« À cause de mon évidente blessure au visage, j’avais tendance à être désigné comme indien lorsque enfant je jouais aux cow-boys et aux Indiens. Mais j’en suis progressivement venu à m’identifier aux Indiens qui kidnappaient l’héroïne dans les fictions romantiques de la Frontière, plutôt qu’aux hommes courageux qui allaient la délivrer ».
Jim Harrison, Seule la terre est éternelle, article publié dans la revue America
Lorsqu’on demande à quelqu’un d’identifier un autochtone, la majorité du temps la réponse sera basé sur un stéréotype ou bien ce que l’individu avait vu à l’école. Ne n’est pas un secret que la population n’est pas vraiment instruite sur la culture autochtone des premières nations. Certains doivent même toujours penser que ce ne sont que des sauvages habillés de plumes et de peau d’animaux autour d’un feu. Peut-on les blâmer pour leur ignorance cependant? Il est vrai que la majorité de ce qu’on voit sur les autochtones dans les médias soient basé sur ces stéréotypes et ce depuis des décennies maintenant. Par exemple, dans ces vieux films western dans lequel l’indien est le méchant et l’homme blanc, héro du jour et cowboy, sauve tout le monde. L’être humain se base sur son environnement afin de porter jugement sur quelque chose, il se fie aux choses qu’il voit et entend. La perception des choses à son effet sur le jugement de quelqu’un. Si une personne ne sait rien sur les autochtones appart de ce qu’il a vu dans le cinéma, il ce peut très bien que son jugement soit embrouillé.
« Lorsque vous cherchez des films donnant une description exacte des cultures indiennes, vous ne trouvez que le récent Phoenix, Arizona et, dans une moindre mesure, Little Big Man. Le cinéma et la télévision sont à la réalité ce que les fastfoods sont à nos récoltes abondantes ».
Jim Harrison, Seule la terre est éternelle, article publié dans la revue America

Bien que je peux comprendre la déclaration de Jim Harrison, je ne suis pas d’accord. Je pense que le cinema possède un grand pouvoir, et peut être bien utile si utilisé correctement. Je donne par exemple le film du super héro Black Panther de Marvel.

Bien étant de la fiction, ce film fut le tout premier à montrer un super héro noir sur les grands écrans. Ceci fut un énorme événement à travers le monde. Pensez-ci, ces jeunes enfants noirs peuvent enfin voir un héro les représentant. De plus, le film partage beaucoup sur la culture africaine et parle aussi de problèmes sociaux que les africains-américains doivent vivre avec. Mais ce n’est pas tout, Marvel compte introduire très bientôt le tout premier super-héro asiatique: Shang-chi. Un héro chinois.

Vous voyez où je m’en vais? Je pense sincèrement que les communautés autochtones pourraient bénificier du traitement Marvel. Comme j’ai spécifié plus tôt, oui ces films sont purement de la fiction. En revanche, voyez-vous comment ils apportent de l’attention positive sur les minorités? Non seulement ils partagent et font découvrir leurs cultures, ils apportent de la représentation. À Hollywood, c’est beaucoup! Ces héros peuvent apporter de grands changements dans la perception des individus dans notre société mais surtout, introduit les jeunes enfants à plus de diversité. Nous sommes loins de ses programmes avec les indiens méchants à la télé. Après quelques recherches, j’ai découvert ce héro dont j’ignorais l’existence jusqu’à maintenant: Thunderbird.

Imaginez ceci, un film avec des acteurs et directeur autochtones, qui représente leur culture et met en enjeux les problèmes sociaux qu’ils vivent. Je pense que ce serait génial. En revanche, la représentation dans les média ne s’arrête pas juste au cinéma, effectivement les jeux-vidéos deviennent de plus en plus gros, dans leur contenus tout comme leur développement. J’aimerais utiliser comme exemple le jeu Assassin’s Creed III, fait par Ubisoft et sorti en 2013. Le protagoniste de l’histoire est un amérindien surnomé Ratonhnhaké:ton ou Connor Kenway.

Le jeu présente un héro autochtone, courageux, fort et rusé. Quelque chose dont nous n’avions pas vu souvent à travers les diverses formes de médias. Mais, pas invincible. Le jeu montre le point de vu d’un autochtones parmi des blancs, le racisme qu’il vit, sa culture qu’il tente de défendre. Personellement, j’ai trouvé son histoire très intéressante.
Je ne dis pas qu’en faisant des films et des jeux vidéos, tous les problèmes que vivent les premières nations seront du passé, au contraire, mais je pense vraiment qu’en offrant plus de représentation ces gens pourront avoir l’attention qu’ils méritent au lieu d’être ignoré par tous. Le racisme systémique envers les autochtones est aussi mal que pour n’importe quel autre ethnie. En leur donnant une voix, un moment pour briller, en supportant les artistes et auteurs autochtones comme Laure Morali, je pense vraiment que la perception des masses pourra changer pour le meilleur. Qui sait, peut être avec cette attention nous pourrons nous rapprocher d’une réconciliation et ainsi, une politique de reconnaissance. Peut être là, ils seront traités non comme des sauvages, mais comme des êtres humains.
« Si nous ne parvenons pas à comprendre que la réalité de la vie est un agrégat des perceptions et de la nature de toutes les espèces, nous sommes condamnés, ainsi que la terre que déjà nous assassinons ».
Jim Harrison, Seule la terre est éternelle, article publié dans la revue America