Leçon 2
Le problème de la représentation consiste à essayer de comprendre les différentes relations que nous établissons entre ce que nous croyons être la réalité et la façon dont nous nous représentons cette réalité. Représenter consiste à rendre perceptible et communicable ce que nous percevons mais aussi ce qui échappe à l’observation directe soit en lien avec ce qui nous affecte et constitue les données de l’imagination ou encore suivant ce que nous réussissons à généraliser et rationaliser.
Cette question est extrêmement vaste, elle s’impose autant en science dans le domaine de l’explication et de la pensée abstraite qu’en religion, en art ou dans l’univers des récits, des légendes et des mythes structurant la forme expressive de nos discours. Ajoutons à cela qu’il n’y a pas de vie quotidienne sans représentation, que notre monde est construit et qu’il a pour fondement un inextricable réseau de figurations imaginaires.
Nous verrons à quel point cette question du passage entre des explications dites rationnelles vers la conception de mondes imaginaires essentiellement expressifs est importante pour comprendre l’Inquisition. Mais nous verrons aussi à quel point le passage réciproque de ces mondes imaginées vers leur justification factuelle et la rationalisation des fins pour lesquelles ils sont inventées est tout aussi instructif lorsqu’il s’agit de comprendre nos institutions et nos modes vies.
Comprenons le concept
de représentation
comme étant une manière
de rendre présent,
matériellement,
mentalement ou abstraitement,
l’objet d’une expérience sensible,
intellectuelle ou imaginaire.
La figure de la sorcière coïncide entièrement avec cet imaginaire commun et partagé où l’instrumentalisation de la rationalité aura eu pour effet de chercher à contraindre les femmes à l’assujettissement d’une part et d’autre part à libérer ce que Mona Chollet nommera «la puissance invaincue des femmes», véritable paradoxe.
Du point de vue de la méthode, l’amateur et l’amatrice de philosophie menant une enquête sera très rapidement confronté.e à la nécessité de distinguer ce que nous avons l’habitude de croire vrai et naturel et le domaine des représentations avec tout ce qu’elles ont de contingentes même si elles nous aident à connaître et nous orienter dans la réalité. Il et elle seront aussi confronté.es à des situations où des représentations de choses inexistantes ont autant d’effet sur notre sensibilité que si elles existaient. Il y a, par exemple, beaucoup de raisons de douter du vol nocturne des sorcières chevauchant un balai ? Ce qui n’aura pas empêché nombre d’humains de raconter des expériences susceptibles de laisser croire que ce phénomène a existé. Si je crois à la vérité de ce type de représentations je pourrai même me retrouver dans une situation où j’agirai comme si le Sabbat des sorcières existaient en ressentant de l’angoisse et de la peur exactement comme si j’étais en présence du Diable. On voit bien, grâce aux histoires de sorcières, que ce que j’imagine, même s’il s’agit d’une fabulation, a des effets sur mes sentiments, mes actions et la connaissance objective de la réalité.
Vous serez invité.es à comprendre que la recherche de preuves concernant l’existence des sorcières au XVIe siècle est loin d’être évidente car elle repose essentiellement sur des témoignages de personnes ayant donné leur assentiment à un ensemble de récits. Pourtant, des femmes pour la majorité, seront jugées sur la base d’une recherche de preuves pour avoir commis des crimes de sorcellerie. Vous remarquerez aussi que le problème vient du fait que ces représentations sont interprétées de diverses manières: politiquement, moralement ou religieusement suivant un monde d’intérêts, de coutumes et d’expériences qui semblent loin de nous.
À moins que…
EXERCICE :
- Décrivez la façon dont vous vous représentez la sorcière.
- Dites quelle place occupe la figure de la sorcière dans votre imaginaire.
Je me suis longtemps représenté la sorcière de la même façon ; une vieille femme, plutôt laide, ayant un long nez pointu et le visage couvert de verrues. Je l’imaginais volant sur son balai avec son chapeau pointu. Cependant, ma vision de la sorcière a drastiquement changé lorsque j’ai lu le roman Moi, Tituba sorcière… Ce roman m’a fait comprendre que la vision que j’avais de la sorcière correspondait uniquement aux déguisements d’Halloween ainsi qu’aux films que j’avais regardés. Pourtant, les sorcières étaient des femmes qui étaient persécutées parce qu’elles ne convenaient pas au modèle standard de la société ou tout simplement parce que quelqu’un ayant plus de pouvoir en avait décidé ainsi.
1. Décrivez la façon dont vous vous représentez la sorcière.
D’après moi, la sorcière est un personnage fantastique souvent représenté par une dame affreuse sur un balai que l’on peut voir à l’Halloween. C’est une caricature féminine que l’on peut percevoir de façon négative.
2. Dites quelle place occupe la figure de la sorcière dans votre imaginaire.
Dans mon imaginaire, la sorcière occupe une place que l’on voit dans les contes pour enfants, les histoires d’horreur.
Bien sûr, lorsque j’était enfant je m’imaginais la sorcière avec la peau verte, le balais, le chapeau pointu et le gros nez. Normal! Partout dans les émissions et film pour enfants l’image de la sorcière reviens à la même chose. C’est heureusement en grandissant que j’ai pu comprendre que la sorcellerie/l’histoire et les contes pour enfant sont deux choses très différentes. À mon avis, les femmes du moyen-âge ont toutes à 100% été brûlée à tort. Une femme disant un avis un peu trop ouvertement lorsqu’elle serais « supposée » ne rien dire, n’est pas une raison valide de confirmer qu’elle est une sorcière pour autant. De nos jours, la sorcière a un aspect plus simple, plus minimaliste par rapport aux stéréotype standard. Je crois qu’une sorcière croyant en l’effet des cristaux et autre mini pratiques de ce genre sont beaucoup plus susceptibles d’exister que la femme de couleur verte volant sur un balais!
Il est vrai que la sorcière est l’un des icône féministe les plus puissant et je crois que de banaliser la vrai histoire du crime des femmes brûlée dans les temps anciens en créant un vilain personnage cinématique est digne d’une grande négligence.
Décrivez la façon dont vous vous représentez la sorcière.
Dites quelle place occupe la figure de la sorcière dans votre imaginaire.
Dans ma tête, je me représente la sorcière comme étant un personnage fictif, malaimé, répugnant et surtout malveillant. Je trouve cela assez spécial que ma critique soit aussi négative en pensant que depuis que je suis tout petit j’adore jouer au jeu de société « Loup-Garou ». Dans ce jeu, la Sorcière est un personnage majoritairement souhaité. Puissante et amusante à jouer, elle apporte une grande aide à l’équipe des gentils ! Avec une thématique pareille, je vois mal un simple villageois vouloir brûler une sorcière qui l’aiderait à survivre contre les voraces Loups-Garous. Cela dit, ce n’est qu’un jeu aussi banal qu’un livre pourrait sembler l’être. Cependant, on dirait bien que ce petit poids n’a pas réussi à influencer la balance de ma vision de ce personnage contre tous les autres contes et légendes qui la dénigre.
Pareillement, dans mon imaginaire, je vois cette femme dotée de pouvoir magique du côté des méchants auquel il faut craindre et fuir.
La sourcière n’a jamais été une sorte de légende pour moi. Je crois que dans mes souvenirs d’enfant, j’étais au courant que la sorcière était un personnage inventé de science fiction, au même niveau que le Loup-Garou par exemple. Aujourd’hui, la sorcière occupe une place de mauvaise personne qui a des intentions négatives auprès des autres, j’imagine que cette perception vient de l’influence des films que j’ai écouter plus jeune.
Pour moi, la sorcière a toujours été une personne délaissé par la société, une hermite recluse dans une petite maison piteuse au fond d’une forêt qu’elle aurait ensorcelée ou maudite. Vêtue de vêtements loufoques ou délabrés par le temps, la sorcière n’était toutefois pas une femme nécessairement laide. Évidemment, j’avais une image d’une sorcière laide, mais aussi d’une sorcière qui bernent les hommes avec sa beauté et qui leur prend la vie un après l’autre. Elle serait donc une cousine de la sirène en quelque sorte. Bien que l’image imaginaire que j’aie de la sorcière soit portée vers le mal, dans mon esprit, la sorcière n’est pas obligatoirement maléfique et elle n’inspire pas toujours la peur. Il a souvent une raison derrière ses agissements, une blessure jamais pansée, de la douleur et de la souffrance. Ainsi, mon idée de la sorcière s’avére en partie similaire à une majorité des réponses des autres étudiants, mais je pense que la vision du motif de la sorcière révèle beaucoup plus sur le psychologique du personnage.
