Leçon 1
Dans l’ensemble Scott s’intéresse aux modes de discours employés conjointement de manière «public» et «caché» entre des groupes possédant des pouvoirs de domination sociale et des individus ou groupes sous domination sociale, politique et économique. De manière plus précise, Scott enquête sur la politique souterraine des dominés — ce qu’il nomme «l’infrapolitique des dominés».
La question qui nous intéresse à ce sujet consiste à essayer de comprendre ce phénomène en fonction des rapports de force exprimant la domination d’un groupe sur un autre. En fait, il s’agit d’arriver à comprendre comment un groupe dominé socialement, impuissant à contester le pouvoir ouvertement sans subir la violence meurtrière qui en découle, peut résister.
Le Hip Hop présente de multiples exemples de ce processus de résistance. Commençons par écouter la vidéo de Public Enemy intitulé : Fight the power.
Cette vidéo est extrêmement intéressante car elle résume l’histoire de la lutte pour les droits civiques tout en maintenant les caractéristiques de ce que James C. Scott présentera comme une forme de théâtralisation dans l’espace public des rapports entre dominants et dominés.
RÉFLEXION:
Prenez soin de situer Fight the power dans le temps. Demandez vous pourquoi nous demeurons dans le domaine de la représentation? À quoi servent les déguisements et l’anonymat? Essayez de saisir en quoi la contestation du pouvoir n’est pas complètement ouverte et directe bien qu’elle soit explicite.
(Idée sur l’anonymat) Quand, pour survivre face au danger, on doit à la fois s’en cacher et l’affronter, on amène notre cachette avec nous. L’anonymat est une défense contre un ennemi plus puissant. C’est une manière de planifier et de se réunir à l’abris des obstacles. De la même manière qu’on aurait soit besoin
de se réfugier dans une grotte ou d’avoir un nouveau point de vue en escaladant une montagne. L’anonymat réuni même les deux, il permet d’être présent, mais de rester à l’abris même sur le terrain. Peu importe la préparation. Affronter un pouvoir établi soit seul et en face à face est l’équivalent d’aller à la guerre sans défense.
On démontre dans le vidéo et surtout dans le texte que les afro américains trouveront toujours une façon afin de contrer leur malheur face au pouvoir qu’on exerce sur eux. Comment mentionné par un élève plus haut je suis tout à fait d’accord avec le point que, avec les débats oraux, leur maitrise de soi (les dozens) ou même avec le rap, ils créent ensemble une culture propre à eux en sachant très bien leur position de dominés. Leur emancipation et leur volonté de revendiquer est complètement hallucinant considérant toutes les impasse qu’ils doivent faire face. Ils le font de manière à ce que leurs messages passent sans vouloir pour autant créer de représailles trop néfastes à leur communauté.
Ce que nous voyons dans ce vidéo est une revendication faite de manière artistique. Ils veulent faire passer leur message (texte caché) sur les inégalités vécues depuis trop longtemps, sans confronter directement la classe dominatrice. Comme dans beaucoup d’actions que nous voyons aujourd’hui, l’art est souvent utilisé pour revendiquer quelque chose aux dominants de notre système. Dans le vidéo Fight The Power, il démontre bien qu’une résistance politique est possible sans nécessairement faire de révolution violente. En passant leur message de cette façon, ils peuvent garder un certain anonymat et par le fait même, ne pas vivre de répercussions négative. C’est une façon de montrer que la communauté considéré « impuissante » peut faire face au pouvoir des dominants et leur faire passer leur message de manière légale.
Cette vidéo démontre le pouvoir de la musique et de l’art en général pour dénoncer le racisme et se lever contre les abus. On comprend que lors de sa sortie en 1989, la population afro-américaine a pu trouver dans cette chanson une façon de passer un message clair sur les inégalités et le racisme dont ils souffraient tout en diluant le message dans une forme artistique.
Cette vidéo démontre la capacité qu’ont les groupes subordonnés à créer une oeuvre collective et positive, contrairement aux dominants qui sont souvent seuls, et se perdent dans les entrailles du pouvoirs et de l’argent. Fight The Power est un exemple de résilience, de combativité, de détermination, d’unicité et bienveillance collective. Cette vidéo est la preuve qu’une oeuvre d’art individuel, et ou collective, a un pouvoir extrêmement large. Malheureusement et déplorablement, le pouvoir n’est parfois pas assez large pour se rendre aux dominants. Cependant, le simple, et devrais-je dire complexe, ralliement que l’oeuvre engendre en vaut la chandelle. La liberté complète au sein de l’état n’est malheureusement pas acquise par les subordonnés. Par contre, la liberté individuelle au sein des communautés subordonnés est acquise grâce à des mouvements collectifs tels que Fight The Power.
