SECTION 1 : QUESTIONS INTÉRESSANTES
Qu’en est-il de notre propre situation dans l’espace publique que nous occupons?
N’y aurait-il pas un lien à faire entre la figure de la sorcière et la condition des femmes dans notre société?
Quelles sont donc les traces que l’inquisition de la sorcière ont laissées dans notre société moderne?
Quels liens sont à faire entre la question du mariage, la lutte des genres, la laïcisation de l¨’État, la place de la religion dans notre société, les sorcières et l’émancipation des femmes?
SECTION 2 : LIEN INTÉRESSANTS
- https://www.lapresse.ca/vivre/societe/201812/14/01-5208081-feminisme-les-sorcieres-des-temps-modernes.php
- Une sorcière comme les autres : https://www.youtube.com/watch?v=f6wq8UVy94s
- http://hellequin.over-blog.com/2014/07/le-diable-au-corps-evolution-de-l-image-de-la-sorciere-du-moyen-age-au-xxi-siecle.html
- https://www.lepoint.fr/monde/pas-de-femme-a-la-maison-blanche-l-amerique-s-interroge-encore-sur-le-sexisme-06-03-2020-2366078_24.php#
SECTION 3 : CITATIONS RECUEILLIES
« De simples pratiques magiques, réelles ou supposées telles, on passe à l’idée que le sorcier ou la sorcière ne travaille pas seul mais participe à une véritable secte qui a ses lois, ses rites, tend à un but particulier, tout cela ne pouvant se faire que sous la tutelle du diable »
- Armelle Le Bras-Chopard
« De là est née la hantise de la femme associée à Satan. En créant « la sorcière », on conférait une réalité à des phantasmes qui, loin de se dissoudre, se sont au contraire grossis des prétendus raisonnements du discours démonologique, contribuant ainsi à leur donner une structure justifiant tous les fanatismes. Au prix de la plus invraisemblable scolastique, on a revu, corrigé, interprété, trouvé enfin un sens à ce qui était obscur, et ce sens était celui que l’on voulait. La Bible, les Pères de l’Église, les textes canoniques, tout concordait. En associant hérésie et sorcellerie, on disposait d’un moyen infaillible pour condamner. En y associant la femme, un nouveau crime se constituait et l’hérésie des sorcières devenait une réalité. Désormais il faudrait y croire sous peine d’être considéré à son tour comme hérétique. Ce qu’on avait pendant si longtemps considéré comme de folles croyances justifierait la répression. De cela l’Inquisition porte l’entière responsabilité. »
- Armelle Le Bras-Chopard
« « S’il vous plaît
Regardez-moi je suis vraie
Je vous prie, ne m’inventez pas
Vous l’avez tant fait déjà
Vous m’avez aimée servante
M’avez voulue ignoranteForte vous me combattiez
Faible vous me méprisiez
Vous m’avez aimée putain
Et couverte de satin
Vous m’avez faite statue
Et toujours je me suis tue
Quand j’étais vieille et trop laide
Vous me jetiez au rebut
Vous me refusiez votre aide
Quand je ne vous servais plus
Quand j’étais belle et soumise
Vous m’adoriez à genoux
Me voilà comme une église
Toute la honte dessous»

- Anne Sylvestre
« En s’emparant de l’histoire des femmes accusées de sorcellerie, les féministes occidentales ont à la fois perpétué leur subversion […] et revendiqué, par défi, la puissance terrifiante [qu’on] leur prêt[ait]»
« Empêchées d’avoir un pouvoir réel, elles perdent cette puissance qu’en des temps d’incertitude sur leur identité les hommes leur avaient imaginée : les sorcières peuvent disparaître »
- Armelle Le Bras-Chopard
SECTION 4 : RÉFLEXIONS
Méfiance envers la femme:
- Envers la différence
- L’anormalité
- Les comportements moindrement différents
- Le savoir
- Armelle le Bras-Chopard :
Le texte d’Armelle Le Bras-Choppard met en évidence la puissance de l’imaginaire et l’impact que peut avoir les idées, les perceptions sur la réalité elle-même. C’est lorsqu’un concept est considéré comme réel par tous qu’il le devient, si bien qu’il ne devient plus nécessaire d’être réellement témoins d’un phénomène pour le croire, ce dernier étant établi comme une réalité irréfutable. Selon moi, le concept de sorcière fut créé dans le but de justifier un désir de répression par rapport aux femmes qui sortaient le moindrement de la norme, ce qui, depuis toujours, est source de crainte et d’inconfort dans une société patriarcale. Cette fabulation de la sorcière qui donnait une excuse pour punir et rabaisser le sexe féminin a également su se développer grâce au contexte historique marqué par la peur du démon et la spiritualité. Ainsi, je pense que la répression de la femme combinée à une perception surnaturelle de la vie a causé la création de la sorcière.