Étant moi même une sorcière, je crois que l’image que j’ai de celle-ci est qu’elle peut représenter plusieurs choses qui nous sont et/ou propres à notre conscience et imagination personnelle et/ou propre à un imaginaire communautaire. Je suis sorcière parce que je suis en partie Wiccan, mais je garde contacte avec la religion catholique. Vous voyez, au Mexique, la sorcellerie nous est pas étrangère. Nous vivons dans une constante croyance et pratique catholique tout comme ésotérique a cause de nos racines indigènes. Pour nous la sorcière peut représenter plusieurs choses et identités. C’est pour cela, que je suis rester avec cette représentation. Pour nous, la sorcière peut prendre la forme d’une boule de feu flottante (souvent dites être vues dans les régions peu peuplées), d’une personne à l’intuition très forte ou alors quelqu’un qui réussie à deviner des événements futurs. Nous croyons à tout cela et c’est peut-être pourquoi notre image est différente a celle des médias occidentaux. Ça doit être de même pour différents pays. Il ne faut pas croire que les images de films États-Uniens et les histoires de chasses aux sorcières européennes sont les seules images dans le collective mondial, puisque chaque culture possède une définition différente. La sorcière occupe une grande place dans mon imaginaire. C’est quelque chose à quoi je pense souvent puisque sa représentation fait partie de mon identité. Pour moi, être sorcière c’est connecter avec les énergies, le cycle de la nature, croire en quelque chose de plus grand que soi et c’est surtout une manière pour moi de reconnecter avec mes racines et pratiques indigènes puisque celles-ci ne nous sont pas enseignées en grande partie à cause de l’assimilation européenne. Il est aussi important pour moi de mentionner que le therme de sorcière est un therme inclusive qui ne devrait pas être utilisé qu’avec les femmes cisgenre. Bref, pour moi la sorcière c’est n’importe quelle personne marginalisée voulant s’identifier comme tel.
Pour ma part, tout le thème qui englobe les sorcières a toujours été loin de moi. J’ai été baptisée au cours de mes premiers mois de vie, par conséquent, dès un très jeune âge j’étais consciente que ma famille était catholique et pratiquante. Dans mes souvenirs, je ne me rappelle pas de m’être déguisée quand j’était petite pour le 31 octobre. Alors comme mes parents m’ont toujours éloigné de cette fête populaire chez les enfants, il y a toujours eu une barrière en moi quant à ces sujets. On m’a toujours donné comme excuse que l’Halloween était relié à une fête du diable. Les sorcières représentaient donc ce côté obscur et rempli de malice. Un sujet qui doit se tenir loin de la religion catholique. Maintenant à mes 19 ans, mon côté curieux a été piqué par mon enseignant, je ne crois pas que les sorcières doivent être reliées à un mal absolu. Je suis plutôt à l’idée que tout sujet a un côté beau, on doit juste le trouver. Je ne pense pas que cette magie des sorcières vienne hantée ma foi, connaître sur un sujet, apprendre davantage me permet tout simplement d’être une personne libre. La connaissance est la clé de la liberté.
Il ne m’est jamais arrivée de prendre le temps et de me questionner sur ma représentation de la sorcière, mais à la suite de certaines réflexion, je prend conscience que cette perception sur cette femme ne demeura pas la même au fil du temps. Premièrement, dès nôtre enfance, une image assez répugnante de la sorcière nous est disposer sous les yeux, que ce soit dans les livres ou dans les films. En effet, mon tout premier souvenir de cette dernière est grâce à Disney et sa représentation classique d’une vielle dame ridée au nez crochu, coiffée d’une chevelure grisâtre qui accueil son long chapeau noir pointu, recouverte d’une longue robe noir trainant le plancher, laissant apparaître ses interminables ongles agrippant son balais de bois enchantée. Sa présence invoquait souvent une énergie maléfique plutôt négative envers le héros. Un exemple parfait serait « La Belle au bois Dormant » , un incontournable de Disney. Plus tard, une deuxième représentation de la sorcière m’est apparue: jeune femme pratiquant la magie, de la sorcellerie, souvent, par discrétion des autres. On rejette l’image de la vielle femme voulant le mal, afin de la remplacé par une femme munit d’une baguette magiques et d’un livre de sortilèges. Aujourd’hui, grâce à l’éducation et à quelques histoires dont j’ai entendu, ma vision de la sorcière n’est plus du tout la même. Je vois une simple femme qui s’intéresse grandement à la science, et aux questionnement de la spiritualité et de l’haut delà. Une grande femme avancée dans la médecine et dans l’astrologie, qui était perçu comme une menace aux yeux des hommes. Je ne me suis jamais réellement questionnée sur son existence, mais elle occupe un rôle révolutionnaire, courageux et mystérieux dans la représentation de la femme dans mon imaginaire.
