Sur les sentiers de la littérature autochtone, le bivouac est un campement sommaire, temporaire et léger qui permet à une ou plusieurs personnes de discuter et réfléchir ensemble.

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Le bivouac est aussi l’occasion de continuer sur le sentier déjà emprunté ou de partir pour explorer un autre paysage littéraire.

Natasha Kanapé Fontaine, N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures.

Kent Monkman, Suivre un sentier de peintures.

17 Replies to “Bivouac de la danse”

  1. comme la relation qu’on entretient avec l’environnement, celle qu’on entretient avec les premières nation refoule le respect enver l’environement qu’on doit a nous mêmes. On s’abstient de prendre soin de nos relation avec notre environnement qu’il soit animal ou végétal en s’individualisant. On coupe la synergie car on en a peur, peur de se séparer de ce qu’on valorise en suivant l’exclusivité de notre culture.

  2. J’ai choisi le sentier de « N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures » parce que le titre est venu me chercher. Dans ces extraits poétiques, elle décrit comment la souffrance de leurs ancêtres nourrit & enflamme le sentiment d’appartenance des peuples autochtones ; l’histoire a essayé de les taire, mais ça ne les a motivés qu’à crier plus fort.

    J’adore la plume de Natasha. Pour ce cas particulier, elle est arrivée à me faire ressentir beaucoup d’émotions à travers seulement quelques phrases.

  3. Oui les poèmes d’An Antane Kapesh représentent à merveille le rapport qu’ont les Autochtones envers la nature, mais selon moi ils illustrent aussi une culture à part entière que l’homme blanc ne serait en mesure de réellement comprendre. C’est un tout autre sentiment, celui qu’on a arraché à ces communautés. Elles vivaient très bien par elle-même et c’est fascinant de pouvoir essayer de se l’imaginer par le biais de l’écriture.

  4. L’on peut sentir dans ce poème, le sentiment important d’appartenance qu’ont les autochtones envers leur patrie. Ces derniers exilés et avec de moins en moins de droits utilisent leur art, manière de penser et de ressentir pour faire en sorte qu’on puisse entendre leurs douleurs et leur chagrin. L’on sent que pour eux, leur culture est très importante et ne relève pas uniquement de l’universalisme et de la société de droit.

  5. En lisant le texte, on ne peut s’empêcher de remarquer les liens profonds que les autochtones entretiennent avec la terre. L’auteur exprime ces liens en personnifiant les rivières, les forêts, les montagnes et les lacs qui les entourent. L’importance que revêt la terre pour eux montre clairement que la perte de celle-ci pour eux n’était pas comme la perte de la terre telle que nous la concevons, mais plutôt comme la perte d’une mère.

  6. En lisant ces poèmes, j’ai pu observer l’importance que les Autochtones accordent au territoire, à la nature en tant que telle, leur relation étroite avec le territoire qui leur a été volé par l’homme Blanc.

  7. Le poème An Antane Kapesh parle de l’importance qu’accorde les autochtones au territoire. Je sais pas si c’est un problème de traduction, mais par rapport à ce qui été vu dans le cours, certains mots m’ont surpris dans la phrase suivante:
    « Son territoire était très beau et très grand. Il possédait plusieurs rivières qui se jetaient dans la mer. »
    La notation de « son territoire » et celle de « posséder » une rivière sont étonnante par rapport à ce qui été vu dans le cours (par exemple qu’il n’y a pas de pronom possessif dans certaines langues autochtones), il serait intéressant de se pencher sur la traduction.
    « À l’endroit où il était, il ne cultivait pas. Il ne faisait pousser ni la nourriture ni les petits fruits. Il y avait plusieurs espèces d’animaux à quatre pattes et plusieurs espèces de poissons dans les lacs et les rivières. Quant aux petits fruits, plusieurs variétés poussaient naturellement un peu partout. C’étaient là ses seules ressources et assurément que lui et son petit-fils étaient en bonne santé, ils mangeaient toujours de la nourriture fraîche. Ce n’était pas grâce à l’argent que le vieux pourvoyait à ses besoins, il ne connaissait pas l’argent, il n’en avait jamais vu. Par contre, son territoire était toujours propre. »
    Ici, on a une représentation plus fidèle de comment on s’attendrait que la notion de territoire soit discuté. L’idée de laisser la terre faire pousser les plantes de façons naturels plutôt que de pratiquer l’élevage ou l’agriculture (bien que plusieurs nations autochtones pratiquaient l’agriculture bien avant l’arrivée des européens en Amérique). On ressent un attache (presque une confiance) en la terre qui fournira la ressources sans que l’humain soit nécessairement toujours en contrôle.
    J’aime aussi beaucoup cette vision de l’argent. Le personnage du poème ne connait pas l’argent et son territoire est toujours propre. Ce que je comprend de ce message est que c’est à cause de l’argent (du capitalisme) si la terre va aussi mal aujourd’hui (si nos territoires ne sont pas propres).

