amour. Elle mélange innocence et perversité dans un corps de top modèle. Puis, c’est au tour de la femme au foyer de prendre l’image de la sorcière. Elle ressemble à une élégante vielle dame, soumise au foyer et à son mari, mais pleine de pouvoir. Avec cela vient la sorcière plus comique, « pour une fois, la sorcière n’était pas une vilaine créature solitaire mais un membre à part entière d’une famille ». D’une figure horrible de la vieille sorcière méchante, on voit apparaître des représentations plus belles, aimables, amusantes et dotés d’une certaine intelligence de la sorcière au cinéma. De jeunes filles interprètent même des rôles de sorcières, qui découvrent leurs pouvoirs en même temps qu’elles deviennent femmes. Le public apprend à aimer les sorcières et développe même une connexion émotionnelle avec elles. À l’opposé, la figure cruelle et glaciale de la sorcière demeure tout de même exploitée. On voit une certaine tyrannie, un fascisme et un désir de vengeance chez elle, victime de la barbarie des hommes, isolée du monde et montrée du doigt.
On se demande donc comment les femmes du Moyen-Âge ont pu mériter l’attribution de cette figure de la sorcière. On se méfiait autrefois non seulement de la cruauté, de la laideur et des actions suspicieuses considérées comme magie noire, mais aussi de la beauté mystérieuse, de la sexualité libre et des caractères rebels et hystériques des femmes. Comment alors sommes nous passé de l’image de la laide sorcière, à la manipulatrice croqueuse d’hommes, à la femme victime de misogynie et accusée à tort, à finalement une icône féministe, forte et puissante? –Chloé Raymond

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