L’individu est fondamentalement social et il se définit par des interactions concrètes impliquant différents découpages abstraits que nous avons tendance à lui imposer.

« Il semble que nous ne puissions déterminer ce qu’est un individu sans faire référence aux différences produites, aussi bien qu’aux connexions antérieures et contemporaines. S’il en est ainsi, un individu, quel qu’il soit ou qu’il ne soit pas par ailleurs, n’est pas uniquement cette chose spatialement isolée que nous sommes enclins à imaginer. » John Dewey

Coulthard montre qu’un sujet humain se forme par ses relations de reconnaissance. Nous ne sommes rien d’autre que nos rapports sociaux avec les autres. Or sans réciprocité dans les rapports de reconnaissance c’est la liberté elle-même qui est perdu selon cet auteur. Découle de cette idée toute simple qu’en entrant en relation avec les autres, inévitablement, je serai transformé.

Pour moi, la reconnaissance c’est l’acceptation et le respect envers l’histoire, le passé, l’identité, l’héritage, les origines, la culture, etc, des individus. C’est concevoir que, malgré nos différences, nous sommes tous frères et nous faisons tous partie de la même espèce. C’est aussi accepter le fait que tous les individus sont égaux et méritent les mêmes droits, peu importe leurs origines, leurs identité, leurs opinions, leurs valeurs, leurs perceptions…

Ma relation avec la question autochtone: Au secondaire, le sujet des autochtones est très peu exploité et expliqué aux étudiants. Personnellement, je me souviens d’avoir lu et entendu des informations de surface sur le mode de vie des Premières Nations et sur la colonisation. Les autochtones étaient peu décrits, mais également présentés de manière assez stéréotypés. Les livres d’histoire leur accordaient une importance minime dans l’histoire du territoire canadien. La colonisation était présentée comme une partie de l’histoire normale, qui était sensée se produire et dont il faut être fier. Cependant, cet enseignement ne reconnait pas le fait que les Blancs étaient des intrus sur un territoire qui appartenait aux autochtones dès le début. La colonisation n’est donc pas naturelle, selon moi. Les Blancs ont pris possession d’un territoire qui n’était pas le leur, ils se sont mis en position de pouvoir face aux Premières Nations, ils ont chercher à les « éduquer » et à les évangéliser et ils ont finalement éliminer une grande partie d’entre eux. Les textes d’histoire au secondaire parle très brièvement du massacre des autochtones par les colonisateurs et décrivent plutôt ces événements comme les affrontements qui ont aboutis avec la victoire des Blancs. On parle très peu de la vraie histoire, elle est dissimulée sous des artifices. De plus, la culture riche des peuples autochtones est un sujet qui est vite expliqué alors qu’il mérite beaucoup plus d’attention.

C’est plutôt au cégep et en lisant l’actualité que j’en ai appris davantage sur la question autochtone. Effectivement, dans le cadre de mon cours d’anglais, j’ai lu le roman « Indian Horse » de Richard Wagamese, qui décrit magnifiquement l’essence de la culture et du mode de vie autochtone. Ce livre expose aussi la dure réalité des communautés autochtones ainsi que l’horrible traitement que leur ont accordé les Blancs, non seulement au cours de l’histoire, mais encore aujourd’hui, avec le racisme systémique, la discrimination, la ségrégation, la non-reconnaissance des droits… De plus, au cours de cette session, j’ai lu, dans mon cours de français, le roman « Taqawan » d’Éric Plamondon, qui retrace également un peu du parcours des autochtones et qui nous place au sein d’un conflit armé entre ces communautés et les gouvernement, qui cherchent à les dominer. J’ai aussi beaucoup lu l’actualité et je me suis informé sur les réalités des autochtones par moi-même. Bref, je crois avoir maintenant une compréhension beaucoup plus ample de la question autochtone que lorsque j’étais au secondaire. Je sympathise aussi avec les peuples autochtones qui doivent encore aujourd’hui faire face à tant de difficultés. Je suis outrée par la non-reconnaissance et les traitements que les gouvernements leur imposent.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *