***
Un rap écrit et performé dans le cadre du cours par
Stephanie Ng Oviedo et Alicia Gloria Kanku Muende Mujinga
Les Échos de l’injustice
Ce rap raconte l’histoire d’un jeune garçon vivant à l’émergence du hip-hop, qui inclut le rap. Il a perdu son père à cause d’une intervention policière brutale, ce qui lui a ouvert les yeux sur la réalité du monde pour les personnes comme lui. En grandissant sans figure paternelle, il se tourne vers la rue et façonne son identité avec le développement de ce style musical, qui est devenu le rap.
***
Villeray-Saint-Michel /Rosemont-La-Petite-Patrie
Aux intersections Fabre/Papineau et Papineau/Jean Talon






Ces photos ont toutes été trouvées dans le quartier . Nous avons pu observer la récurrence de certains termes, principalement L.L.N., Vronski et Sane Wonders Dreus. Si nous pouvons imaginer que ces mots réfèrent à l’identité des graffeurs, nos recherches Internet n’ont rien donné. Ce manque de résultats, bien que décevant, semble correspondre à la nature du graffiti : une culture qui ne se fait pas dans le mainstream, mais entre les membres d’une même communauté underground.
La chanson que nous avons choisie est Hood d’Izzy-S un rappeur ayant grandi dans un quartier avoisinant. Cette chanson exprime bien la dualité de l’apparence et de la réalité tout en abordant les thèmes de la rue, de la communauté et de la précarité. En particulier, certaines paroles du refrain représentent bien le constat que nous avons fait lors de l’expérience : « Tu ne viens pas de là/Tu ne peux pas comprendre ».
***
Quartier : Latin/ Des spectacles
Rue : Ontario/St-Dominique et St-Laurent/Prince Arthur






Nous avons constaté que certaines murales subissaient des graffitis à cause de ce que nous pensons être un propos sujet à plus de controverse selon le contexte et le lieu.
Chanson : Streets Made Me A King – Future & Metro Boomin
***
Plateau Mont-Royal





J’ai apprécié d’essayer de trouver des graffitis cachés dans des ruelles qui seraient reconnu que par les artistes eux-mêmes. J’ai essayer de choisir un mélange de graffiti plus stylé « tag » ainsi que des graffiti plus style « murale ». J’ai remarqué le côté artistique du graffiti lors de mon reportage, par exemple l’image 3 qui ressemble à un tableau. En effet, l’artiste a choisi de faire un graffiti dans le carré noir et non autour de celui ci. La brique rouge met donc en contraste le carré noir et le graffiti au milieu. J’ai trouvé plusieurs autres graffiti que je n’ai pas attaché à mon reportage qui était très élevé sur certains bâtiments. Je trouve ça impressionnant la dédicace que ces gens ont de se mettre en danger pour faire leur art et laisser leur trace. En somme, j’ai apprécié cette expérience et j’ai réalisé qu’il y avait un côté très artistique au graffiti.
***
Voici les photos de notre escapade graffiti
Coin Clark et Milton – Ruelle parallèle à St Laurent- St Laurent et Sherbrooke





Chanson : Sensuelle de Jeune Loup On a choisi cette chanson, car les graffitis se trouvent dans un coin où il y a beaucoup de clubs et de bar et donc de consommation, de présence de substance qui peut influencer le comportement des individus. La chanson fait beaucoup de référence à la drogue, l’alcool, et le sexe et l’artiste mentionne l’impact sur de ces substances sur ces actions ainsi que celles des autres. En plus, le graffiti est souvent associé à la délinquance sujet connexe à la consommation.
***
Tout ça c’est dans le bloc coin de Rouen et Moreau dans ville-marie, à côté du château d’eau.




https://www.youtube.com/watch?v=XKOj_SbImuk&list=PLXmwOooKOQ-7r7tOLpviRtQxH5ZPSx71w&index=3

***
La ruelle entre Saint-Denis et Rivard, entre l’avenue Mont-Royal et la rue Rachel & la ruelle de la Bolduc
Nous avons décidé de faire un collage de toutes les photos que nous avons pris pour le projet afin que nos pensées et les chansons prennent toutes leurs sens.
·
***
Plateau Mont-Royal





Ma recherche des graffitis qui peuplent le Plateau Mont-Royal m’a été une expérience très enrichissante. D’abord, parce qu’elle m’a permis de mettre en lumière des racoins insoupçonnés du quartier et ensuite, parce qu’elle m’a donné la chance d’accroitre ma culture musicale, le rap appartenant à un domaine artistique qui m’était totalement inconnu. J’ai également trouvé intéressant de réfléchir sur l’idée de laisser sa marque. En effet, bien que les styles calligraphiques déployés m’étaient facilement reconnaissables et classifiables, leur message m’apparaissait souvent difficile, voir impossible à déchiffrer. Comme si l’ambition de marquer sa présence sur le territoire était plus importante que de se faire comprendre. Dans cette optique, je serais portée à analyser cette façon de faire à travers l’angle de l’expression. À la façon du rap, le graffiti serait ainsi une façon d’attirer l’attention sur certains sujets pour reconquérir sa place dans le monde, que ce soit par la figuration et/ou l’abstraction. Il s’agit donc là d’une reprise de parole investie et nécessaire pour permettre aux enjeux sociétaux de continuer à évoluer.
***
La chanson que nous avons choisie est Keep Ya Head Up de Tupac. C’est une chanson portant un message féministe pour les femmes de couleur. Nous l’avons donc associée à des images ayant comme thème le féminisme.
Le premier graffiti est tune représentation de Médusa. Ce personnage de la mythologie est symbole important des survivant.es d’agression sexuelle. Tupac : « Why we rape our women, do we hate our women? »


Le chat noir est un signe de malchance et est souvent craint par les gens, ce qui pourrait ramener au racisme et à l’oppression que les femmes racisées vivent.
Ces temps-ci, beaucoup de femmes se questionnent sur si elles préfèreraient être enfermées avec un ours ou avec un homme. La plupart des femmes se sentiraient plus en sécurité avec un ours, parce qu’un ours les tuerait immédiatement, tandis qu’un homme pourrait chercher à voir la souffrance de la femme. Ce graffiti fait donc référence à ce débat.