D’une certaine façon, je trouve beau et impressionnant que l’homme soit en mesure de créer ce qu’il a préalablement imaginé. Ce concept est selon moi à la base de tout. En effet, tout ce que l’homme a créé découle d’une idée qui fut introduite à la réalité.
- Deux conceptions de la sorcière :
Je trouve extrêmement pertinent de considérer ces deux « sortes » de sorcière lorsque l’on parle de la place de la femme dans nos société et l’évolution de cette dernière. Elles représentent en quelque sorte deux catégories de femmes qui s’opposent et qui place la femme dans une mauvaise position; si une femme est séduisante, qu’elle cherche le désir des autres et qu’elle est ouverte à l’autre, elle peut être considérée comme une sorcière (se rapportant à Circée) et si, à l’inverse, elle est « méchante », si elle rejette davantage l’autre, elle est également une sorcière (se rapportant à Médée). Si ces deux conceptions de la sorcière s’opposent et constituent un certain paradoxe, c’est dans le but de s’assurer que la femme puisse être considérée à tort, qu’elle puisse, quoi qu’il en soit, porter le statut de sorcière.
- Responsabilisation et angoisse :
Selon moi, un lien important peut-être établi entre l’angoisse lié à la responsabilisation de l’individu d’autrefois et notre société moderne. Aujourd’hui, les craintes qui habitent l’homme ne sont plus du tout les même qu’au moyen âge, d’où les changements dans notre perception du mal. Dans nos sociétés modernes, la peur du diable n’est plus réellement présente, notre angoisse n’est donc en général plus liée aux péché, au diable et à la recherche du pardon. Nos sources d’angoisse modernes sont davantage liées à la crise environnementale et aux crises sociales en général. Ainsi, si le diable auquel on se doit d’associer la sorcière ‘est plus présent dans les mentalités comme il l’était autrefois, c’est une autre forme de mal qui éveille chez nous une angoisse dont l’impact est tout aussi important, bien qu’il soit fort différent.
- Manière de penser aristotélicienne :
Si dans la manière de penser aristotélicienne, nos connaissances sont principalement basées sur nos perceptions et nos sens, il est évidant que les superstitions viennent se joindre en quelque sorte à ces dites connaissances. Comment délier la réalité du domaine de la superstition quand aucune réelle démarche mathématique et scientifique n’est existante pour comprendre la nature?
SECTION 5 FINALE : DISSERTATION :
Question : Quelles sont les traces que l’inquisition de la sorcière ont laissées dans notre société moderne?
- L’identité, la perception de la femme :
- Maternité, pression de la maternité, contrôle de la maternité, refus de cette maternité
- Vieillesse ¸
- Sexualité
- Infériorité
Lien à utiliser :
- Politique\fondements de la société:
- Processus, passage de la création de la sorcière et son inquisition à la structure politique patriarcale
- Patriarcat
- Politique (États-Unis)
- Inégalité salariale
- Pouvoir aux hommes
- Pression de la maternité : « Malgré la généralisation de la contraception, il est apparemment toujours impensable que l’on puisse aimer et désirer une personne sans vouloir un enfant avec elle »
- Mysoginie aux États-Unis : *référence à l’arrogance : « Les candidates sont prises en étau, souligne Debbie Walsh, car elle doivent d’une part davantage démontrer que les hommes qu’elles sont « fortes » et « compétentes » mais, comme dans le cas d’Elizabeth Warren, si « elle souligne ses compétences, on la perçoit comme arrogante ».»
Lien à utiliser :
Féminisme :
- Réappropriation du terme
- Luttes féministes
- Mona Chollet : «En s’emparant de l’histoire des femmes accusées de sorcellerie, les féministes occidentales ont à la fois perpétué leur subversion […] et revendiqué, par défi, la puissance terrifiante [qu’on] leur prêt[ait]»
- Histoire
Lien à utiliser :
L’art
- Musique
- Une sorcière comme les autres – Anne Sylvestre : « S’il vous plait ne m’inventez pas, vous l’avez tant fait déjà »
- Sorcière – Pomme : « Si tu n’as besoin de personne pour te sauver, tu es surement une soricère »
- Cinéma


- Art visuel