Le problème de la reconnaissance et de la réconciliation avec les premières nations était au centre de nos réflexions dans la dernière partie de notre cours d’éthique et politique.

Les premières Nations.

Les Premières Nations (anglais : First Nations) sont les peuples autochtones canadiens qui ne sont ni des Inuits ni des Métis. Les termes Indiens ou Amérindiens sont également utilisés, bien qu’ils aient une connotation négative2,3.

Sur plus d’un million de personnes qui se définissent comme autochtones au Canada, 64 % font partie des Premières Nations. Ils se répartissent en 50 nations ou groupes linguistiques et 617 communautés. La majorité (54 %) des membres des Premières Nations vivent en milieu urbain et non plus en réserve4.

Les peuples autochtones du Canada

AbénaquisInnus(Montagnais-Naskapis)Oneida
AhousahtSalish du continentOnondagas
AlgonquinsInuinnait(Inuits du cuivre)Pacheenahts
AssiniboinesInuvialuits(Inuits du fleuve Mackenzie)Pétuns
AttikameksKainai(Gens-du-Sang)Piikani(Peigans)
Inuits de l’île BaffinK’asho Got’ine(Lièvres)Inuits Sadlermiuts
BeothukKaska DenaSahtu Got’ine(Bearlake)
Confédération des Pieds-NoirsKivallirmiut(Inuits du Caribou)Secwepemc (Shuswap)
CayugasKtunaxas(Kootenays)Sékanis
Salish de la côte centraleKwakwaka’wakw(Kwakiutl)Sénécas
Salish de la côteKyuquot et CheclesehtShuta Got’ine(Montagnards)
CrisLabradormiuts(Inuits du Labrador)Siksikas(Pieds-Noirs)
DakotasLíl̓wat (Lillooet)Slaves
Dakelh(Carriers)Łingíts(Tlingits)Stoneys-Nakodas
Dane-zaa(Castors)MétisSyilx (Okanagan)
DénésMi’kmaqTagish
Dénésulines(Chipewyan)MohawksTahltans
DitidahtMowachaht et MuchalahtTla-o-qui-aht(Clayoquot)
EhattesahtNahaniTlichos(Plats-Côtés-de-Chien)
Gitxsans(Gitksans)Netsilingmuit(Inuits de Netsilik)Toquaht
Gwich’inConfédération des NeutresTr’ondëk Hwëch’in(Hans)
HaïdasNicola-SimilkameenTseshaht(Sheshaht)
HaislaNisga’aTsilhqot’in(Chilcotins)
Haudenosaunee(Iroquois ou Six Nations)Nlaka’pamux (Thompson)Tsimshians
Heiltsuks(Bella Bellas)Salish de la côte Nord du détroit de GeorgiaTsuut’ina(Sarsis)
HesquiahtsNuchatlahtTutchonis
Hupacasath(Opetchesaht)Nunavimmiut(Inuits d’Ungava)Uchucklesaht
Huu-ay-ahtNuu-chah-nulthUcluelets (Première Nation)
Hurons-WendatNuxalks(Bella Coolas)Welastekwewiyik(Malécites)
Iglulingmiut(Inuits Iglulik)OdawasWetal(Tsetsaut)
InuitsOjibwésCouteaux-jaunes(bande)
source: https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/peuples-autochtones.

La reconnaissance:

Lorsqu’il s’agit de reconnaissance, nous avons recours, comme pour un stéréotype, à un quelconque schéma préétabli. Un détail ou un assemblage de détails sert de déclencheur à la simple identification. Pour la reconnaissance, il suffit d’appliquer cette esquisse sommaire comme un stencil à l’objet concerné. Parfois, en présence d’un individu, nous sommes frappés par des traits, qui se limitent peut-être à des caractéristiques physiques, desquels nous n’étions pas conscients au préalable. Nous prenons conscience que nous ne connaissions pas la personne auparavant; nous ne l’avions pas vue au sens fort du terme. Nous commençons alors à étudier et à enregistrer. La perception remplace la simple reconnaissance.

L’acte de simple reconnaissance se résume à apposer une étiquette convenable; par «convenable», nous entendons qu’elle a une fonction autre que celle de reconnaissance, comme un vendeur identifie ses marchandises à partir d’un échantillon.

Coulthard montre bien qu’un sujet humain se forme par ses relations de reconnaissance. Nous ne sommes rien d’autre que nos rapports sociaux avec les autres. Or sans réciprocité dans les rapports de reconnaissance c’est la liberté elle-même qui est perdu selon cet auteur.