Test d’envoie de commentaire
Cette vidéo démontre bien les moyens de résistance des partis dominés, l’art devient et à toujours été un moyen de faire passer des messages. Ici, les paroles véhiculent les valeurs de la lutte contre la ségrégation raciale, pour la justice et l’égalité des droits des communautés afro-americaines. Les images, symboles et textes viennent renforcer ces valeurs défendues. Le fait d’utiliser un thème aussi large que « the power » permet de placer ce message de lutte sur une scène plus universelle, ainsi il touchera plus de personnes. L’art est un moyen pour les groupes dominés de résister et faire valoir leur parole d’une manière pacifiste et légale sans avoir à craindre de possibles représailles. C’est une façon d’échapper indirectement au pouvoir des groupes dominants.
Cette vidéo est effectivement bien plus qu’un simple court-métrage accompagnant la musique. Nous verrons d’ailleurs qu’une « simple pièce d’art » n’existe pas. Les artistes et les artistes-interprètes cherchent toujours à faire passer un message, en faisant ressentir quelque chose à son public. C’est l’essence de l’art et des métiers de ceux qui le pratique. Une pièce d’art, que ce soit un tableau, une chorégraphie ou une chanson, est une représentation d ‘une réalité ou bien d’un imaginaire. Dans le cas du clip de Public Enemy, il y a une représentation d’un groupe de la société. On y perçoit une manifestation et un message puissant figurant dans le titre : Fight The Power. Le rap est une manière de faire passer un message revendiquant le pouvoir et ce qui est déterminé. comme étant l’autorité de manière pacifique et légale.
Dans ce vidéo comme dans le texte, nous comprenons que les afro-américains sont très abiles a trouver des alternatives a leur soumisson au pouvoir. Que ce soit des débats oraux pour pratiquer leur argumentaire et leur maitrise de soi (les dozens) ou que ce soit le rap, ils réussissent à se créer une culture et un monde en tant que dominés. Je trouve incroyable comment ils sont débrouillards; dans le vidéo fight the power de 1989, nous comprenons qu’ils sont émancipés de leurs dominants et qu’ils utilisent leur pouvoir de collectivité pour revendiquer, c’est beau à voir venant d’un peuple soumis trop longtemps; leur prise de conscience et leur dénonciation, mais toujours dans leur propres moyens; le rap, la danse, la collectvité. Ils utilisent ces déguissements et cet anonymat pour ne pas semer la pagaille selon moi, car encore en 1989 certains n’avaient pas tous leurs droits et libertés, mais malgré tout ils se levaient et agissaient. C’est de la belle résistance.
Cette vidéo met en contraste les revendications voulus par le groupe de dominés et le droit qu’il leur ait accordé pour le faire. Ce rap vient mettre en contexte la réalité auquel ce groupe précis est exposé depuis trop longtemps. Fight the power est l’idée de résister contre leur domination et de faire valoir leurs droit et de faire valoir l’égalité raciale. Le fait d’utiliser un terme large comme celui-ci permet une identification plus générale offerte a un plus grand nombre de personnes visées. C’est la notion de s’opposer à ce pouvoir établi qui prend nombreuses formes à cette époque. Réduire ce pouvoir pour qu’une liberté nouvelle puisse naître à l’intérieur de chaque personne, quelle qu’elle soit. C’est par leurs diverses forces humaines qu’ils décident de démontrer leur besoin de changement. Cela se démontre par le message passé par le rap (la chanson elle même), par la musique, par la danse. L’utilisation des arts est leur manière de se faire voir et entendre afin d’engendrer la prise de conscience de leur discours sur la détérioration du pouvoir suprême instauré dans les sociétés. Une manière pacifiste mais extrêmement puissante.
Ce vidéoclip de Public Enemy, sorti en 1989, montre la façon que les « dominés » se sont exprimés. En effet, si on écoute les paroles de la chanson Fight the power, on comprend que la communauté noire revendique leurs droits et leur liberté. Ce que je trouve intéressant c’est de constater que la façon dont ils transmettent leur message est par l’art, et que l’art a toujours été un moyen d’expression primordial et efficace pour l’humain. Les membres du groupe ont écrit une chanson qui véhiculait des idées importantes et valables. Ensuite, ils ont décidé d’ajouter des images à cette œuvre, qui sont toutes aussi puissantes que le texte. Même si cette communauté est, malheureusement, considérée comme plus « impuissante » face au pouvoir, les membres qui en font parties ont trouvé une façon de transmette leur message et de résister à ce qui vient à l’encontre de leurs droits et liberté. Je pense qu’il y a toujours une façon de s’exprimer, de s’affirmer ou même de se rebeller de façon passive sans que la violence éclate.
Marilyne Léonard-Thiffault