J’ai toujours entendue différente opinion sur le sujet des sorcières. Il y a des gens qui ont une opinion épeurée des sorcières et souvent ces opinions sont basées sur des faits religieux, comme le catholicisme. Ces opinions sont souvent reliés au fait que la sorcellerie est quelque chose de mauvais et de mal perçue. Souvent les individus qui pensent de cette manière ont tendance à dire que les sorcières sont des gens qui finiront en enfer. Ce concept religieux a surement un lien avec le fait que les sorcières sont des femmes qui ont des pouvoirs inexplicables ou alors qu’elles ont des pouvoirs qui vont à l’encontre des valeurs de la religion. D’un autre côté les sorcières peuvent être vu comme des miracles qui ont un don fait pour aider les gens. Alors, la religion aurait t’elle peur de ce qui est inexplicable? Mais en réalité la religion vise plusieurs idéaux qui sont également inexplicable et qui ne partent d’aucune source existante. Alors, la façon que la religion juge la sorcellerie est donc irrationnelle.
Personnellement, je tire souvent les cartes de tarot, je crois en la loi de la manifestation et je me considère plutôt comme une personne spirituelle. Selon moi, les sorcières sont des femmes qui utilisent leur imaginaire et leur spiritualité pour faire leur « magie ». Je ne crois pas en la magie mais je pense que les sorcières adhère à la spiritualité. Alors, les sorcières occupent une place positive dans mon imaginaire et selon mes croyances je pense que c’est plutôt quelque chose qui dépasse l’imaginaire et qui est bien réelle.
Pour ma part, quand j’étais jeune, j’imaginais qu’il y avait vraiment deux types de sorcières. Tout d’abord celles que les comptes pour enfants vont nous décrire ; Vieille, pas très belle, un visage vert et qui a son chaudron pour faire des potions magiques puis faire le mal. Je pense que cette première représentation m’est restée beaucoup dans la tête suite à mes nombreuses écoutes du Magicien d’oz en cassette que je pouvais réécouter des centaines de fois étant jeune, mais plus tard, j’avais la pensé qu’il existait un autre type de sorcière plus gentille, qui se sert de ses pouvoirs pour combattre le mal tel que représentée dans des séries plus pour ado tel que la série Charmed. Avec le temps, ces représentations ce sont dissipées et j’ai plutôt commencé à percevoir la représentation de la sorcière comme une façon de décrire certaines femmes plus marginale de notre société. Quand je pense à des sorcières, j’imagine des femmes libres, conscientes et connectées à la nature de façon spirituel. Sans avoir pour seul but le bien ou le mal.
La sorcière (ou le sorcier) est une personne spirituelle ayant une hypersensibilité au-délà des dimensions visibles. Vous connaissez surement tous une personne qui comprend ses semblables sans leur parler, qui vous appelle quand vous avez besoin de support, mais ne l’avez pas demandé, qui fait de la cartomancie et des rêves prémonitoires ou qui communique avec les morts.
En connaissez vous?
Moi, oui! c’est assez effrayant, car j’ai toujours associé la sorcière à un être satanique quelqu’un qui est mauvais. Plus souvent une femme, laide et recluse de la société : une marginale. Vivant avec des chats noirs et des corbeaux et tout ce qui pourrais porter mauvais présage. Dans mon esprit la sorcière ne fait pas de magie, elle fait de la médecine, avec des huiles, des herbes et du naturel, c’est quelqu’un de près de la nature.
C’est une hérétique érudite.