Découle de cette idée toute simple qu’en entrant en relation avec les autres, inévitablement, je serai transformé.

La lecture comparée:

. Après être arrivé chez nous, il nous a pris pour nous enseigner sa façon de vivre à lui, il nous a donné toutes les choses de sa culture et il nous a fourni tous les services des Blancs.

Le Blanc n’a jamais parlé de cela aux Indiens. J’exploiterai votre territoire et je le détruirai.

D’autres lois et règlements participent à restreindre la liberté d’agir des Autochtones, notamment avec l’encadrement législatif d’activités traditionnelles telles que la chasse, la pêche et le piégeage.

Malgré leurs constantes protestations et la réaffirmation du fait qu’ils n’avaient jamais cédé leurs droits, du jour au lendemain, les Autochtones se retrouvent comme « des étrangers sur leurs propres rivières ».

Ce reportage résume bien le problème de reconnaissance pour les peuples autochtones

source:

Réflexion sur le problème de la reconnaissance et nos liens avec les cultures autochtones (Assimilation et effacement)

Nous, Dénés des Territoires du Nord-Ouest, insistons sur notre droit fondamental d’être considérés, par nous-mêmes et par le reste du monde, comme une nation.

Nous luttons pour la reconnaissance de la Nation dénée par le gouvernement canadien et la population canadienne, ainsi que par les gouvernements et les populations du monde.

« Comme Hegel l’a fait bien avant lui, Taylor avance que les humains ne développent pas leur identité «isolément» ; ils sont plutôt «façonnés» par le «dialogue avec leurs pairs, qu’ils soient d’accord avec la reconnaissance qu’ils obtiennent des autres ou non».Mais parce que nos identités se forment grâce à ces rapports, elles peuvent également être déformées quand ces processus n’aboutissent pas. C’est précisément ce que Taylor veut dire lorsqu’il affirme que les identités sont formées non seulement par la reconnaissance, mais aussi par la «non-reconnaissance ou la reconnaissance erronée des autres. Les individus et les groupes peuvent subir de réels dommages, une véritable dénaturation, lorsque les gens ou la société autour d’eux leur renvoient une image réductrice, péjorative ou méprisante d’eux-mêmes. La non-reconnaissance et la reconnaissance erronée peuvent être la source de préjudice, une forme d’oppression, emprisonnant des individus dans un mode d’existence déformé, dégradé et faux».

Le régime canadien, discriminatoire et ségrégationniste, a blessé les Premiers Peuples et continue de le faire, au point où l’espoir que certains d’entre nous, de génération en génération, avaient d’arriver un jour à le réformer s’est évanoui.

Le Canada, le Québec, ou le «Nouveau Monde», s’est constitué aux dépens de nos peuples, par leur efacement
et leur marginalisation.

Les apports de Paul Ricoeur

La reconnaissance présente pour Ricœur deux dimensions l’une active, qui est le fait de reconnaître l’autre, et l’autre passive, qui correspond à la demande pour être reconnu (Ricœur, 2004 ; Roche, 2014). Être reconnu pour Ricœur (2004) c’est : « le recours à autrui pour [mener] à la certitude personnelle « qu’a un agent humain concernant ses capacités » et un statut social ». Dans son « parcours de la reconnaissance », Ricœur aborde les différentes définitions de la reconnaissance et sa nature polysémique.

Le reconnaissance trouve application dans des pendants politiques et sociaux de la philosophie. Elle fait désormais partie du champ lexical des luttes sociales.Plus encore, elle peut servir d’outil analytique des subjectivités et leur contrôle, ou dans les cas le plus extrêmes, la négation de ces subjectivités.

Ces luttes pour la reconnaissance, comme dans le cas d’une minorité sociale ou ethnique qui demande à être reconnue par un État, sont également celles pour la visibilité sociale. Bref, les études sur les luttes pour la reconnaissance cherchent à voir comment les normes sociales et le pouvoir influencent notre propre perception de nous-mêmes et des autres.

Dans notre conclusion nous avons comparé les premières nations du Canada et les pygmées du Congo. Ce reportage illustre la situation des peuples autochtones (pygmées) de la RDCongo.

source: https://fr.mongabay.com/2018/05/%E2%80%89cest-notre-foyer%E2%80%89-court-metrage-sur-le-combat-pour-la-reconnaissance-des-pygmees-en-tant-que-protecteurs-de-la-foret/

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