À l’Église de donner le coup d’envoi, elle qui entend contrôler l’ensemble de la vie civile, les relations entre les sexes, le comportement des femmes en particulier, et leur corps si enclin à la tentation. Mais en s’assurant, dans les procès en sorcellerie, de l’aide logistique des magistrats séculiers, elle ne tarde pas à se faire déborder par ceux-ci. Les sorcières vont donc constituer un enjeu de pouvoir entre l’Église et l’État, lequel ne peut s’ériger sous sa forme moderne qu’en prenant son autonomie par rapport à la religion et en établissant sa prééminence sur l’Église. Paradoxalement, dans cette émancipation qui conduit à sa laïcisation, l’État se construit par le biais de procès éminemment «religieux», puisque la sorcellerie est d’abord un crime de lèse-majesté divine et que les juges sont amenés à se positionner sur des questions de dogme.
Armelle Le Bras-Choppard
Dans cet extrait, la discussion porte sur des enjeux politiques qui découlent d’une interprétation et d’une lecture de l’Histoire différente comparée à celle de Silvia Federici.
L’hypothèse concernant le transfert du pouvoir de l’Église vers l’État, développée par Armelle Le Bras-Choppard, est aussi très intéressante car elle tend à mettre en scène les rapports de force entre la religion et la laïcisation des institutions politiques. Or nous sommes les héritiers de cette séparation des pouvoirs qui trouvera son point culminant à l’époque des Lumières au XVIIIe siècle. L’analyse ne porte pas ici sur l’émergence du capitalisme mais bien sur l’émergence de la souveraineté des États modernes. L’un ne va pas sans l’autre direz-vous. Probablement mais il nous faut tout de même éviter de tout mettre sur le même plan!
Au Moyen Âge la chrétienté se présente comme une sorte de fédération d’états distincts pour lesquels s’installent divers degrés de nationalisme dans toute l’Europe. Les choses se passent comme si le pouvoir religieux étaient avant tout un pouvoir moral et spirituel. Nous avons abordé cette question lorsque nous avons réfléchi au passage de la condamnation morale à la judiciarisation des crimes d’hérésies. C’est un pouvoir absolu en fait qui est en place reposant sur la foi plutôt que sur la loi ainsi que sur une conception de la vérité impliquant la parole de Dieu plutôt que la capacité de l’humain à raisonner par lui-même.
Notre problème consiste à nous demander s’il est possible pour nous d’articuler le passage de la foi à la loi.
Si vous avez bien lu le texte d’Armelle Le Bras-Choppard vous devriez avoir pris connaissance de cette idée, pour le moins étonnante, qui consiste à affirmer que le christianisme aurait été plus favorable aux femmes qu’on ne pourrait le croire.
- Affirmation de l’égalité devant Dieu.
- Une doctrine du mariage protégeant la femme contre certains abus.
- Consentement des deux époux pour l’union.
- Monogamie à l’avantage de la femme.
- Indissolubilité du mariage protégeant contre la répudiation.
- Le plaisir est considéré, jusqu’au XVIIIe siècle, comme facteur de procréation.
- Présences de considérations morales de toutes sorte concernant les droits et devoirs des époux.
Interprétez l’image suivante en vous demandant quelle est l’autorité aujourd’hui?

L’hypothèse du transfert de la lutte de pouvoir entre l’Église et l’État, telle que nous la présente Armelle Le Bras-Choppard, nous amène à concevoir que la conséquence ultime aura été de restructurer la lutte entre les genres. Et ce faisant instaurer le patriarcat que nous connaissons.
Cette image est ambigüe à plus d’un niveau. Quels liens faites-vous entre la question du mariage, la lutte des genres, la laïcisation de l¨’État, la place de la religion dans notre société, les sorcières et l’émancipation des femmes?
Wow! Ce qui était théologique et politique dans l’histoire serait aussi actuel!
Dans son texte, Armelle Le Bras-Choppard soutient que l’État et la famille sont étroitement liés. Le chef de la famille est le père et son pouvoir décisionnel ne peut être remis en question : l’État est une continuité de ce principe. Il est clair que le concept de famille est bien différent et beaucoup plus large que lorsque ce passage à l’État a eu lieu ; or, plusieurs siècles après l’émergence des sociétés modernes, il est pertinent de se demander si les familles dysfonctionnels, que l’on a tendance à associer à notre époque, mais qui sont un problème assez intemporel, sont le résultat d’une grande dysfonction au sein de l’État ou bien s’il s’agit de l’État lui-même qui résulte d’un concept familiale déficient?
Pour moi, cette image révèle l’épuisement et la colère des femmes dans la société. La femme hurle et se « défoule » sur l’homme avec le bouquet de fleurs. De plus, je trouve cela ironique que la femme utilise un bouquet de fleurs, car les fleurs sont des objets vivants très fragiles et très délicats. Des descriptions semblables à celles qui décrivent la femme. Donc, serait-il un moyen de créer une rupture entre ces deux idées?