    1. Pour réfléchir aux questions de traduction, je crois qu’il serait intéressant de lire (ce que je ferai bientôt) le livre de José Mailhot, anthropologue et traductrice de «Je suis une maudite sauvagesse» d’An Antane Kapesh. Elle y raconte cette rencontre dans «Shushei au pays des Innus».

  8. En lisant le texte, je me suis d’abord sentie proche du territoire, unie à lui. Et puis, j’ai ressentie la déchirure de l’auteure, entre deux peuples et deux histoires. J’aime ce format poétique et imagé, parce que la souffrance et les expériences humaines ne peuvent souvent pas être comprises autrement. Même si le message reste abstrait, il n’en est pas moins exprimé et compris, du moins d’une certaine façon.

    1. J’aime beaucoup ta dernière phrase. L’important n’est peut-être pas le contenu précis de l’expression, mais le fait que celle-ci est faite et qu’elle est reçue par quelqu’un qui est prêt.e à l’écouter. Je ne peut pas dire que j’en sais plus sur les cultures autochtones ou sur leurs conditions exactes, mais j’ai put peut-être avoir une très petite parcelle d’émotions, des sentiments que je n’avais jamais vu ou entendue auparavant. C’est une manière vraiment géniale je trouve de construire de l’empathie et de l’humilité.

  9. Ce texte, m’a personnellement beaucoup parlée, il représente bien la situation des autochtones, comment ils vivent, comment ils se sentent. Aussi j’ai aimée que Natasha Kanapé Fontaine parle de l’été indien, mais d’une façon d’ont les personnes qui ne sont pas dans cette communauté ne peuvent vivre, car pour nous, c’est un temps de l’année ou il fait de belle température. Mais pour ces communautés ça n’a pas la même signification que nous.

  10. Je trouve que le texte est très parlant, il fait ressentir directement les émotions que peuvent vivre les populations autochtones sur leur propre territoires, que l’Homme blanc a transformé à sa guise. Ses mots sont forts et témoignent d’une réalité, ils touchent les émotions du lecteur.

  11. Ces extraits de la plume de Natasha Kanapé Fontaine m’ont beaucoup parlé. Le fait qu’elle fasse référence aux étés indiens m’a interpelé d’autant plus que nous en avons eu un récemment. Ce qui m’a frappé dans ce texte sur la fuite et sur la rencontre, c’est la signification négative que prend ce mot. Pour nous, descendants d’Européens, cette réminescence de temps plus doux vers la fin de l’automne est agréable, voire souhaitable. Je ne crois pas que Fontaine n’aime pas les étés indiens en soi, je crois plutôt que c’est ce qu’ils représentent, la métaphore qu’ils proposent. Parle-t-elle plutôt de fuir son passé? De quel passé parle-t-elle?

    1. La phrase « L’exil devient un héritage » m’a beaucoup parlé. La notion des répercussions des persécutions envers les autochtones y est incroyablement bien illustrée. Avec des mots si simple, elle nous fait tout de suite comprendre le drame de la situation de son peuple. On sent aussi dans l’écriture de Natasha Kanapé Fontaine la déchirure entre les culture de ses deux parents et la rage que lui font vivre les injustices.

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