Je n’est jamais eu peur de la sorcière. Pour moi, elle n’était pas maléfique ou bien juste incomprise. (Non, je n’est pas grandi avec Disney) Cela est dû aux médias que je regardais grandissante. Mon préféré était Kiki la Petite Sorciére, toute douce et gentille et Kirikou et la Sorcière qui est (spoilers) en fait gentille également. Mes autres médias était des émissions de télévison comme W.I.T.C.H ou Sabrina la sorcière, puis quelques bande-dessinées et mangas. Par contre, je suis aussi fascinée depuis toute jeune par les choses un peu bizarres et parfois macabres (je n’arrive pas à comprendre par exemple, les meurtiers, alors je fais des recherches sur leur pensée.) C’est comme ça que j’ai appris à mon tendre âge ce qu’était les pendaisons de Salem. (et aussi grâce à Paranorman, un film d’animation où les meurtres de ces femmes et filles sont évoqués.) Ma mère m’a tout de suite expliqué que ces femmes n’étaient en rien des sorcières, mais bien des accusées ou des « granos » de l’époque. J’ai donc immédiatement séparé mes sorcières, plus héroines de mes médias aux sorcières de Salem qui n’est qu’une folie collective qui a tourné au pire.
Dès mon plus jeune âge, la sorcière m’a été présentée comme étant une femme vieille, méchante et laide qui se devais de me faire peur. Je me rappelle d’une méthode que mes parents utilisaient « La sorcière au bout du téléphone ». Quand je n’avais pas été très gentille et qu’ils me demandaient d’aller dans ma chambre, j’avais tendance à répliquer alors ils faisaient sonner le téléphone de maison et pesait sur le bouton recherche d’appareil et je me précipitais dans ma chambre. Bien évidemment, j’avais peur que la sorcière arrive chez moi. La sorcière est très présente dans l’univers fantastique autant dans les films que dans les livres et c’est d’ailleurs la plupart du temps qu’on la voit représenter comme étant une figure négative. On a tendance à la voir comme étant un monstre alors qu’au final, il s’agit de femme. On peut tout de même une voir une évolution dans l’image de la sorcière. Dans les œuvres littéraires et ou cinématographique d’animation de Disney la vision de la sorcière et très péjorative. Par contre, si on la présente sous un angle différent au niveau de sa magie et de ce qu’elle est capable de faire le monde d’Harry Potter ou de Sabrina en est un bel exemple. La sorcière n’est pas représentée comme étant le monstre dans l’histoire. C’est assez différent et fascinant de voir que la vision qu’on avait en étant enfant de la femme en noir, au nez crochu qui se déplace en balais n’est qu’une caricature faussée de ce que représente réellement le monde de la sorcière et de la sorcellerie.
C’est vrai que les sorcières ont toujours eu une mauvaise réputation parce qu’on les a en permanence associée à tous ce qui est mal, surtout qu’à l’époque, la religion était très présente chez les familles. Il ne faut pas oublier qu’il y a cependant des sorcières qui guérissent les malades, font des sortes de cérémonies pour combattre le mal sur des individus, mais tout cela est ignoré parce que la société n’essaye pas de comprendre le pourquoi du comment, mais agit avec ignorance. Certes il y a des sorcières qui évoquent de la malédiction, mais il ne faut pas tout généraliser.
Avec les histoires que les membres de ma famille m’ont raconté plus jeune, la sorcière n’avait pas de place dans mon imagination par peur. En grandissant, en lisant et en faisant des recherches par moi-même, je les trouve vraiment courageuses et fascinantes. C’est sûr qu’il y a des méchantes sorcières qui sont moins agréables que les gentilles, mais c’est un peu comme dans la vie de tous les jours, les gens ne sont pas toujours agréables.
En grandissant, l’image que je me suis créée de la sorcière m’a souvent été introduit par l’intermédiaire de séries ou de films fantastiques. Plus jeune, certaines œuvres, dont Hansel & Gretel, présentaient une image médiévale de la sorcière. J’ai donc pris l’habitude de l’associer à cette femme âgée et laide qui faisait aussi peur par son physique que par ses actions. Néanmoins, je ne l’ai jamais perçu dans un portrait extrêmement péjoratif ; elle était tout simplement l’antagoniste de l’histoire. À l’inverse, certains films et séries télévisées de magie plus récents, dont la fameuse série Harry Potter, dévoilaient un portrait honorable à la pratique de la magie. Lorsqu’on réfléchit aux enfants déguisés en sorcière à l’Halloween, on constate, toutefois, que la première définition est plus appropriée. Contrairement à ce qu’on pourrait concevoir, les sorcières de Disney et des comtes d’enfants n’ont pas inscrites en moi la supposition que les femmes non conformes aux normes sociétales étaient à éviter ou même redouter puisqu’elles s’éloignaient tout simplement trop de la réalité.