Cette image est très puissante parce qu’elle révèle à quel point cette dame est épuisée d’être prise pour une moins que rien. Elle hurle de douleur pour exprimer toutes les souffrances que les femmes ont dû endurer pendant des milliers d’années. Elle veut également faire passer un message à l’état qu’offrir des fleurs ou des cadeaux ne va pas faire excuser tout ce qu’il les inflige. Les femmes en ont marre de demander gentiment les mêmes droits que les hommes, donc elles vont crier et continuer à le faire encore plus fort s’il faut
L’image me fait penser à notre monde actuel, puisque l’autorité est encore majoritairement masculine, mais les femmes tentent de plus en plus de s’en libérer, une bonne fois pour toutes. En fait, dans la photo, la femme utilise un bouquet de fleurs, que l’on associe souvent à la féminité, pour montrer à l’homme qu’il est temps de briser les stéréotypes et les codes, construits par la société, concernant le sexe féminin. Ultimement, la femme indique qu’elle ne sera plus docile et que l’affirmation de sa liberté est tout ce qui compte.
(extrait de mon journal de bord)
Tant de liens se forment plus on en apprend! Tant de découvertes et de bouleversements! La question du mariage est particulière, car on pourrait croire que c’est a partir la que les hommes ont essayer de maitriser et controler la femme, mais comme nous fait apercevoir Armelle Le-Bras Choppard; elles possèdaient dans le mariage certains droits décrit plus haut comme l’égalité devant dieu, une certaine protection devant les abus et l’adultère, la monogamie a son avantage etc. Je crois que les hommes se sont interposer a partir de ce moment en fondant une société que se dit souveraine: unique, absolue, perpétuelle et nécéssairement masculine. C’est le début de la laicisation de l’État et le système patriarcal, qui donne aux hommes une exclusivité des pouvoirs d’État. Alors la ils se sont haut placés au-dessus des femmes, pour une fois ils avaient prit le controle, ils devaient etre content! C’est une lutte perpétuelle des hommes qui ne comprennent pas la femme et l’objectivise a y croire. C’est dans la société patriarcal que la femme a commencée a mettre son pied par terre, fini d’etre le bouc-émissaire! Le mot sorcière devient désuet, elles sont femmes au foyer, elles élèvent les enfants et s’éduquent. Alors la commence l’émancipation des femmes, ensemble elles crit haut et fort a l’injustice dont elles se rendent compte maintenant éduquée et conscientisées. Comme on peux voir dans l’image, de nos jours, la femme possède une voix, une opinion, et une place de choix dans la famille, plus question de se faire piler sur les pieds, elles ont l’autorité elles aussi décidement! Il faut etre fière d’elles, elles se sont battues lontemps.
La rose rose symbolise la douceur, la fidélité et la pudeur de la femme.
https://blog.interflora.fr/les-fleurs-et-moi/comment-offrir-des-roses/#:~:text=Symbole%20%3A%20La%20rose%20rose%20transmet,doux%20que%20la%20rose%20rouge.
La femme brise le bouquet offert par son mari ce qui symbolise la rupture du pouvoir de l’homme sur la femme. En faisant cela elle se détache de l’image de la petite femme soumise à son mari et montre son indépendance. Aussi le banc représente l’espoir de l’égalité entre les deux sexes et la présence du brouillard présente l’incertitude de cette égalité fragile. L’homme couché sur le sol représente la peur de perdre le pouvoir qu’il a depuis si longtemps.
Carolane Porlier, Valérie Bérubé, Alexis Rajotte, Mégane St-Louis et Michelle Dubreuil
(extrait de mon journal de bord)
La femme est donc réduite, mais prend de plus en plus de droits et libertés avec le temps. Si nous avançons au XXIe siècle, aujourd’hui, nous voyons que l’autorité n’est pas distribuée de manière égale entre hommes et femmes. Les gens aux pouvoirs et ceux prenant les décisions sont majoritairement des hommes et l’histoire laisse des traces. Même si l’abus des femmes est illégal, on n’oublie pas le passé qui l’autorisait et on ne néglige pas les statistiques actuelles qui démontrent que les femmes sont plus en danger face aux hommes que vice versa. L’image présentée à la leçon 2 présente moyennement bien qui est l’autorité aujourd’hui selon moi. L’image présente une femme debout criant sur un homme à terre. Elle tient un bouquet de fleur et semble menacer de s’en servir pour le frapper. Premièrement, je crois que le bouquet de fleur représente l’impuissance physique qu’ont la grande majorité des femmes face à un homme. Le fait que l’homme ait tout de même peur du bouquet signifie que cette impuissance physique n’est plus autant un problème de nos jours. Je remarque que de plus en plus, la femme prend le dessus sur l’homme qui se soumet à la femme. On peut observer que la réalité s’inverse doucement surtout en Occident. Le bouquet me fait aussi penser la fleur qui est un symbole de la femme. C’est donc comme si la femme prenait la douce et fragile féminité qui lui avait été accordée, et s’en sert pour se retourner contre l’homme.