https://www.ledevoir.com/societe/600493/l-affaire-joyce-echaquan-loin-d-etre-un-cas-isole
Marie (nom fictif), une Atikamekw de 5 ans qui vit à Wemotaci, est « traumatisée » depuis son hospitalisation à La Tuque il y a sept mois, raconte sa famille.
« Elle se met en mode panique chaque fois qu’elle entend les mots hôpital et médecin »
« Ils disaient que ça ne se pouvait pas que j’aie mal comme ça. Il y en a même un qui a dit que je venais juste chercher du Dilaudid [un dérivé de morphine utilisé contre la douleur], comme si j’étais accro. […] Tout ce que je voulais, c’est qu’ils me guérissent ! » raconte-t-il.
« J’avais une hernie discale, une entorse lombaire et le nerf sciatique coincé, tout ça ensemble »,
« J’entends souvent : […] à quoi ça sert [de consulter] ? Ils vont nous donner des Tylenol et nous retourner à la maison jusqu’à ce que ça empire »
une médecin de Sainte-Justine l’aurait invectivée en 2015 parce qu’elle aurait omis de garder son bébé à jeun avant une opération. « Elle était là à parler de taxes, à dire que c’est eux autres qui nous font vivre »
« J’étais offusquée et j’avais peur, raconte la jeune femme. Quand je savais que c’était elle qui s’en venait le matin, je me préparais mentalement à souffrir pendant quelques heures. »