Compte tenu des temoignages ou des expériences vécues, la socière est une personne méchante qui cherche à nuire aux autres parfois sans aucune raison et se réjouit des malheurs causés. Elle est souvent associée à une vieille dame, laide, pauvre mais elle peut aussi être jeune.
D’après ce que j’aurais appris, elle peuvent agir de la sorte aussi par jalousie comme par exemple empêcher quelqu’un de réussir par ce que elle ou les gens de sa famille n’ont pas réussi. Et ça peut aussi être un homme qu’une femme.
Pour moi, de ce qu’on m’a enseigné, la sorcière a toujours été la méchante et celle qu’on n’aime jamais. C’est toujours une vielle femme qui maîtrise la magie, elle est laide, elle est vilaine, elle a un gros nez tordu et elle est habillée en noir avec un gros chapeau et un balai. En faisant cet exercice, je repense à une scène que j’ai vu à la télé, cette scène concerne des enfants d’une classe au primaire. Pour faire la fête, l’enseignante a décidé de faire un sketch avec les enfants. Dans ce sketch, il y a plusieurs rôles à jouer et l’enseignante devait décider les personnages des élèves. Il restait deux rôles à la fin, une était la princesse et l’autre la sorcière. L’enfant qui a eu le rôle de la sorcière a réagit fortement et pleurait. Elle a mentionné qu’elle ne veut pas l’être, parce que si elle joue ce rôle (surtout si elle joue bien), les autres l’associeront à la méchante. La raison pour laquelle je mentionne cette scène est parce que maintenant que j’y repense, je me dis qu’enfaite, nous avons pas mal de préjugés envers les sorcières, surtout à l’époque avec les croyances et tout. Les gens n’allaient pas à l’école, ils avaient moins de réflexions, ils se posent moins de questions, ils suivent aveuglement ce qu’on leur impose. Donc, au fur et à mesure, ils croient un peu à tout ce qu’on leur dit. Les cercles sociaux étaient aussi petits, c’est pour cela que le rumeurs « fonctionnaient aussi bien ». C’est quelque chose d’inconscient que je n’avais jamais fait attention.
Du plus loin que je peux me souvenir, je n’ai jamais associé la sorcière à quelque chose de négatif. Pour moi, le personnage de la sorcière a toujours été quelque chose qui m’a fasciné. C’est quelqu’un ayant plein de pouvoir et qui peut changer bien des choses. Toutefois, la peur l’emprisonne souvent, puisqu’il ne faut pas que les humains (ou les moldus) ne le découvrent. En tant qu’enfant, quand je regardais Sabrina la sorcière ou Harry Potter je ne comprenais pas cette peur, mais après mes cours d’histoire elle me semble très logique. L’attachement à ce personnage est dû à la ressemblance entre lui et moi. En tant qu’homosexuel je me suis fait intimidé pour de multiples raisons étant plus jeune. Toutefois, j’espérais avoir des pouvoirs comme les sorciers, pour avoir un échappatoire. Dans mon imaginaire, j’étais comme eux.
Une de mes premier contact avec le monde des sorcières fut le film Les sorcières (The witches -1990). Ca m’avait traumatisé a l’époque. J’avais peur qu’on me transforme en souris et que mes parents m’oublie. J’avais donc une peur de cette image de la sorcière qui pouvais me changer et ainsi m’éloigner de mes parents. C’est sur que quelques années après j’ai perdu cette crainte.