Le mot « astro » renvoie à l’astrologie, créant un lien avec les sorcières. Puis, le mot « bitch » peut être perçu comme une insulte, mais ce mot s’est fait réapproprier par les femmes de façon moins dégradante.
Ce graffiti est un dessin coloré d’une femme, ce qui nous renvoie à l’appréciation de la diversité culturelle.

***
Quartier: Sud-ouest
Rues avoisinantes: rue Jolicoeur & rue Laurendeau


J’ai trouvé ces graffitis par hasard. Il y avait un jour, lorsque je finissais mon travail, je revenais à la maison en autobus. Puis, ce jour là, j’étais vraiment très dépressive pour quelques raisons privées. À ce moment, l’autobus s’est arrêtée à un feu rouge et j’ai levé ma tête. Alors, j’ai vu ce mur rempli de déclaration « je suis libre ». Pendant un instant, j’ai eu l’impression d’avoir été frappée. JE SUIS LIBRE, donc je ne devrais pas être asservi par mes émotions, ni les autres choses. Pour l’activité Le Corner, j’ai retourné devant ce mur. Selon moi, ces graffitis représente parfaitement l’esprit de Hip-hop: la poursuite de liberté, ainsi que la résistance dans le but d’atteindre la liberté. Première fois, j’ai touché par la force de graffiti, la force de l’esprit Hip-hop.
***
Plateau mont royal





C’était une belle activité, elle m’a fait visitée les petites rues proche de chez moi à la recherche de graffitis que je n’avais jamais remarqués avant. J’ai choisi différents styles que j’ai vu pour tenter de démontrer la diversité de styles mais il y en avait tellement d’autres qui mériteraient aussi d’être vus parce que des gens ont mis du temps et de l’énergie pour créer leur art et laisser leur marque.
***
Hochelaga-Maisonneuve
Avenue Letourneux, Rue Ontario, Avenue Morgan





En me promenant dans les rues et les ruelles de mon quartier, j’ai réalisé que je vivais dans un coin ou les gens sont très expressifs. Les habitants d’Hochelaga sont une populace qui en a beaucoup à dire et ceci est visible dans les tags et les graffitis qu’arborent les garages industriels et les portes arrières des bâtiments. C’est un quartier ou se côtoient toutes sortes de gens, les perspectives sont très diverses et tout le monde est très vocal dans ses revendications politiques. Toutes sortes de remontrances sont adressées à la société, notamment plusieurs personnes se sont prononcées sur leur désir de voir la police disparaître. De plus, il y avait une grande quantité de messages souhaitant la libération des manifestants qui sont grimpés sur le pont Jacques-Cartier la semaine passée.
***
Mile End





Les graffitis que j’ai choisi représentent la vie de rue dans mon cartier. Un mélange de gang de rue et d’artistes de divers origines et cultures. Un mixe culturel représentatif de Montréal.
***

***
Quartier des spectacles
Saint-Laurent, Ontario
Je vois le graffiti comme un moyen pour marquer son territoire et pour être vu. On existe parce que notre message est dans les rues pour que tout le monde voit. Le rap est similaire au graffiti dans ce sens-là. C’est un moyen de marquer son existence. De raconter cette histoire de son point de vue et non du point de vue blanc dominant. C’est une révolte envers la domination. Une façon de montrer son opposition. On force à voir le conflit.

« You vandalize my perception but can’t take style from me »
« Institutionalized manipulation and lies »


« Reciprocation of freedom only lives in your eyes »
La chanson parle de l’identité raciale, la haine de soi et l’oppression systématique dans la culture américaine. On voit le dilemme entre la fierté de sa culture et les pressions sociétales et les traumatismes historiques qui mènent à des conflits internes.
La chanson a été sortie à la suite des évènements arrivés à Ferguson et à Salt Lake City en 2014 : « Le 9 Août dernier, un policier blanc de Ferguson dans le Missouri tuait Michael Brown, un adolescent noir qui n’était pas armé. Des émeutes raciales ont suivi, comme l’Amérique n’en avait pas connu depuis des années. Trois mois après, la situation n’est toujours pas apaisée, ni à Ferguson dans le Missouri, ni en Caroline du Nord, un autre État du Sud des Etats-Unis où l’on se sent concerné. C’est toute la communauté africaine américaine qui réagit, et qui serre les rangs. » (https://www.rfi.fr/fr/ameriques/20141021-etats-unis-ferguson-racisme-afro-americains-michael-brown-naacp-noirs-moral-monday)

Un graffiti dans la rue a une image péjorative. L’espace paraît délaissé ou sale ou même pauvre. Est-ce que c’est vrai? Non, pas toujours, mais c’est ça qu’on pense en premier. Kendrick parle de préjugés dans sa chanson et comment ceux-ci créent un conflit interne. Il n’est pas libre à cause de la pression sociale et l’histoire. Comment s’en sortir? Si on pense qu’en mal d’une chose, est-ce que ça lui enlève la chance d’être autre chose que mal?
***