L’image physique de la sorcière en tant que tel ne m’était pas effrayante mais plus ses actions. J’avais aussi une certaine crainte de me retrouvé seul dans une chambre d’hôtel. Dans ce film l’image d’une sorcières hideuse qui dissimule sa laideur sous une déguisement d’une femme élégante me troublait beaucoup. J’avais peur d’avoir une sorcière proche de moi sans le savoir. Ayant vécu mon enfance de la moitié des années 80 jusqu’au milieux des années 1990, mon expérience des sorcières était soit les sorcières de type blanche neige ou Sabrina. Les sorcières de mon enfance fut donc automatiquement associé aux femmes. Mon images de ce qu’on pourrait appeler une sorcière a bien changer avec le temps. Je comprends maintenant que c’était des femmes en marges de la société qui faisaient peur aux hommes du clergé qui avaient le contrôle. Aujourd’hui ces mêmes femmes sont fort probablement les sages femmes qui aident au accouchement ou les ostéopathes qui nous aident avec nos maux. Par contre à l’époque elles voulaient probablement s’affirmé et ca faisaient peur. D’ailleurs les femmes qui veulent prendre leur places et s’affirmé dans un monde majoritairement d’hommes font encore peur aux même type d’homme.
Pour ma part, je n’ai jamais vraiment associé sorcière entièrement aux femmes et à la méchanceté. J’ai toujours relié le terme «sorcière» au monde magique et ensorcelé, mais pas d’une façon négative du tout. J’associe l’idée générale de la sorcière à un personnage sur un balais avec des pouvoirs. Même si je n’ai jamais été fan de Harry Potter, j’aime comparer ma façon de les percevoir à ce film. J’associe vraiment le rôle et le monde de «la sorcière» au personnage et au monde de Harry Potter. Je dis Harry Potter, mais je devrais dire a n’importe quel monde fictif qui tourne autour de la sorcellerie et de la magie dans des films et émissions. Je n’ai jamais lié la question de la sorcière au vrai monde, mais seulement à des mondes inventés. J’associe donc rarement la sorcière qu’a du négatif parce que je l’imagine comme un monde complet qui a des côté beaux et d’autre moins beaux comme notre monde à nous. Je crois que j’associe la sorcière presque seulement à des mondes inventés parce que je n’ai jamais vraiment poussé plus loin la question et que je n’ai jamais eu le besoins d’imaginer ce que la sorcière pouvais représenter dans la réalité hors des films ou des émissions.
Pour ma part, j’ai toujours perçue les sorcières que l’on retrouvait dans les films et les contes comme des personnages plutôt confiants, solitaires, spirituels et qui vit en dehors des normes de la société. Je les imaginais vivre seuls dans la forêt, connectés à une forme d’énergie dont les habitants ordinaires n’avaient pas accès. Je percevais donc les sorcières de manière positive malgré leur rôle de «méchant».
En fait, je ressentais que leur méchanceté était leur réaction face à l’immense incompréhension des autres qui perdurait depuis des années et qui prouvait que ceux-ci n’était pas assez avancé spirituellement.
Durant mon enfance, mon petit cerveau encore bien naîf et influencable était rempli de l’image ignoble de la sorcière des contes de Disney. Elle constituait une figure d’horreur, de mystère et de la pure méchanceté. Néanmoins, je ne l’ai jamais perçu dans un portrait extrêment pérojatif. Elle était simplement l’antagoniste de l’histoire, comme dans n’importe quel conte. Elphaba, la méchante sorcière de l’Ouest, ou Maléfique, la sorcière dans la Belle au bois dormant, n’ont pas inscrites en moi l’image que les femmes non conformes étaient à éviter ou à craindre. Peut-être n’étais-je pas aussi naîf que je le crois en n’ayant pas développé une image déformé de la femme suite à la consommation de contenu populaire ?
J’ignore si c’est le cas pour vous aussi, mais j’ai jamais réellement perçu la »sorcière » comme étant une femme ignoble et épeurante. Même lors de mon enfance, je voyais cette figure comme étant LA personne méprisée et incomprise. Je me suis dis, en vieillissant, que c’était pour cette raison que la »sorcière » se mettait à entreprendre des comportements »méchants » et dangereux envers les autres. Pour ce qui est du rôle de la sorcière et de la sorcellerie en général, puisque je voyais ce personnage comme étant une personne incomprise et méprisée, je préfèrais les appeller »magiciennes ». Donc, pour ce qui est des magiciennes, celles-ci occupent une place plus ou moins présentes dans mon imaginaire puisqu’il n’y a pas beaucoup de représentation, je me dis que cela pourrait exister mais que j’aimerais le voir / constater par moi-même.